chapitre 53

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-Mis à part le triste épisode que nous avons entendu, ce fut le dîner le plus amusant que j'ai jamais eu, rit Marcus, incrédule de voir comment cette femme a réussi à changer son ami Niklaas. En plus, d'après la réception de Rose, je parie que vous pensez que lady Jade à la même manière que ma femme.

-Permettez-moi de vous dire monsieur... pointa Eli du doigt. Que cette française n'est pas une femme de confiance. Le jour où j'ai appris que mon petit-fils avait mis fin à sa relation avec elle a été l'un des jours les plus heureux de ma vie.

- Oh mon Dieu ! Ada s'éventa avec une serviette pendant qu'Albi et Martin riaient. Le caractère de ma sœur lui a toujours causé des problèmes.

-Rassure toi Ada, gloussa Martin tandis qu'Albi hochait la tête. Mon frère l'aime comme ça. Sinon, il ne l'aurait jamais épousée.

Rose, se laissant emporter, fit deux pas à la suite de son mari furieux. Elle bouillonnait de rage et elle ressentait une immense satisfaction pour ce qu'elle avait fait à Jade. Arrivés dans la pièce, ils entrèrent. D'un coup de pied, il ferma la porte.

-Très bien ! cria-t-il en se tournant vers sa femme, qui le défia du regard. Si tu m'appelles à nouveau mon seigneur ou mon mari, je ne répondrai pas. Appelle moi par mon nom, compris ?

Elle acquiesça.

- C'était quoi ce jeu, Rose ?

-Je ne joue à aucun jeu, répondit-elle en s'asseyant sur les coussins qui étaient sous la fenêtre. Je me comporte juste comme tu me l'as demandé, comme une dame.

Incrédule à cette réponse, Niklaas dit :

-Pas un instant tu ne t'es comportée comme ça. Et tu penses que j'ai cru que tu étais mal à l'aise avec Jade et moi ?

-Oh... la pauvre, n'est-ce pas ? dit Rose avec colère en entendant ce nom.

Et mettant ses mains sur ses hanches, elle cria :

-Tu penses vraiment que cette profiteuse est plus une dame que moi ?

- N'insulte pas mes invités ! s'exclama Niklaas, frappant le placard et la faisant frissonner.

Quand il la vit le regarder avec de grands yeux, il dit :

-Je la connais depuis toutes ces années, elle ne s'est jamais comportée comme tu l'as fait ce soir.

-Je n'ai pas manqué de raisons, répondit-elle, livide de rage.

Elle commençait à nouveau à avoir la nausée.

-Je voulais te voir de toute mon âme ! Tu me manquais, je pensais que j'allais mourir. Et aujourd'hui, après un mois sans te voir, tu arrives et tu ne me souris pas et tu es gentil que pour cette pute française. Oh pardon, j'ai encore insulté ta merveilleuse invité ! Niklaas McCartney, aujourd'hui tu m'as laissé tomber comme je ne l'aurais jamais pensé.

Incapable de contenir sa fureur, malgré les paroles de sa femme, Niklaas ne la regarda même pas.

-Tu l'as bien mérité ! dit-il.

Et il jeta sa chemise tachée dans un coin, désorienté par la direction que prenait cette soirée.

- Ton invité était-elle aussi ton amante ? Comme Trisha ? demanda Rose, remplit de rage. Quand avais-tu l'intention de me dire que d'autres sont passées par ce lit avant moi ?

Cela le laissa paralysé.

-Écoute un instant... répondit-il d'un ton plus calme en voyant exploser la tempête d'émotions que Rose gardait en elle.

-Ah... bien sûr, je ne doute pas que la sotte française, en plus de se baigner avec toi... comment elle me l'a expliqué... ? ah oui, dans de merveilleux lacs bleus pendant les nuits étoilées de ses voyages, tu l'as appréciée ici ! cria-t-elle en désignant le lit.

C'était un idiot. En l'entendant dire cela soudainement, Niklaas réalisa qu'il était un vrai idiot.

-Tu te trompes très fort, répondit-il, remarquant la colère qu'elle ressentait.

Cela provoqua une nécrose dans ses entrailles.

La voir si en colère et si incontrôlable le blessait, surtout sachant qu'il ne s'était pas bien comporté avec elle ou Kit.

Il avait eu l'intention de lui parler cette nuit, mais tout avait commencé à s'effondrer et il s'est retrouvé incapable de faire quoi que ce soit.

- Je ne veux pas t'écouter parce que je me fiche de ce que tu as à dire, dit-elle en voyant que la colère de son mari disparaissait, tandis que la sienne augmentait. Depuis que tu es arrivé, en plus de devoir supporter ton indifférence et ta froideur, la harpie française n'a cessé de m'humilier et de m'insulter. Alors sois content que je n'ai rien fait de pire ! Eh bien, je ne manque pas de volonté !

-À aucun moment je ne l'ai entendu t'humilier ou t'insulter, dit Niklaas en s'approchant d'elle.

-Je t'ai promis une fois que je ne mentirais plus et je t'assure, mon mari, que je ne mens pas ! aboya la jeune femme en s'éloignant de lui.

Elle ouvrit le placard et commença à jeter ses vêtements sur le lit, à la stupéfaction de son mari.

-Je te dois du respect car je vis dans ton château, je dors dans ta chambre et je me nourris de ta nourriture. Je ne sais quelle raison étrange tu veux parfois vouloir de moi et parfois m'humilier, mais c'est fini ! cria Rose qui sentit ses yeux se remplir de larmes. Toute l'affection que j'avais pour toi a disparu cet après-midi quand tu m'as parlé ainsi à moi et à mon frère. Je ne te pardonnerai jamais la douleur que j'ai vue chez Kit ! Alors habitue-toi à ce que tu auras avec moi à partir de maintenant, ou laisse-moi partir pour que tu puisses refaire ta vie avec Jade ou une autre femme parfaite, dans ton château parfait et dans ta vie parfaite.

-Que veux-tu dire par m'habituer à ce que j'obtiendrai de toi ? cria Niklaas, furieux que chaque mot qu'il échangeait avec elle sonne brusquement.

-S'il te plaît, ne rends pas les choses plus difficiles qu'elles ne le sont, murmura Rose, pâle d'angoisse. Je veux te dire que je ne veux plus vivre avec toi, je ne veux plus te voir. Si tu me fais rester, je suis capable de tout pour t'empêcher de m'approcher.

Ces mots le firent réagir, vivement, il cria :

-Qu'est-ce que tu dis ?

Nauséeuse et hors d'elle, elle réussit à répondre :

-Je dis que je ne suis pas la femme que tu veux, et je l'ai toujours su, murmura Rose, craignant qu'elle ne s'évanouisse à cause de la chaleur qu'elle ressentait en ce moment. Je te faciliterai la rupture de nos vœux de mariage une fois l'année de mariage terminée. Tu peux trouver une vie meilleure, et je le peux aussi.

Courageusement, Rose regarda Niklaas dans les yeux.

Elle vit de la confusion en eux, et cela l'émut. Mais même ainsi, elle continua :

-Je ne veux rien de toi, pas d'argent, pas de propriété, rien. La seule chose que je te demande, c'est la compagnie de quelques hommes pour nous aider, Kit et moi, à retourner à McChrystal.

Tendu comme sur le champ de bataille, Niklaas regarda Rose.

-C'est très facile pour toi de rompre notre mariage, murmura-t-il.

-Aussi simple que pour toi, répondit-elle avec difficulté, retenant les larmes qui peinaient à sortir de sa gorge.

Elle ne voulait pas qu'il la voit dévastée, puis se moque d'elle quand il serait avec Jade se balançant dans un lit.

-Rose ... Niklaas baissa la tête, affecté par ce qu'il entendait, il essayait de faire le tri entre ses sentiments, sa colère et sa peur. Je pense qu'il faut dissiper ce malentendu que j'ai sans doute créé. Ce dernier mois a été le pire de toute ma vie, car je n'ai pas pu m'empêcher de penser à toi un instant. Je me suis allongé en pensant à ce que tu faisais et je me suis levé en me demandant si tu allais bien. Je sais que je ne suis pas le meilleur mari, mais crois-moi. Je n'ai jamais voulu me séparer de toi parce que je t'adore.

En la regardant avec des yeux suppliants, Niklaas poursuivit en voyant qu'elle ne le regardait même pas.

-Tu ne me crois peut-être pas, mais Jade n'est rien ni personne dans ma vie. Si je l'ai serrée dans mes bras aujourd'hui en apprenant ce qui est arrivé à ma sœur, c'est uniquement parce que je me sentais tellement mal que je me suis laissé emporter par le moment.

-Je ne veux pas t'écouter, chuchota-t-elle.

-Je ne te laisserai pas me quitter, marmonna désespérément Niklaas en la voyant appuyée contre le mur.

Le souffle coupé, Rose ne le regardait pas.

-Je m'éloignerai de toi que tu le veuilles ou non ! cria-t-elle.

- Jamais ! rugit-il, debout devant elle. Et en s'approchant d'elle, il ajouta : Je suis une brute pour ne pas savoir comment bien te traiter. Je mérite que tu sois en colère contre moi, que tu me détestes, mais s'il te plaît, ne disparais pas de ma vie.

Il posa son front contre le sien, respirant fort. Le parfum que dégageait sa femme le rendait fou.

Incapable de s'en empêcher, il prit son visage dans ses mains et, lui soulevant le menton, l'obligea à le regarder. Leurs regards se croisèrent et, sans avoir besoin de dire ni faire quoi que ce soit, leurs bouches se rejoignirent.

Ce doux baiser fit place à un autre plus exigeant. Les deux avaient besoin et se voulaient l'un l'autre.

Rose ne put résister aux baisers et aux câlins qu'elle désirait, et Niklaas, angoissé, la tenait fermement.

Avec un grognement, il la prit dans ses bras pour la porter jusqu'au lit.

Il la posa doucement et Rose l'embrassa comme elle seule le savait.

De doux gémissements accélérèrent le cœur de Niklaas, et il commença à respirer plus facilement alors qu'il tenait sa femme dans ses bras.

Les mains de Rose parcouraient son dos nu et musclé, et chaque fois que Niklaas laissait échapper un souffle, cela rendait sa femme encore plus excitée.

Sentant le besoin de la posséder, il souleva ses jupes, et alors qu'il enlevait son fin pantalon en lin, le sexe humide et chaud de sa femme était devant lui.

-Mon amour, tu m'as manqué, dit Rose, qui ressentait le besoin de le dire.

Ses yeux suppliants l'enivraient.

Niklaas prit ses lèvres gonflées, arracha son pantalon et commença à la posséder avec des coups de hanches rapides.

Elle, à chaque coup, gémissait et brûlait de passion.

Niklaas crû mourir sur place, il explosa, la remplissant de sa semence.

Quelques instants plus tard, ils étaient allongés sur le lit, haletants et trempés de sueur.

Niklaas la tenait contre lui, désespéré à l'idée de la perdre, tandis que Rose luttait pour trouver quoi faire.

-Je t'aime...chuchota Niklaas d'une voix rauque.

En entendant cela, le corps de Rose se hérissa. Il venait de dire les mots magiques. Ces mots qu'elle avait tant envie d'entendre.

Ils sortaient enfin de sa bouche.

Mais une sensation étrange parcourut son corps, et elle ne savait pas pourquoi.

Le lendemain matin, lorsque Rose se réveilla, elle trouva son mari qui la regardait, allongé à côté d'elle.

-Bonjour mon amour ! murmura-t-il en l'embrassant doucement.

-Bonjour, répondit-elle en acceptant ses délicieux baisers. Que fais-tu encore dans mon lit ?

-Je regarde la beauté de ma femme, murmura-t-il en l'embrassant et en la chatouillant.

- Tu es plus calme qu'hier ?

-Oui. Je voulais te demander pardon pour mon comportement grossier, dit-il en embrassant le bout de son nez. Tu es la seule femme à qui je tiens dans ce monde. Si je ne t'ai pas parlé de Trisha, c'est parce que c'était quelque chose du passé qui ne devait pas t'inquiéter.

-Maintenant, je comprends pourquoi j'ai pensé cela à son sujet, dit Rose, ne voulant pas lui dire ce qu'elle avait dit.

-Son jeu était assez clair quand j'ai entendu qu'elle réchauffait le lit de mon grand-père. Et malgré mes mises en garde contre elle, grand-père n'a jamais voulu m'écouter. Ni moi ni Martin.

Il sourit en lui caressant le front avec douceur.

-Tu es entrée dans nos vie et tu as réussi à la démasquer avant qu'elle n'emmène mon grand-père dans la tombe. Ce que nous n'avons pas pu empêcher avec ma pauvre sœur.

- Je suis désolée pour ta sœur. À propos de Jade, tu l'aimes toujours ?

-Non chérie, je t'aime toi, répondit-il en la serrant dans ses bras. J'ai connu Jade il y a environ sept ou huit ans. Elle et son père, avec d'autres alliés français, sont apparus lors d'une réunion clandestine organisée avant la bataille de Loudoun. La première fois que je l'ai vue, j'ai été fasciné par sa beauté dorée et son accent enivrant, et ma jeunesse m'a fait la chasser comme un âne. Je me souviens qu'Albi m'avait prévenu que cette fille avait des yeux ambitieux, mais tout ce que je voyais en elle, c'étaient ses doux yeux bleus et ses magnifiques boucles blondes.

Rose écouta attentivement.

- À cette époque, mon amitié avec Marcus m'a conduit aux premières lignes d'attaque. Avec Albi, j'étais l'un de ses hommes de confiance. Après l'insurrection, les lauriers m'ont fait être remarqué par Jade. Je n'étais pas n'importe quel guerrier, j'étais l'un des puissants qui, avec Marcus, donnaient des ordres aux autres. En peu de temps, elle a réussi à me faire croire que j'étais tout ce qu'elle voulait chez un homme. Pendant ce temps, elle visita fréquemment ce château. Bien que je ne puisse pas nier que je l'aimais, je peux te dire que quelque chose en moi m'a toujours dit que je ne pouvais pas lui faire confiance, murmura Niklaas en voyant le regard humide de sa femme. Une nuit, quand je suis arrivé à Edimbourg, j'ai entendu des guerriers parler de Jade. Ils ont dit qu'ils l'avaient vue quitter la chambre de Marcus à l'aube. Ma colère était immense. Comment pouvaient-ils parler de la femme que j'aimais ? Et c'est Albi qui m'a demandé, avant de faire quelque chose que je pourrais regretter, d'enquêter sur la vérité. Ce n'était pas trop difficile. Deux jours plus tard, j'ai assisté au moment où elle quitté la chambre de Marcus. En me voyant l'attendre, elle ne le nia pas. Après une longue dispute, elle m'a dit qu'elle était une femme libre et que personne ne pouvait bouger les fils de sa vie sauf elle. Je me suis éloigné le plus possible de Jade et elle est devenue la maîtresse officielle de Marcus. Et il en fut ainsi, jusqu'à ce que les anglais, après la guerre, libèrent Elizabeth, la femme de Marcus, qui prit sur elle d'éloigner Jade de sa présence et du lit de son mari. Je ne l'avais pas vue ni parlé depuis lors, jusqu'à mon arrivée à Edimbourg il y a un mois. Là, Marcus a demandé à Albi et moi des conseils pour aider Jade à rentrer en France en toute sécurité. Quelques jours plus tard, son frère Austin et Isaac sont arrivés. Après quelques pas, nous avons finalement décidé qu'ils prendraient une barge à Invernese, et de là, un bateau les conduirait en Irlande puis en France.

-Pourquoi tu me dis ça maintenant ?

Avec un sourire chaleureux qui fit frissonner Rose de la tête aux pieds, Niklaas répondit :

-Parce que je t'aime et j'ai besoin que tu me fasses confiance parce que je ne veux pas que tu me quittes, tu es la personne la plus importante dans ma vie.

-Trisha m'a dit que je serais dans la rue dès que cette femme franchirait la porte du château, murmura la jeune femme.

Cela fit comprendre à Niklaas la douleur qu'elle avait ressentie la nuit précédente.

-Quand j'ai découvert qui elle était, et surtout, quand j'ai vu à quel point tu te comportais bien avec elle, j'ai eu peur que les paroles de Trisha soient vraies.

-Non mon amour, dit-il en l'embrassant doucement sur la joue. Jade est ici parce que Marcus doit s'assurer qu'elle quitte l'Écosse. Sinon Elizabeth mènera une insurrection contre lui. N'oublie pas que Marcus est notre roi, et je ne peux pas lui refuser mon aide.

Et lui soulevant le menton avec son doigt, il demanda :

-Tu veux me poser d'autres questions ?

-Non, mon amour.

Rose sourit en voyant que son regard était à nouveau le même.

-Tu sais que je t'ai toujours fait confiance.

-Je suis content.

Il sourit en se levant du lit.

-Allez, on se lève ! Nous avons des invités qui nous attendent !

À ce moment-là, la nausée qu'elle ressentit fit que Rose se souvint de quelque chose.

-Attends ! dit-elle en riant en pensant à la tête que ferait Niklaas quand elle lui dirait qu'il allait être père. Je dois te dire quelque chose.

-D'accord.

Il hocha la tête en s'asseyant à côté d'elle.

-Mais vite, notre roi m'attend.

En entendant cela, Rose décida que ce n'était pas le moment. Et lui donnant un baiser sur les lèvres, elle murmura :

-Alors je te le dirai cette nuit, quand nous serons de nouveau là, dans notre chambre.

-Parfait ! Niklaas sourit, lui donnant un rapide baiser.

À ce moment-là, ils entendirent quelqu'un frapper à la porte et l'ouvrir.

-Désolé pour mon intrusion, toussa Martin en mettant la tête à l'intérieur de la chambre avec un beau sourire. Je suis venu voir s'il y avait du sang qui coulait sur le lit. Grand-père m'a envoyé pour savoir si vous ne vous êtes pas entretués.

Les trois rirent, Martin s'éloigna et Niklaas s'habilla. Avant de sortir par la porte, il souffla à sa femme un baiser qu'elle prit avec amour.

Un peu plus tard, Rose descendit dans le salon, où Ada et lady Jade étaient assises à côté d'une cheminée.

Ce fut une journée désagréable.

La pluie battait fort sur les murs du château. Lady Jade, voyant apparaître Rose, lui lança un regard dur. Avec un sourire, cette dernière lui fit comprendre qu'elle était heureuse et contente. Ada, pour sa part, respirait calmement.

-Bonjour, salua Rose joyeusement, se dirigeant vers la table où il y avait des bonbons.

-Quelle horrible journée ! se plaignit lady Jade, agacée par la joyeuse présence de Rose.

-J'adore les jours comme celui-ci.

Rose sourit ironiquement quand elle entendit le grondement du tonnerre. Dieu merci, même le tonnerre était comme elle !

McCartney  : Femme farouche  ( Romance , Historique, Complet)Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt