Chapitre 3

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Edo : ancien nom de Tokyo 

Tokugawa Ieyazu : troisième unificateur du Japon. Il installe sa capitale à Edo, loin de Kyoto, la capitale impérial et le centre traditionel du pouvoir. Dans ma version,  sa dynastie ne parviendra pas à maintenir l'ordre et le Sengoku Jidai se poursuivra.

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Kaito  Hiuga rentrait de mission, comme à son habitude, couvert de gloire. Sa petite division venait de perpétrer une attaque commandité par une guilde commerciale sur le convoi d'un de ses concurrent. La caravane transportait des marchandises importéea à grand frais de  Chine depuis un petit port de la province de Izumo à l'ouest à l'autre coté du pays, Edo, la capitale depuis 1615 et la victoire éphémère de Tokugawa Ieyazu. Cette tache n'était pas sans risques puisque, loin d'être foux, les transporteurs avaient fait appel aux Akimichi, un clan spécialisé dans la protection de voyageurs. Le paiement de cette entreprise était donc le droit de piller les vaincus, ce qui valait le coup car Kaito n'avait jamais vu pareil quantité d'or et de rubis, sans parler d'argent, de perles et de porcelaine si fine que l'on voyait au travers. Une grande victoire car ce genre de trésors, en plus de constituer une mane d'argent considérable, devenait bien souvent des bijoux de famille et contribuaient ainsi à la gloire du clan.

Content de lui, il se dirigea vers la demeure de son frère et chef sans même prendre le temps de changer ses vêtements ensanglantés mais quand il ouvrit la porte, la salle était vide. Intrigué, il fit le tour de la maison. Sa nièce était là, comme à son habitude :

- Kaiten, où est ton père ?

Elle tourna lentement la tête vers lui. Elle avait à présent six ans et elle se maquillait les cils et les sourcils de noir, ce qui lui donnait un air un peu étrange, mais moins tout de même que le fantôme. 

- Il est aller voir à la frontière est, dit elle d'une voie sans timbre. 

Quelle poisse, songa-il. Dans le meilleur des cas il rentrerait vers les trois heures du matin. Qu'allait-il pouvoir faire en attendant ?

- Regarde Kaiten, tout ce que j'ai eu, se vanta-il en ouvrant le coffre qui contenait son butin.

La petite ouvrit de grands yeux en se penchant sur l'entrela de colliers, de broches et d'ornements de cheveux en tout genre.

La petite ouvrit de grands yeux en se penchant sur l'entrela de colliers, de broches et d'ornements de cheveux en tout genre

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 Du doigt, elle éfleura une grosse perle, sans doute pêchée dans le lointain océan indien. Kaito pris alors une poignée de bijoux et les déposa entre eux, sur le parquet. Cette fois, c'est encore un long collier de perles qui attire la jeune dame. 

- Tu aimes la nacre ?

Sa nièce hocha imperceptiblement la tête, tout en continuant de faire tourner la parure entre ses doigts fins et étonnamment habiles. Elle devait se demander ce que c'était car, à l'époque, au Japon, on ne portait pas de collier car il n'est pas correcte de porter un kimono avec des bijoux. Kaito passa pourtant l'ornement au cou de shiro-hime. 

Les heures passèrent alors qu'ils jouaient ainsi. Kaiten avait l'aire de s'amuser, ce qui ravissait son oncle. Elle souriait un peu, à peine mais pour elle s'était déjà énorme.  Quant au succès de la mission, la rumeur avait eut tout le temps de se répandre et le chef en serait furieux. Le soir approchait et Kaito était las.

- Je dois rentrer Kaiten, dit il doucement à la petite fille qui se mirait dans un minuscule miroir de poche qui valait pourtant, au Japon, le prix de cent chevaux. 

A ces mots, les lèvres de la jeune dame s'affaissérent. Cela sera tant le cœur de son oncle qu'il lui tandis son collier préféré, très long et constitué de milliers de minuscules perles. 

- Il est a toi. Cache le.

La petite pris le bijou, se leva promptement et, avec une expression que Kaito ne lui avaient jamais vu, une sorte de petit sourire espiègle, elle lui fit signe de le suivre. Il entra dans sa chambre à sa suite et la vit empiler la table basse, un coffre et son oreiller avant de grimper sur cette tour pour déplacer une latte de lambris du plafond. Sur la pointe des pieds, elle sembla chercher à tâtons et enfin sortit un coffret de sa cachette. Puis, sous les yeux ébahis de Kaito, sauta lestement de son perchoir pour aller chercher son collier qu'elle avait abandonné sur les tatamis et le glisser dans la boîte. Elle se tourna vers son oncle, l'index sur ses fines et pâles lèvres :

- Secret.

- Oui, ce sera notre secret petite grâce...

                                                                  ~●~

Plus tard, quand le chef Tsukeiro entra dans la "salle du trône " ,son frère l'attendait. 

- Tu es là, toi ? Qu'est que c'est que cette histoire de trésors ? sussura-t-il avec hargne. 

- Escuse moi, mon cher aîné, ironisa l'autre, tu aurais peut-être préféré que je vienne dans tes pattes sur la frontière avec les Haruno ?

Le chef se détourna en se massant les tempes :

- Escuse moi, ma journée m'a épuisé... Tu sait que les tentions rendes las à l'aune des batailles. 

- Pourquoi était tu à l'est, les Haruno sont pourtant nos alliés ?

- Rina s'est abîmée dans les ténèbres...

Kaito eu un léger mouvement de recul, il se souvenait de cet fille qu'ils avaient fait passer pour une princesse et qu'ils avaient marié au chef de ce clan avantageux. Elle était gentille, jolie, quel dommage qu'elle ai été une roturiére, ou il l'aurait épousé. 

- Elle a rejoint le néant il y a trois mois déjà,  ils ont essayé de nous le cacher sa mort le plus longtemps possible pour qu'on ne les trahissent pas...

- Ils se rendent compte qu'ils nous facilite la vie, à nous donner des prétextes ?

- Oui, ça va être simple.  Et toi, montre moi ce que tu as ramené.

Pendant encore des heures ils firent l'inventaire, aussi émerveillés par la quantité de biens que contenait le coffre qu'exaspérés par le temps que ce trie leur prenait alors que la nuit était déjà bien avancée. Quand ils eurent terminé, la lune entraînait les étoiles vers l'occident, derrière l'horizon chinoise, comme pour les protéger de l'aube :

- Une dernière chose, mon frère, Kaiten n'est pas aussi bête que tu le pense. 

- Si elle est si sagace, adopte la ! Le defia-il avec dépit, avant de vider les lieux comme si de rien n'était ( sans bien sûr oublier le coffre aux trésors ). 

Quant à Kaito, il souffla la flamme vacillante de la lampe à huile et resta quelques temps dans le noir, à réfléchir aux paroles de son frère aîné et à leurs implications.

- Les samurai disent qu'une femme doit représenter la beauté, la sagesse et l'obéissance... Tu aurais dû naître chez eux, Kaiten, tu aurais été loué de toutes part. 




Kaiten HiugaWhere stories live. Discover now