XIX / La conversation

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PDV Peter :

-Alors gamin ? Tu vis vraiment comme ça ? Avoir une double identité ça ne doit pas être de tout repos.

Il me regarde et me parle comme si nous étions de vieilles connaissances.

-Je suppose que ma fille ne sait rien. Elle est un peu trop superficielle pour voir au-delà des apparences.

Je sers les poings. Ce mec est un fou. Comment peut-il avoir une fille aussi gentille ? Comment peut-il être marié ?

-Écoute-moi bien petit, je vais te laisser une dernière chance. Je te laisse filer, mais en échange, tu vas dire à ton ami Ironman de me foutre la paix à moi et mes gars. T'as compris ?

Je ne dis rien, car je ne sais pas quoi dire. J'aimerais lui cracher ses quatre vérités en pleine figure, mais je ne peux pas prendre le risque de me le mettre à dos. Ce mec serait du genre à faire du mal à tous mes proches avant d'enfin en finir avec moi. Mais je ne parviens pas à retenir ces mots qui résonnent dans ma tête.

-Vous rendez-vous compte que vous avez failli faire exploser votre fille ?

Il rit, il explose de rire même. Je ne vois rien d'amusant, à sa place, je serais honteux, mais non lui, il prend ça à la rigolade.

-J'ai envie de dire : heureusement que tu étais là pour réparer mon erreur. Je ne savais pas que Liz était à Washington. Je l'ai appris avec le journal télévisé.

Il dit ça comme si c'était normal d'apprendre que sa fille a frôlé la mort par le biais d'un journal télé.

-Au passage, merci de lui avoir sauvé la vie. Mais ne crois pas que je vais être gentil avec toi pour autant.

Soudain, la portière à ma gauche s'ouvre. Nous sommes dans une voiture très moderne et cela ne m'étonnerait pas qu'il ait accès à un bouton servant à l'ouverture des portières de tout le véhicule.

-Promet le moi.

-Quoi ?

Il se retourne, se fichant complètement que n'importe qui pouvait nous voir. Il m'attrape par le col et rapproche son visage du mien. Seulement quelques centimètres nous séparaient désormais et ses yeux étaient en train de me bruler les rétines.

-Continue à aider des vieilles dames à traverser la route, fait ce que tu veux. Mais ne four plus jamais ton nez dans mes affaires.

Je sens son haleine me chatouiller le nez. Puis dans un instant de courage, je lui sors :

-Sinon quoi ?

Il rit jaune.

-Sinon, il n'y aura plus de gentille petite araignée pour prendre soin de son petit quartier. Et tu sais pourquoi ?

-Parce que vous comptez me tuer avec vos armes de mauviette ?

-Parce qu'après avoir vu ta copine crever dans tes bras, tu n'auras de force que pour la rejoindre...

Il était en train des sous-entendre qu'il était capable de tuer sa fille ? Et que j'irai jusqu'au suicide ?

-Vous n'êtes pas capable de tuer votre propre fille...

Il explose de rire à nouveau, ce qui rend l'ambiance beaucoup trop effrayante.

-Je ne suis peut-être pas un devin, mais je ne suis pas con non plus. J'ai entendu les rumeurs et je trouve que Spiderman a l'air de beaucoup tenir à cette jeune fille... attends, comme s'appelle-t-elle déjà ? Ah oui ! Clary Blue.

Mon sang ne fait qu'un tour. Le simple fait d'entendre ce nom sortir de sa bouche me donne envie de le tuer.

-Casse-toi maintenant. Crache-t-il, en me poussant hors de sa voiture.

Déjà-vu (Spider-Man)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant