- Lève-toi.

Le ton de la blonde était différent de celui habituellement enjouée. Ayame aimait cette femme, alors, elle obéit.

Dès qu'elle fit debout, elle le regretta. Un poings vint frapper sa joue, l'obligeant à tomber. Ensuite, Jarode empoigna le col de la femme, les sourcils froncés.

- Alors, petite arrogante ? C'était comment ta petite sortie ?

Ayame, confuse, regarda la main qui tenait son col. Son sang ne fit qu'un tour, elle était prête à se battre. Mais dès qu'elle leva les yeux vers la femme, elle perdit tous ses moyens.

Jarode ne la regardait pas avec mépris, ni avec colère, seulement avec tristesse.

- J'ai pensé que ton comportement s'arrangerait avec le temps, mais on m'a parlé de ce que tu as dis !

La dernière fois qu'Ayame avait vu Jarode, la blonde sauvait courageusement des enfants pendant qu'elle s'enfuyait comme une lâche.

- Oï, de quoi tu parles la blonde ? souffla Livaï, de l'extérieur de la cellule.

Jarode Keith serra encore plus fort le col de la femme.

Ayame, comprenant à quoi elle faisait référence, comprit que s'en était fini d'elle. Si le caporal apprenait...

- La ferme le nain, c'est entre moi et elle. Ayame sait parfaitement de quoi je parle.

Ayame écarquilla les yeux en entendant les paroles de sa supérieur. Jarode Keith se pencha vers elle.

- Est-ce que tu l'as vraiment dit, Ayame ? Si tu n'as pas compris, je parles de Mich.

- Oui, je l'ai dit. Je le pensais.

Jarode Keith leva encore une fois la main, prête à cogner une deuxième fois, mais une voix dure l'interpella.

- Arrête-toi là Keith, ordonna Erwin. Tu m'expliqueras après de quoi il en retourne.

Jarode se tourna vers le blond.

- Je m'excuse major, mais c'est entre mon soldat et moi.

Ayame comprenait bien pourquoi la femme ne disait rien. Et ça lui faisait encore plus mal de voir que malgré sa rage, Jarode pensait tout de même à elle. Elle avait tout simplement insulté le bataillon, et ce Mich, un soldat, l'avait entendu.

- C'est bon Jarode, tu peux lui dire, au major, souffla Ayame. À quel point je suis sans coeur...

Livaï lui lança un drôle de regard. L'air de dire "je veux aussi savoir" mais Jarode l'ignora totalement.

Elle sortit de la cellule en claquant la porte. Puis, elle s'adossa de l'autre côté du major Erwin.

- Excuse-moi d'avoir perdu mon sang-froid major.

Cette fois, Ayame ne se posa pas de manière provoquante. Pas devant Jarode.

- Bon, Ayame, tu es consciente que ta fuite est un élément très dérangeant, commença enfin le major Erwin.

Il ne comptait pas clairement parler du contrat et elle le compris. Eren était là, et il n'y avait aucune raison de lui en parler. De plus, elle ignorait si Jarode avait connaissance du contrat.

- Suite aux paroles que tu vas prononcer à partir de maintenant, tu pourrais perdre légalement ta citoyenneté ou passer le reste de ta vie au cachot.

- Je sais.

Le contrat qui la liait au bataillon l'obligeait à y rester jusqu'à ce que mort s'en suive. En échange, elle avait obtenue le droit de rester à la surface.

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleWhere stories live. Discover now