Chapitre 50 : une mort

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- Tu te réveille enfin ?

- Cesse de te moquer de moi et apporte mon kimono.

- Tu es beaucoup trop habitué à te faire servir...

Kaiten se brossait les cheveux, en juban, assise sur le futon de Madara :

- Pourquoi j'ai autant de nœuds ? s'écria-elle en tirant de toutes ses forces.

Le chef des Uchiwa sourit :

- Tu veux que je t'explique ? lui murmura-t-il à l'oreille en la prenant par la taille.

La dame des Hyuga rougit violemment. Elle haïssait cette ventardise outrageuse, cet orgueil démesuré, encore d'avantage ce matin là alors qu'elle lui rappelait la faiblesse d'une nuit qui l'avait mené ici.

- Arrête ça tout de suite, lui dit-elle d'une voix qu'elle espérait ferme et froide. Et va chercher ma ceinture. 

Madara soupira et se leva, tandis que sa fiancée s'enroulait dans son kimono. S'habiller devant un homme... Elle croyait ne jamais avoir à  faire ça jusqu'à la veille. 

- De l'aide ? demanda son fiancé.

Elle se contenta de se retourner, se laissant faire, ne voulant pas admettre qu'elle aurait eu du mal à mettre sa tenue seule. Aussi insignifiant que cela puisse paraître, elle voulait reprendre le contrôle absolut auquel elle était habituée, même sur les plus petits détails. 

- Serais-tu une fillette ? gronda-t-elle. Serres cette maudite ceinture !

- Du calme. Je ne savais pas que tu aimais te faire étouffer...

- Ce n'est pas la strangulation qui m'intéresse, mais plutôt le fait d'être correctement habillée. Alors, serres.

Madara batailla encore quelques minutes avec le nœud :

- Terminé princesse.

Kaiten ne répondit pas, elle se contenta de regarder son reflet dans le miroir. Elle essayait de se positionner comme un observateur extérieur, cherchant sur elle le moindre signe qui aurait révélé ses activités de la nuit passée. Ses cheveux étaient impeccable, aucun faux pli sur ses habits, ils ne découvraient pas un millimètre de peau de plus que les conventions ne tolèrent. Rien ne devait la trahir... 

Et surtout pas lui !

- Écoute moi bien ! Tu as eu ce que tu voulais, à présent tu va devoir le mériter ! Pas un mot ! À personne !  Je sais que tu as un besoin viscérale de te venter... Mais je te donne seulement le choix entre le plaisir de narger Tobirama et ta vie.

- Vraiment Kaiten ? Tu crois que je m'amuserais à ruiner ta réputation ? Pour rien ?

Elle le regarda dans les yeux, impassible. Dans l'air, la menasse était palpable. 

Madara se détourna, murmurant dans sa barbe :

- Tu n'es pas la femme, il n'y a pas de quoi se venter...

~●~


- Tu me montres ?

- Oui, bien sûr. Je te remercie de jeter un œil à mon sceau, Mito. Mon médecin est excellent mais ses talents s'arrêtent où commence le fonjutsu. 

La chef des Senju passa sa mains dans le dos de la dame des Hyuga, faisant apparaître cercles et caractères d'un vert malsain sur la peau blanche. Pendant un instant, silence.

- Mito, tout va bien ?

Ces paroles se perdirent dans le flot d'insultes qui jaillit de la jinshuriki aux cheveux rouges, les hurlement de fureur et de dégoût se mêlant aux invectives et au blasphème dans toutes les langues. Japonais, chinois, anglais et français et encore d'autres qu'elle n'arrivait pas à reconnaître. Grimaçant sans le vouloir à chaque fois que les propos de son amie passaient un cap d'indécence, jusqu'à ce que :

- Mito, arrêtes ! À ce rythme là le ciel va te tomber sur la tête dans la minute ! 

Elle répliqua en hurlant, rouge de colère comme comme les antiques démons sur les fresques des temples :

- Qu'il tombe plutôt sur la tête de celui qui a posé ce sceau à la...

- Non ! Stop, stop, stop ! Calmes toi !

Elle lui lança un regard assassin, le chakra de Kyubi commençant à former les queus du démon dans son dos.

- Calmes toi ou je t'assome.

Pendant un instant les deux femmes ( ou les deux démons) se firent face, puis la chef des Senju sembla reprendre ses esprits, bien qu'une veine batte encore sur sa tempe.

- Ils ont voulu te tuer ou quoi ?

- Connaissant mon père, cela m'étonnerais... Mais il n'était pas seul impliqué, quelqu'un a put vouloir me nuire. Mais on ne le saura jamais, dit moi plutôt combien de temps j'ai encore à vivre, et on verra à la fin qui a raison, de toi ou mon médecin...

Mito parut soucieuse :

- Tu es déjà morte.

Kaiten fit la mou, posa sa main sur son cœur :

-  J'admet sans peine ne pas être experte en médecine, mais je suis en vie.

- Oui, tu respire, ton  cœur bat, mais tu as déjà consommé l'énergie spirituelle pour toute une vie ! D'après mes calculs tu es en sursis depuis...

- Depuis 10 ans...

Silence.

- Ce sceau, tu peux le briser ?

- Oui, mais ça te tuerais.

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Pour l'Ukraine et la Russie.  

  

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Kaiten HiugaWhere stories live. Discover now