XX / Cent vies

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PDV Peter :

J'étais tellement mal à cause de cette conversation étrange avec le père de Liz, mais là, c'était trop pour moi. Je la regarde de loin depuis le début de la soirée. Je ne pense pas qu'elle m'ait vue. J'essaye de faire mine que je suis là pour Liz, mais en réalité, je n'étais pas avec elle, mais avec eux, nos deux amis au milieu de la piste de danse. Elle dansait telle une danseuse perdue, noyait dans la musique. Elle était si belle, et à la place d'Harris, j'aurais aussi ri. Mais je n'en ai aucune envie dans cette réalité où ce n'est pas elle, mais Liz à mon bras.

Harris ne danse même pas, il se contente de la regarder, ce qui commence à m'énerver. Mais je perds tout espoir lorsque le slow commence et sans aucune hésitation, Clary vient s'agripper à lui. Voir cette scène de mes propres yeux me donne envie de vomir.

-Ça va Peter ? Tu es tout blanc.

Je me tourne vers Liz avec une envie de casser un mur.

-Je vais bien, il faut juste que je passe aux toilettes.

Je ne lui laisse pas le temps de dire autre chose et je sors d'ici. Tout est tellement bizarre ce soir. Rester avec elle sachant que son père serait capable de tuer Clary s'il me venait l'idée de faire quoi que ce soit de déplaisant pour lui. C'est si angoissant. Je me retrouve seul dans un couloir sombre et vide du bâtiment. Tout le monde fait la fête dans la salle et moi, je laisse mon dos glisser contre des casiers et je me mets à pleurer. Je désire que toute cette histoire s'arrête. Je veux que ce fou soit mis derrière les barreaux. Je veux qu'Harris s'intéresse à quelqu'un d'autre. Je veux qu'ELLE ne s'intéresse pas à lui. Mais ce qui compte le plus, ce sont ses choix à elle, et je ne peux pas jouer le connard en ne pensant qu'à moi. Si elle est amoureuse de lui et que c'est réciproque, je n'ai vraiment aucune raison de m'imposer. Mais j'ai beau me forcer à penser ainsi, ça fait un mal de chien.

Alors pendant que ces deux là vont passer du bon temps ensemble, tel un couple modèle, moi, je vais continuer seul en me débarrassant des méchants de temps à autre pour l'oublier. Soudain, je réalise. Je suis Spiderman et je reste là, à me morfondre, pleurant comme un enfant alors que je devrais faire mon boulot. Protéger mon quartier, protéger les autres. Mais aussi la protéger elle.

-Tu pleures ?

Je sursaute. Lorsque que mes yeux se posent sur mon interlocuteur, je me rends compte que c'est encore lui.

-Que faites-vous ici ?

Il ne me répond pas, il se contente de se diriger vers moi de manière effrayante. J'ai à peine le temps de me redresser qu'il me projette contre le mur avec une de ses armes extraterrestres que je n'avais encore jamais vue avant.

-Je t'avais dit de prévenir ton copain Ironman ! Dit-il visiblement sur les nerfs.

-Mais... je... je viens seulement d'arriver...

J'ai du mal à lui répondre, car son arme exerce une force invisible sur mon corps qui commence à bloquer ma respiration.

-On vient de m'appeler pour me dire que ce connard de milliardaire venait de faire tomber mon entreprise ! Et tu sais ce que ça veut dire ?

-Que vous vous êtes dans la merde ? Dis-je ironiquement avec un sourire en coin.

Il me propulse dans les airs comme pour répondre à ma provocation. J'ai littéralement fait un trou dans le plafond avec mon corps. Lorsque je reprends contact avec le sol, je sens que son arme est éteinte ou qu'il ne me vise plus avec. Je suis à quatre pattes au sol en train de tousser à cause du choc et de la poussière qui vole autour de mon visage. Je dessers ma cravate tout en me redressant. Il est toujours en face de moi, le visage rouge de colère.

Déjà-vu (Spider-Man)Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu