Dhampire, Tome 2 : Swam [Terminé]

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Rapprochement

Il paraît que les miracles existent.

Du moins c'est ce que s'était dit Swam quand il se présenta dans l'embrasure de la porte et que Livi lui fit un salut de la main.

Trois jours étaient passés depuis qu'il avait empêché Joris de se noyer et il avait remarqué que la jeune femme était moins méfiante lorsqu'il était accompagné de son colibri. Le petit oiseau avait élu domicile dans ses cheveux toute la journée sauf à cet instant où il était parti se réfugier sur le lit de Livi. Pourtant la blondinette l'avait quand même saluée. Il cru naïvement que le test du stylo était révoqué...

Aujourd'hui, Swam était passé plus tôt et retrouva Livi dans son bain du soir. La blondinette était assise au fond de la baignoire, ses jambes repliées contre sa poitrine, l'eau arrivant jusqu'à ses épaules.

Le vampire marcha tranquillement jusqu'à la baignoire où il s'accroupit avant de tendre le verre à Livi. Elle l'attrapa et étudia le contenu, plus clair qu'à l'accoutumée, puis saisit le feutre qui maintenait son chignon relevé et le tendit à Swam. Elle attendit, le verre à la main, qu'il écrive quelque chose.

Nouvelle journée, nouvel essai, pensa le brun en arrachant le capuchon avec ses dents. Le salut de la main ne représentait pas grand chose, Livi se méfiait toujours de lui.

Le vampire dessina une horloge au creux de sa paume et nota «never et demi» en dessous. C'était tout ce qui lui restait, cette simple phrase qu'elle lui avait dite lorsqu'il avait voulu lui parler en privé.

Livi eut une mine songeuse et sortit de son bain. Sous le regard fiévreux du vampire, la blondinette se couvrit avec sa serviette et trottina, jusqu'à la porte qu'elle poussa pour entrevoir l'horloge murale. Swam lui ne rata pas une miette du somptueux panorama qu'il avait devant lui. Le serviette maintenue simplement par la main de Livi ne couvrait que ses fesses, dévoilant son dos nu aussi vierge qu'une toile neuve. Les prunelles du vampire accrochèrent les nombreuses gouttelettes ruisselantes depuis l'extrémité des ces cheveux emmêlés. Elles dévalèrent ces épaules, chatouillèrent ces omoplates, ruisselèrent le long de ces reins jusqu'à la naissance de ces fesses avant de périr tragiquement, absorbées par la serviette cotonneuse.