McCartney : Femme farouche ( Romance , Historique, Complet)

chapitre 37

Le garçon sourit. Il avait le même sourire que sa sœur aînée, et cela faisait battre le cœur de Niklaas.

-D'accord ! Mais je n'aime pas que ça fasse pleurer Rose, reprocha le garçon.

Niklaas, le fixant, lui demanda :

-Pourquoi tu crois que je l'ai fait pleurer ?

-Parce qu'elle a dit que tu lui avais brisé le cœur, répondit le garçon, ne comprenant pas que ce commentaire venait de briser le cœur de Niklaas.

En entendant cela, Niklaas fut tellement interloqué que ce fut Martin qui dut parler.

-Allez mon garçon, va dormir.

Martin sourit. Kit descendit et courut vers Winston qui le prit avec un sourire et l'emporta. Au bout de quelques instants, voyant que son frère ne disait rien, Martin, lui donnant un coup de poing dans le bras, lui demanda :

-Comment oses-tu briser le cœur de Rose ?

En se grattant le chaume sur le menton, Niklaas marmonna :

-Je n'en avais aucune idée mais Ada va tout m'expliquer tout de suite, dit-il, se dirigeant résolument vers la forteresse.
Cette nuit-là, lorsqu'elle vit que Niklaas n'allait pas dans sa chambre, Rose était convaincue qu'il était toujours énervé contre elle. Marre de se retourner et de se retourner dans son lit, elle décida de se lever. En s'approchant de la fenêtre, elle entendit les coups de pied de Teddy dans l'écurie. Elle sortit donc quelques herbes de son sac et décida de descendre tranquillement pour essayer de calmer l'animal. À ce stade, quelle différence cela fait-il ? pensa-t-elle avec un haussement d'épaules.

Avec précaution, elle enfila le peignoir que Béatrice lui avait offert, et, vérifiant que tout était en ordre, elle partit sans faire de bruit. Lentement, elle ouvrit la porte de la forteresse et atteignit les écuries où Toby soupira quand il la vit entrer.

-Salut mon beau ! le salua-t-elle en lui donnant un baiser sur le museau.

Après lui avoir parlé un moment et l'avoir caressé, elle s'arrêta devant le cheval agité qui, en la voyant, gémit.

- Salut Teddy, murmura-t-elle en tendant la main pour lui donner du sucre mélangé à des herbes. Prends ça, ça va te détendre

Alors que le cheval lui léchait la main, elle se rapprocha avec précaution jusqu'à ce qu'elle finisse par s'appuyer sur l'encolure du cheval. Avec affection, elle murmura près de son oreille :

-Je suis désolée de te le dire, mais demain je vais dans les terres de mon mari. C'est pourquoi je suis venue te dire au revoir. J'adorerais t'emmener avec moi, parce que je sais que toi et moi nous nous entendrions très bien, n'est-ce pas ?

Elle sourit en voyant le cheval secouer la tête.

- Mais cela devra être dans une autre vie, car dans celle-ci, je trouve ça difficile. Je crois qu'au vu de ta manière et de la mienne, nous nous ressemblons. Aucun de nous ne s'intègre là où nous sommes, et aucun de nous ne remplit ce qu'on attend de nous. Teddy, tu es un bon cheval aussi bien que merveilleux. J'espère que quelqu'un va se rendre compte que tu as juste besoin d'un peu de soins et d'attention.

Et touchant le cou de l'animal de sa main valide, elle murmura doucement, l'embrassant avant de s'éloigner :

-Au revoir Teddy, prends soin de toi.

La gorge nouée, elle se dirigeait vers la sortie de l'écurie quand, tout à coup, elle vit une ombre apparaître dans l'obscurité.

-Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda Niklaas aussi doucement qu'il le pouvait.