With You (Tome 1)

11. Proximité malsaine

Ce chapitre a été écrit suite à un sondage sur INSTAGRAM où les lectrices ont décidé les faits et gestes de Lana, merci à elles d'avoir participer ❤

Lana

Dès que Malia est sortie du vestiaire, j'ai directement mis dans ma bouche la première pilule, mais le goût me répugne, en particulier quand la substance fond sur ma langue, c'est assez désagréable que je m'empresse d'engloutir toute l'eau de ma bouteille pour masquer ça.

Au bout de quelques minutes je me sens un peu mieux, mais le goût contraignant est toujours présent dans mon corps, j'essaye de ne pas y penser et sort de la salle de sport après y avoir passé l'après-midi. Un bruit m'interpelle dans la ruelle derrière la salle, des appels à l'aide d'une jeune fille qui doit sûrement se faire agressé.

Sans réfléchir je m'aventure à l'intérieur de la ruelle, tombant sur un homme qui secoue une jeune fille par les épaules tétanisée en criant, je n'arrive pas à comprendre ce qui lui dit mais elle le supplie de la lâcher. Cette scène me fait mal au cœur, mon cœur bat la chamade et je fais comme je peux pour que des flash-back ne frappent pas ma mémoire, ce n'est pas le bon moment.

Je marche doucement et sans faire de bruit. Si j'en fais, c'est foutu pour moi. L'homme n'est pas très costaud mais tout de même il reste plus fort que moi, à ma droite se trouve une poubelle dont je ramasse son couvercle. À quelques mètres de lui je lève ma pseudo arme et lui assène un coup à la tête qui lui cause sa chute. Au sol, il est à moitié inconscient.

La respiration de la jeune femme est irrégulière et j'ai l'impression qu'elle est à deux doigts de faire une rupture d'anévrisme vu ses tremblements possédant son corps fébrile, elle est encore sous le choc. Littéralement pétrifiée.

Des gémissements de douleur se font entendre et elle lance un cri avant de s'enfuir à grande enjambée, je soupire et lorsque je me retourne le ravisseur est derrière moi la main sur son crâne, sur le point de partir à mon tour à toute vitesse, il m'attrape le bras et me jette contre le mur.

Un coup de feu retentit et je hurle de peur, l'homme en face de moi injure de douleur, il est touché à la jambe et agonise au sol. Mes membres tremblent, je suis terrifiée par la peur qu'elle arrive à me paralyser comme si la gravité avait cloué mes pieds au sol à jamais. Dans ce genre de situation une personne bien constituée prendrait ses jambes à son cou.

Tyler s'avance vers moi, tout en rangeant son flingue dans sa ceinture. Il ne s'arrête même pas sur l'homme au sol à notre droite qu'il se colle presque à moi, je suis inondé d'effroi à présent en vue de cette distance réduite.

-Ta naïveté te tuera trésor, dit-il doucement, tu sauves une fille qui te laisse moisir avec ce malfrat.

Je ne réponds plus de rien, la seule chose que je fais c'est de plonger mes yeux dans les siens, je ne sais pas d'où me sort ce courage de soutenir son regard mais si mes yeux se baissent ce sera le type ensanglanté que je verrai. Non merci.

-Tu as peur de moi ?

Je secoue la tête négativement comme une enfant de cinq ans, je mens aussi comme une enfant de cinq ans d'ailleurs. Les battements de mon cœur sont si puissants qu'il pourrait sortir de sa cage thoracique. Un ricanement sort de ses lèvres, et il baisse la tête, son front presque collé au mien. Cette proximité est d'un paradoxe impensable, j'ai beau être terrifié par lui, il dégage quelque chose d'autre, du moins je l'ai ressentie quand nous passons du temps ensemble.

-Tu mens très mal.

Malgré moi je continue à endurer son regard. Je suis ensorcelée par ses iris noirs, je n'arrive jamais à percevoir leur expression, j'ai l'impression que c'est un bordel d'émotions. Sa main se lève et il touche à peine ma joue, me faisant ainsi ressentir mille frissons qui parcourent ma peau. Du dos de sa main il me caresse la joue, sa main chaude contraste avec ma peau glacée par la frayeur.