Chapitre 13 : L'abruti

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Point de vue omniscient :

            Même si le squelette eut, il y avait une dizaines de minutes, accepté l'idée de braquer une banque, il ne fut soudainement plus convaincu.
-Si j'ai bien compris, on doit voler une banque pour que tu sois présentable, c'est ça ? demanda le squelette.
-Ouaip.
-Et t'es sure de l'efficacité de ton plan là ?
-Totalement, répondit le zombie.
-On peut pas juste voler une tenue à l'intérieur de la boutique ?
-Non, elle est au centre-ville et il y a trop de golems.
-Ah et tu vas maintenant me dire que dans la banque il n'y a pas de golem de fer, c'est ça ?
-Nop il y en a pas.
Le squelette ne persévéra plus, il se disait qu'il parlait à un mur.
-Bon, au pire, c'est pas grave si tu y vas dans cet état.
-C'est bon et en plus nous sommes arrivés.
Le squelette écarquilla ses yeux en voyant l'immensité du bâtiment.
-Mais pourquoi mordiable ? Pourquoi avoir nicher sa banque en pleine cambrousse ?
-Il y avait plus de place dans la ville je crois.
Il ria de l'absurdité du maire pendant que le zombie mit sa tête dans la citrouille pour qu'il ne se fît passer pour un humain et il saisit le grand sac pour y mettre l'argent.
-Tu vois devant toi au moins ? demanda le monstre d'os.
Herobrine observait ses élèves de loin d'un air interrogateur.
-Mais... Le zombie va voler une banque sans armes ? se demanda son professeur, bah bonne chance.

Point de vue d'un employer de la banque villageoise :

             Je m'empressais chaque jours de garder ce sourire inexistant et ce costume de snob lorsque j'allais à ce travail qui consistait à remplir, vider et enregistrer les comptes de mes clients. Personnellement, qu'on me braque ou pas j'en avais pas rien à cirer, de toute façon c'était pas mon argent.
            C'était un soir banal, il n'y avait pas grand monde comme les gens venait surtout en été et lors des jours proches de Noël pour emprunter. Mais là, c'était vide donc je lisais mon journal. Quelqu'un entra dans la banque... Malheureusement pour moi, c'était encore un barjo mais celui là avait une citrouille enfoncée dans le crâne. Comme il n'avait pas fait de trous dedans, il ne voyait rien et manquait de foncer sur les mur. Je mourrais d'envie de l'envoyer balader mais je devais rester professionnel.
-Je peux vous aider ? demanda-je en haussant un sourcil.
Il tendit son sac vers la corbeille à ordure devant mon comptoir comme il demeurait aveugle en quelque sortes.
-Met les émeraude dans le sac... MAINTENANT !
-Vous parlez à une poubelle là m'sieur.
-Ah oui désolé.
Il mit en face de moi.
-Donne moi ta thune !
Je ne sais pas vraiment si c'était un braquage où simplement un malpolie mais en tout cas il n'était pas du tout menaçant.
-Nom, s'il vous plaît.
-Oui bien sure, Nevillet.
Je cherchais dans le registre et cru voir qu'il levait son pouce vers quelqu'un dehors par la fenêtre. Je venais de le trouver dans le livre.
-C'est marqué que vous avez un montant de zéro émeraude sur votre compte.
-Ah, bah dans ce cas, au revoir, dit-il
-Au revoir...
Il sortit.
-... et à jamais, continuai-je
Je repris mon journal.

Point de vue omniscient:

            Le squelette regardait le zombie sortir et ôter le légume de sa tête.
-Tu sais au moins en quoi consiste un braquage ?
-Bah oui mais il y avait pas d'argent dans mon compte.
-Mais... C'est le principe d'un braquage mortecouille ! Dis moi que tu n'étais pas aussi stupide lorsque tu étais humain et que c'est la potion qui t'as rendu ainsi...
-Je sais pas, bref tant pis si j'y vais avec ces habits.
-Au moins, soupira le squelette, généralement les zombies sont sales et négligés donc ça passe plus ou moins.
             Le zombie se présenta dessous la fenêtre de sa dulcinée avec le manteau noir et ensanglanté d'un garde assassiné par son nouveau maître. Comme prévu et avec la plus immense des munificences, son camarade d'os allait lui murmurer les répliques d'amour. Le zombie se tint comme il le pouvait loin d'un lampadaire pour ne pas paraître verdâtre. Le squelette lui fit signe d'appeler sa future amante. Ce malpolie jeta des pierres sur la vitre. Au boue de quelque choc, une jeune femme se présenta au balcon en robe de nuit avec un regard furieux et épuisé.
-C'est vous le gredin qui manque d'exploser ma vitre ?
Le zombie la regardait d'un air nerveux. Il faisait signe au squelette pour demander ce qu'il devait dire mais l'autre réfléchissait à ses rimes.
-Auriez vous au moins la décence de me dire qui vous êtes ? continua-t-elle.
Le squelette lui mima les mot avec ses "lèvres".
-Valentin de Nevillette, ma demoiselle, pour vous servir.
-Premièrement, vous vous nommez Nevillet et secondement, qu'est ce que vous me voulez ?
Le squelette fut soudainement étonné par l'agressivité de celle qu'il allait devoir trouver à séduire. Il continua à murmurer, le zombie tentait tant bien que mal de déchiffrer.
-Je... euh... suis là pour vous... confesser ? Euh... Mon amour... Envers vous... hésitait-il alors qu'il lisait sur les lèvres de son ami
-Ah bon ? Et moi je suis ici pour vous confesser que vous n'êtes pas plus intelligent qu'un poisson d'argent, partez maintenant.
-Je... ne peux agir ainsi ma magnifique égérie, mon... enfin, je veux dire... Vous me faites fondre mon fleuret tel un flambeau d'amour et d'admiration car ma chère... de part votre élégante éloquence et votre gente grâce.
Le jeune femme qui s'apprêtait à partir s'arrêta net.
-Mais... Vous savez mieux vous exprimer que ce que je pensait, mais dites moi, pourquoi vos mots son hésitants ?
-C'est parce qu'il fait nuit, Elena.
-Mouais, soit, vous me semblez bien plus romantique que ce Roland.
Le zombie s'adressa à son complice.
-On doit être plus rapide... souffla le zombie.
-Sois plus réactif camarade, elle appréciera plus, mais c'est compliqué de trouver des rimes aussi je ne suis pas un dictionnaire, chuchota le souffleur.
Le chagrin du zombie se dissipait peu à peu, il se déconcentra rapidement.
-Je vous assure que sans mesure, je vous donnerai mon phallus turgescent dans votre lyrisme gourmand.
Le squelette écarquilla ses yeux d'un air furieux et inquiet en même temps.
-Heureusement qu'elle ait pas entendu ta phrase, s'indigna-t-il.
-Pourquoi ?
-Quand on sera au manoir, cherche la définition de "phallus" dans le dictionnaire de la sorcière, ce que je peux te dire c'est qu'elle t'aurais pris, au mieux, pour un obsédé si elle t'avait entendu. Bref, je vois que tu n'arriveras jamais à décrocher ce baisé.
-Tu... as prévu que je l'embrasse ?
-Bah oui.
-Mais elle va jamais accepter !
Le squelette lui sourit.
-Il faudra bien que tu le fasse tôt ou tard, non ? Maintenant passe moi ton chapeau, je vais me faire passer pour toi et enfin décocher cette flèche de cupidon.
-Tu vas lui tirer dessus !
-C'était une métaphore zombie...
Le complice enfila la veste et le chapeau négligé du mort-vivant et sortit de la cache en tenant à ne pas montrer sa tête totalement blanche. La pluie entama son torrent.
-Êtes-vous toujours là Valentin ?
-Oyez dame Elena, commença le squelette en tentant d'imiter la voix de son camarade, vous semblez vous admirative ou pensive ?
-Je ne le sais pas encore mon ami.
-Faîtes preuve d'égard demoiselle, vos mots accablant pourraient m'esquicher d'une enclume !
Le squelette saisit avec son gant un coquelicot et le lui jeta. Elle l'attrapa d'un regard amusé.
-Est qu'est ce que c'est sensé être ?
-Un promesse protégé par la plus importante des vergognes si je la briserai.
-C'est pas comme si il y avait ces fleurs dans toute la ville...
-Celle-ci vient du jardin d'un vilain maire, mentit-il.
-Je ne suis pas dupe !
De la foudre accompagné de la forte tempête illumina le crâne blanc du squelette. Elle l'avait démasqué.
-Mais... Vous n'êtes pas mon... bref, j'ai dû mal voire, le vent se fait violent, entrez Valentin !
-Attention au chapeau, souffla le mort vivant.
Mais les nuages emportèrent ensuite son panache et son manteau.
-Argh, mais que vous est-t-il arrivé, c'est affreux, cria la femme en voyant le squelette.
Des bruits de galops les coupèrent, plusieurs cavaliers sur des chevaux blancs arrivèrent par le sentier et avec cette averse.
-Les gardes humains, ils sont là, paniqua le zombie.
-Il y en a un autre avec vous ? demanda Elena, vous... vous êtes devenu des monstres ?
-Malheureusement, oui, répondirent-ils.
-Je... je veux bien vous cacher, les soldats vous attraperont sinon.
La femme les laissa entrer et referma la porte derrière eux.

Point de vue du zombie :

              Lorsqu'elle ferma la porte, mon cœur sans vie battait tout de même tellement elle était proche. Elle enleva ensuite ses chaussures et nous toisa d'un regard dégoûté.
-Un... zombie et un squelette, c'est ça ?
-Euh... oui.
-On aurait cru que vous ayez passé la nuit dans une porcherie à hoglin... Mais, vous êtes des monstre mais vous n'allez pas m'attaquer n'est ce pas ? demanda-t-elle hésitante.
-En aucun cas.
J'ôtai mes chaussure. Aucune trace de Roland cependant, peut être qu'ils ne vivaient pas ensemble en fin de compte. Je reconnus vaguement la cheminée, le tableau avec peint dessus un axolotl, le long pot de fleur, les fauteuils en laine et j'en passe.
-Bon, suis moi zombie, je vais te trouver d'autres habits.
Pendant le chemin, nous lui racontâmes que le squelette m'avait aidé et s'était pris pour moi. Elle n'avait pas vraiment apprécié mais elle était tout autant inquiète que nous et des gardes qui rodaient dans le quartier. J'étais assit sur le lit à coté de mon amante, je ne pus m'empêcher de sourire.
-Donc... c'est toi Valentin ?
-Oui... J'aurais préféré être humain mais bon...
-Croyez le ou non chère ami...
Quelqu'un toqua violemment.
-Police, ouvrez la porte, maintenant !
Je reconnaissais cette idiote de voix.
-Roland est soldat ? demandai-je.
-Je crois oui, cachez vous... Euh... Dans le haut fourneau ! Il est assez grand pour vous deux.
Le squelette s'interposa.
-Et si l'on brûle vif comme quelqu'un peut l'activer en tirant sur un levier ?
-C'est mieux de prendre ce risque que de finir dans un camp de concentration pour monstre !
-Camp de concentration ?! dîmes-nous.
-Bah oui, les fermes à mob de Steve, vous croyez qu'il l'a fait comment son génocide. Bref, cachez vous je vais leur ouvrir avant qu'ils ne défoncent la porte.
Lorsqu'elle ouvrit la porte, une voix de golem de fer retentit dans le couloir d'entré.
-Investigation.exe enclenché... début du protocole de dézombification.


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