Epilogue

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Armin : Hé, les mecs, vous venez ou bien ?

Je lève les yeux au ciel en extirpant ma valise du coffre de la voiture de Jean, qui frôle d'ailleurs la mini-crise cardiaque lorsque la roulette de mon bagage frôle sa carrosserie d'un demi-centimètre.

Jean : T'es au courant que si tu la rayes, t'es un homme mort ?

Moi : T'as pas mis un seul centime dessus, espèce de gosse de riche.

Jean : Ouais, mais... Quand-même.

Je passe devant le canasson en faisant mine de mettre en kick dans la voiture que ses PARENTS lui ont payée, lui faisant frôler une seconde fois la crise cardiaque. Je sprint ensuite jusqu'à la maison en traînant ma valise pour l'empêcher de me mettre un kharma, chose qui bien évidemment n'est jamais arrivée parce que Jean est une grosse victime.

Sauf que, dans mon élan, je renversai quelqu'un en passant la porte d'entrée.

Enfin, un mini-quelqu'un. MON mini-quelqu'un.

Ledit mon-mini-quelqu'un se releva en se tenant le bas du dos comme un petit vieux, avant de me lancer un des ses regards noirs ultra flippants que je me paie à peu près trois fois par jour depuis que je le connais.

Levi : On peut savoir ce que tu fous là Eren ?

Moi : J'ai respiré trop près de la voiture des parents de Jean donc il voulait me marave et je-...

Levi : Bande de sombres crétins.

Et il se casse.

J'adore les conversations longues, constructives, intellectuelles... Vous voyez ?

Réalisant que j'ai couru tellement vite que je suis arrivé dans l'entrée de la villa en moins de deux secondes, j'en profite pour laisser tomber par terre mes sacs plus lourds que mes péchés et commence à observer l'endroit.

La villa d'Armin, ou plutôt celle du grand-père d'Armin, s'apparente fortement aux appartements d'un blanc éclatant que j'ai déjà vu à de nombreuses reprises sur Pinterest. Cette baraque est tout simplement énorme, suffisamment pour accueillir tout notre groupe d'amis. C'est grâce à l'héritage, selon le champignon. N'empêche que je ne me vois pas posséder un truc pareil même dans mes rêves les plus fous.

En fait, ce sont juste les murs qui sont blancs. Mais avec la quantité de plantes, de cadres, de miroirs et de décorations en osier disposées impeccablement un peu partout, la maison garde un aspect extrêmement chaleureux. D'autant plus que, depuis le hall d'entrée, je me trouve en face des grandes baies vitrées à l'opposé de la pièce qui laissent entrer les rayons orangés du coucher de soleil. Et puis, ce que j'adore avec cette maison, c'est les différences de niveaux entre les pièces et les arches dans les murs qui lui donnent un aspect mêlant temple romain et maison de vacances à Hawaï.

C'est tout simplement magnifique.

Je vois d'ici Sasha et Connie qui font les zouaves dans un canapé, sans même avoir pris le temps de déballer leurs affaires. J'enlève mes chaussures et les dépose à côté de celles de mes amis qui sont déjà tous montés dans leur chambre, et me précipite à l'étage en empruntant l'escalier en colimaçon à l'instant où Jean fait irruption dans l'entrée. Je croise Armin dans le couloir, en short et débardeur, qui pointe une des nombreuses portes du doigt en me voyant. J'imagine donc qu'il s'agit de ma chambre.

Moi : Thanks Bob Marley, à quand les rasta?

Désolé, mais je vous jure qu'il a exactement la même dégaine.

Armin : Je t'en colle une quand tu veux, enfoiré.

Je lui ris au nez et file dans ma chambre, et avant même que je n'aie pu m'extasier devant la taille de la pièce et le petit balcon que j'aperçois juste en face de moi, mon attention fut directement captée par Levi qui m'attendait sur le lit... En caleçon.

BlindWhere stories live. Discover now