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Cette facette de sa personnalité l'avait rendu très touche-à-tout, et il était doué dans pas mal de domaines.

Mais pour cela, il avait fallut compenser en creusant des lacunes dans d'autres...

Pdv Eren

Moi : Et merde !

J'envoie valser ma couverture à l'autre bout du lit et bondis sur mes deux jambes, puis m'empare des vêtements posés sur ma commode la veille avant de filer à la salle de bain. En chemin, je croise ma chère voisine, qui me dévisage de ses yeux gris foncés en mordant dans son croissant.

Mikasa : Y a vraiment que les boulets comme toi pour oublier de mettre un réveil le jour de la rentrée.

Moi : Je te prierais de ne pas en rajouter, vile sorcière.

Mikasa : Tu vas les mettre, tes fringues ? J'ai pas envie de finir aveugle.

Je lui tire la langue comme le ferait toute personne mature, avant de rétorquer avec classe :

Moi : Dis plutôt que tu es jalouse de mon splendide corps d'Apollon !

Mikasa : C'est bizarre... Dans mes souvenirs, Apollon ne ressemblait pas à une vieille crevette déssechée...

Moi : Connasse.

Je grogne et tente de récupérer mon égo qui était descendu plus bas que terre, puis continue ma route en snobbant l'Ackerman. Je suis en retard de vingt bonnes minutes, et ma mère va me tuer si je débarque dans le salon en caleçon.

Au fait, il faut que vous sachiez : La meuf qui vient de m'insulter, c'est Mikasa Ackerman, ma voisine et meilleure amie depuis l'école élémentaire. On est si proches elle est moi qu'on se comporte comme des frères et soeurs, à tel point qu'on a presque élu domicile l'un chez l'autre. Cela dit, même avec ma force légendaire, jamais de ma vie je ne me risquerai à lui chercher des noises. Même satan se chierait dessus face à cette fille, vous pouvez me croire.

Après avoir pris la douche la plus courte de ma vie, mis du parfum et essayé en vain de coiffer ces satanés cheveux, je courus jusqu'à ma chambre pour récupérer mon sac et enfilai mes chaussures en quatrième vitesse, le tout en tentant de calmer ma mère qui me hurlait dessus depuis l'autre bout de la maison.

Je descendis les escaliers quatre à quatre, et passai telle une furie devant Mikasa qui me tenait la porte ouverte en gueulant un "À toute à l'heure !" à destination de mes parents.

Nous marchâmes pendant cinq bonnes minutes avant d'arriver devant chez Armin, et je ne fus pas surpris en voyant le blond qui nous attendait sur le trottoir. Après un bref "salut", nous nous engageons sur le chemin du lycée en poursuivant nos conversations habituelles.

À nous trois, on forme un peu le trio infernal, celui qu'on voit dans absolument tous les films et séries de la planète terre. Mais le nôtre est particulièrement chaotique, étant donné nos caractères diamétralement opposés. Pourtant, il faut avouer que ça a l'air de plutôt bien nous réussir.

Lorsqu'on arrive devant le lycée, nous repérons presque immédiatement notre groupe. Sasha, allias l'estomac sur pattes, est encore et toujours en train de parler de potatoes, ce qui me rappelle que je n'ai pas pris de petit-déjeuner et que je crève la dalle.

On commence alors à discuter de tout et de rien. En fait, on se voit tellement souvent qu'on a pas grand-chose à se raconter. Comme d'habitude, Ymir est scotchée à Historia, Connie et Jean font les zouaves, et Marco tente tant bien que mal d'échapper à leur connerie.

BlindWhere stories live. Discover now