Chapitre 28 : L'autoroute

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Point de vue d'Armina :

              Le levé du soleil recouvrait Espar, cette fois, j'avais changé mes habits pour me faire passer pour une grand-mère. J'eus de la chance, il n'y avait pas beaucoup de gardes. D'après ce que j'avais remarqué d'elle durant la seconde guerre mondiale, ça m'étonnais vraiment qu'elle n'ait pas truffé la capital de soldats. Il y avait juste ce policier qui m'avait regardé bizarrement il y a deux heures mais cet idiot a aussitôt détourné la tête, j'avais hésité à lui lancer en pleine face une potion de poison mais je m'étais promis de rester sage.
              Lorsque j'entendis des bruits de pas à gauche, je paniquai en l'absence de ruelles pour me cacher. Il y avait cependant un restaurant, je m'assis promptement sur une des chaises de la terrasse et cacha mon visage avec une carte de menu.
-Laissez-moi partir monsieur ! Ce n'est pas moi qui les a tué !
-Arrêtez de mentir jeune fille, n'aviez vous pas lu le règlement ?! C'était marqué qu'il fallait éviter de tuer ses camarades ! Tu ne peux pas dire que tu n'as pas fait exprès et tu as même faillit assassiné monsieur Baldi.
-M... Mais vous n'avez pas vu la règle en bois totalement dégoûtante qu'il tenait dans sa main ?
-Le professeur représente l'éducation, jamais il n'agresserait son élève !
Entendre ces deux humains argumenter m'avais donné une bonne migraine, spécialement à cause de la stupidité du principal. Je lançai un regard par dessus la grande feuille listant le menu et vit un homme semblant impitoyable tirant de force une fille au cheveux bouclés et noirs. Exactement la cible dont j'avais besoin ! Je me levai.
-Bonjour mon bon monsieur, dis-je en imitant une arrière grand-mère avec un foulard affreusement mal noué.
Il m'ignora. Je tirai promptement une potion de lenteur mais me calmai. En ma vue, la fille se débattit.
-Dîtes lui d'arrêter, s'il vous plaît m'dame.
Le principal la tira plus fort.
-Aller, si tu continue on prendra cinq heure à aller au commissariat, tu as fait un meurtre en série, tu dois être punis !
-Laissez là au moins avec moi, elle apprendra de ses erreur, je vais lui apprendre ne vous inquiétez pas.
-Oui, laissez moi avec elle.
-On ne parle pas aux étrangers, et surtout les sorcières, dit-il en me toisant du regard.
-Mais c'est pas une sorcière !
-Ah ah, c'est ridicule, les sorcière ça n'existe pas, mentis-je.
-Et Armina compte pour du beurre ? dit le jeune homme.
-Armina ? C'est qui ?
-Bon, je vais arrêter de perdre mon temps, vous feriez mieux de rentrer chez vous, dans votre manoir avant que je n'appelle monsieur Lagarde.
Cet imbécile en savait trop.
-Monsieur, juste une dernière chose.
Il tourna la tête et je tira le bouchon en liège d'une de mes fioles.
-Quoi en...
Je lui fit boire de force une potion de vision nocturne abusivement puissante. Malheureusement pour lui, il ne put supporter cet effet d'une luminescence de soixante torches comme tout humain normalement constitué. Alors ses yeux émettaient la même lumière qu'une balise et il hurlait de douleur. La fillette se cacha derrière moi et regardait de loin cet homme en train de littéralement se faire décomposé par toute cette phosphorescence et ne plus que devenir de la poudre de glowstone.
-T'as bien aimé mon tour de magie ? demandai-je.
J'avais d'abord pensé qu'elle allait fuir et hurler de peur donc j'aurais été obligé de lui donner un effet de lenteur mais non.
-Merci, dit-elle en me prenant dans ses bras... Si elle savait quelle cauchemar l'attendait.
-Tu veux venir avec moi j'ai préparé des cookies !
-Je sais pas trop, mes parents vont s'inquiéter et tout...
Je remarquai sa corde à sauter.
-On pourra jouer avec ce... cette corde dans mon jardin, non ?
-C'est d'accord, dit-elle avec un long sourire plus effrayant qu'Herobrine.

Point de vue de Thomas Lagarde.

              J'en pouvais plus de courir dans tous les sens tel un idiot, en plus, j'avais un point de coté.
-Continuez à courir lieutenant, je sens qu'on va les cerner.
-C'est comme chercher un piglin dans une vallée de sable des âmes, c'est presque impossible, fait ce que tu veux, je prends une pause.
Je me dirigea vers le restaurant espérant que cette foutue machine allât vivre sa vie. Bien sûr, il me colla.
-Tu sais t'es un golem pas un caniche, je te rends ta liberté et maintenant va où tu veux.
Le robot ne dit rien pendant quelque seconde, je l'avais fait buguer.
-C'est effectivement une bonne idée d'aller demander au cuisinier si il a vu des chose suspect.
Un homme leva la tête vers nous et sourit d'un air soulagé.
-Ah la police, je vous cherchais, oui j'ai vu un homme se faire désintégrer dehors puis une sorcière accompagné d'une fille.
-Elles sont parties par où ? demanda le golem d'une voix plus agressive.
-Elles se dirigent vers la gare à la frontière.
-Merci de votre coopération, venez monsieur Lagarde. Traque.exe a été téléchargé avec succès et placé dans la bibliothèque de mes favoris.
Je lui emboitai le pas alors qu'il courrait bien trop vite. Mais heureusement, au bout de deux minutes, nous vîmes au loin une femme courbée à la robe violette avec une fille à la jupe rouge.

Point de vue de Armina :

              Je marchais joyeusement vers la forêt de chêne sombre mais j'allais passer par la gare comme c'était beaucoup plus court.
-Merci encore madame Armina, je ne saurais pas comment je m'en serais tiré sans vous.
-Oh mais ne me remercie pas, c'est normal, c'est juste un petit tour de magie.
-Mais... Du coup, le principal est mort ?
-Non, non, je l'ai juste téléporté dans son bureau, mentis-je.
-Ah d'accord, je...
Elle s'arrêta de parler et regarda derrière elle d'un air inquiet.
-Pourquoi il y a un gros golem qui court vers nous au juste ?
La jeune fille avait bien vu.
-Mordiable, Lagarde ne va jamais me laisser tranquille on dirait bien !
Je pris la jeune fille par la main et courus à mon tour avec elle. Je remarquais par contre très vite qu'ils allaient probablement nous rattraper avant que nous n'atteignîmes notre objectif.
-Je... J'en peux plus Armina, dit-elle essoufflée.
Je m'arrêtais soudainement et regardait un petit grillage entre deux immeuble. Il y avait écrit dessus "Interdiction de passer, ATTENTION Train, wagonnet automatiques !", cependant, c'était le seul moyen pour accéder rapidement à la gare et semer ces deux faces d'enclumes. Je dévia vers cette ruelle.
-C'est pas dangereux de passer par là ? me demanda-t-elle.
-Fait moi confiance, j'ai des pouvoirs magiques et rappelle toi, ces policiers viennent pour t'arrêter, mentis-je.
-Début de l'arrestation du criminel en cours... retentit la voix du tas de ferraille derrière moi.
Je portai la jeune fille de mes mains tremblantes et la fis passer au dessus du grillage nous séparant de ces rails. Lorsque je montai à mon tours, Lagarde me prit la jambe.
-Vous n'irez pas plus loin Armina en plus c'est trop risqué de...
Un coup de pied suffit pour qu'il me lâchât.
Je sautai sur cette terre boueuse et regardai par dessus le grillage, moi et le lieutenant nous croisâmes le regard. Je retourna la tête et regardais les véhicules géant passer à toute vitesse sur les trois lignes, nous devions toutes les passer sans finir comme des slimes.
-Bonne chance, soufflai-je à la jeune fille.
Le golem s'apprêta à nous emboîter le pas mais Lagarde l'en empêcha.
-C'est bon, elles arriverons jamais à atteindre l'autre coter.
-Traque.exe En cours d'utilisation... Ordre contradictoire... La priorité est de coffrer les monstres, désolé lieutenant.
Il passa de force.
-Mais écoute moi à la fin p*tain de machine !
Je la pris par la main, attendit qu'un wagonnet passe et la poussa d'une poigne hésitantes pour la faire passer in extremis sur tous les rails, c'était à mon tour désormais. Un wagonnet du deuxième rail me frôla mais je réussit à tenir l'équilibre. Cependant, le golem derrière moi me prit le bras, mais je me débattit et un tram le faucha, mais il réussit à me pousser  et réussit à me faire tomber à genoux sur les rails de la troisième ligne.
-Attention Armina ! cria... Thomas ?
Peut-être que j'avais fait une bêtise, la dernière bêtise de ma vie. Lorsque je tentais de me relever avec mon dos fragilisé, je tournai la tête et vit un train arriver à toute vitesse vers moi.

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