Déjà-vu (Spider-Man)

XII / C'est la merde

PDV Peter :

Je vole dans les airs. Malgré mon costume, je parviens à ressentir le vent me fouetter le visage. Il y a des moments où j'ai envie de l'enlever, mais mon anonymat est plus précieux que le confort d'un visage sec et d'une respiration normale. Mais de toute façon, je dois me faire discret. Idéalement, personne ne doit savoir que Spiderman est à Washington sinon je vais être facilement grillé. Alors, je reste dans l'ombre tout en essayant de rattraper le van que je trace depuis plusieurs jours. Il s'était arrêté sans trop que je sache pourquoi. Mais finalement, ce que je pensais être leur QG n'est qu'une escale. Le van est reparti il n'y a même pas 10 minutes.

Ma mission est désormais de le suivre le plus loin possible et on verra où tout cela me mènera. J'y vais un peu à l'aveuglette. C'est la première fois que je fais face à une situation aussi sérieuse. Ce n'est pas du ressort d'un lycéen du Queens. Tout ça était vraiment existant. Oui, était. Maintenant, j'ai juste l'impression de toujours faire la même chose. De les suivre, de me planter. J'ai le souvenir d'avoir adoré l'idée de les traquer. Dorénavant, je les traque réellement et pourtant, je n'aime pas ça. Je le fais pour en finir et pour pouvoir m'intéresser à ce qui compte vraiment.

Bizarrement, la seule chose dont j'ai l'impression de ne jamais me lasser, c'est elle. C'est ma meilleure amie, et même si le temps me dit que c'est trop récent pour être à ce point géniale, je continue à dire qu'il est impossible que je la connaisse seulement depuis 3 putain de semaines !

Elle aime Harris. Eh bien, je crois que je suis assez fort pour rester son ami. Dans tous les cas, j'ai besoin d'elle. J'ai l'impression qu'elle est mon seul repaire dans cet univers.

**

Après dix bonnes minutes de vol, je finis par opter pour les transports en communs. Je me glisse sur le toit du van et m'y cache. Je pense au décathlon, il faut absolument que je sois présent demain. Sinon, en plus de s'inquiéter pour moi, mes camarades vont me détester.

Soudain, mon portable sonne. C'est Ned. J'étais en vibreur, mais mon portable collé sur le toit du van a donc fait vibrer tout le véhicule et a émis un son sourd. Je suis dans la merde et ça se confirme quand un gars sort d'une trappe sur le toit encore en marche. On se regarde dans les yeux pendant une demi seconde puis aussi vite que me le permettes mes jambes, je l'assomme d'un coup de talon contre la trappe dernière lui.

-Fait chier...

Il dort. Qu'est-ce que je suis censé faire ? Je rentre dans le camion et referme la trappe aussi discrètement que possible. Je remarque un sac à mes pieds avec un insigne dessus et je comprends tout soudainement. L'un des acheteurs que j'avais espionné avait le même insigne. Il doit être un de ses gars. Ce qui signifie que le mec que je viens d'assommer n'est qu'un voleur de bas étage. Au moins, le chauffeur ne m'a pas grillé.

PDV Clary :

Nous l'avons appelé bien 20 fois, mais ce malade ne répond pas ! Sur les vingt, j'ai dû l'appeler environ 17 fois. Et c'était seulement cette nuit. Car nous sommes le matin dorénavant et toujours aucune trace de Peter ! Nous sommes actuellement dans le hall de l'hôtel avec tous les autres élèves et nous attendons notre professeur pour prendre le bus direction le décathlon. Tout le monde stress, je vois même Cindy respirer dans un sac plastique. Pour le moment seul Ned, MJ et moi savons que Peter est porté disparue, mais sinon tout va bien.

-Où est Peter ?! Cris monsieur Harrington en arrivant de nulle part.

Merde, maintenant, nous sommes 4 à avoir remarqué sa disparition. Je prends mon portable et l'appel de nouveau le plus discrètement possible. Pas de réponse, quelle surprise ! À la place, je reçois un appel d'Harris.