Souriez! La mort arrive!

Chapitre 1

Les deux frères confortablement installés sur leurs sacs de couchage observaient le ciel au-dessus de leur tête. En se demandant s'ils allaient voir des traces de la pluie d'étoile filante dont ils avaient entendu parler depuis une semaine. Ils espéraient bien, ils avaient tannés leurs parents pour qu'ils les y emmènent.

— Dis Paps, commença le plus jeune des deux sans détourner les yeux du ciel étoilé, t'as jamais envisagé d'avoir une amie ?

— Qu'est-ce que tu racontes ! S'exclama le plus âgé. Brenna du club d'échecs est notre amie depuis belle lurette.

— Je ne parles pas d'amie, amie, mais plutôt d'amie ... Amie.

— Tu t'intéresses aux filles maintenant ? S'étonna le plus âgé.

— Pas aux filles en général. Répondit le cadet, en cherchant les mots les plus adaptés. Je te parles de Noelle'sCrush ; tu sais ...

— Ouais la geekette avec qui tu discutes tous les soirs pendant des heures. ... Bon alors elle te plaît, c'est ça ?

Le plus jeune ne répondit pas, son esprit s'enfuyait vers la propriétaire du pseudo, et tentait de deviner de qui il s'agissait. Il savait assez peu de chose sur son identité, mais en savait beaucoup sur sa façon d'être et de penser. Les indices qu'elle lui avait donnée lui laissait envisager avec précision qui elle pouvait être ; une marginale comme lui.

— Hey Sanssy ! Appela son frère en lui percutant l'épaule. Alors cette fille c'est qui ? J'la connais ?

— Aucune idée, avoua l'autre, on ne s'est jamais dit nos vrais noms. Tout ce que j'sais c'est qu'on est dans la même classe. Et qu'elle n'est pas dans le club d'échecs. ... Mais on a tellement en commun, que je sais déjà qu'elle me plaît.

Le plus âgé siffla, impressionné.

— Eh bien mon gars, on dirais que tu es mordu !

— Mais ça n'a aucun rapport, s'anima le plus jeune en se tournant vers son ainée, en plus c'est faux, on ne m'a jamais mordu !

— C'est une expression t'inquiète. Ça veut dire que tu es carrément in love.

— Ben dans ce cas dis-le directement au lieu de passer par des images débiles.

— C'est vrai que tu as du mal avec le langage imagé. Tu me pardonnes ?

Le cadet reporta son regard vers le ciel.

— Dis Paps. Ils annonçaient des nuages pour la soirée ?

L'intéressé reporta à son tour son attention sur le ciel.

— ... euh... Je ne crois pas, mais vu la couleur des nuages, ça m'a l'air d'être des nuages de pluie ... Et les parents qui ne reviennent pas avant demain. ... Bon ! On replis et on cherche un abris, je crois avoir vu une maison pas très loin.

*

* *

A quelques mètres plus loin, sous la voute céleste s'élevait une tente dont les pans bougeait guidés par les gestes fluides et passionnés du couple qui se trouvait sous son couvert. Deux lycéens qui avaient décidés de passer le week-end dans la nature sauvage, afin de ne pas être retrouvés par leurs parents qui n'auraient probablement pas apprécié la teneur de leur jeux habituels, enfin surtout ses parents à elle ; si seulement ils savaient.

Chacun avait bobardé de son côté pour que leurs parents les croient chez un de leurs potes, l'un pour un anniversaire, l'autre pour travailler sur un exposé avec une amie, heureusement dans la confidence.

Elle s'appelle Alma, une jeune femme à la beauté saisissante, qui se plaît à penser que sa beauté et l'argent de sa famille lui accordera toujours les plus grandes faveurs de la vie, la première étant d'avoir pu mettre le grappin sur son partenaire du soir, élu plusieurs fois comme le garçon le plus sexy de l'école par un panel de Barbie populaires dont elle faisait évidement partie.