Dhampire, Tome 2 : Swam [Terminé]

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Chassé croisé

Sous le ciel clair et dégagé, Vasco trottinait sur le toit du Palais. Tel un chef d'orchestre aguerri, le conseiller coordonna les vampires des différentes équipes par des ordres clairs et précis. Ils serpentaient à travers les allées inondées de surnaturels, à l'affût de la moindre effluve commune au groupe sanguin B, de la moindre mèche blonde et du moindre battement de cœur plus rapide que le leur.

Depuis son perchoir, Vasco n'avait pas plus de chance. La jeune fugitive n'avait traversé aucuns espaces ouverts de la zone B et de son côté, rien ne venait émouvoir son âme aventurière. Les panneaux solaires collectaient les derniers rayons solaires, le toit crachait de la fumée épicée, les épouvantails gambadaient et les tuiles plus à l'ouest battaient en cadence à un rythme régulier.

Équipe 3 en mouvement, RAS, indiqua August.

Équipe 4 en mouvement, RAS, ajouta Camden.

Équipe 5 en mouvement, RAS, fit Deejal.

Le conseiller acquiesça en jetant un œil aux papiers dans sa poche. Les cartes altimétriques et phytogéographiques étaient restées nettes. Pas de régression, pas de saturation, capteurs opérationnels, structures conformes, corrélations normales, variables justes... Tout était bon. Pourtant il y avait bien dans l'air quelque chose d'étrange. Il le sentait. Ce n'était pas une odeur particulière mais une impression incertaine qui avait le don d'importuner ses nerfs afférents.

Comme lorsque Livi avait lâché les goules dans le Palais. Cela avait bien fait rire Otis, mais pas lui. Il ne voyait aucun amusement à réparer ses pitreries. La suite de son séjour n'avait pas été plus glorieux. Livi avait certes passé l'examen des concubins, mais elle restait une simple humaine fragile dont il fallait s'occuper. Un peu comme un chien, ou un hamster selon Guiseppe.

Vasco était de ceux qui n'avaient aucune tendresse pour les animaux, qu'il considérait comme distraction inutile, encore moins s'ils se comportaient mal avec le roi. Ne pas toucher le roi en premier, s'adresser à lui en disant "Majesté" et s'incliner pour le saluer... Béryl avait inculqué de nombreux prédicats honorifiques que Livi ne suivait pas, ce qui avait tendance à le faire grincer des canines, alors qu'elle savait s'exprimer de façon correcte. Il l'avait parfaitement entendu à sa soirée d'admission au rang de concubine avec les princes, pourtant elle s'entêtait à parler familièrement roi.