Chapitre 7

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Nous étions à présent dans la chambre de Japhet. Il avait ouvert les yeux depuis un petit moment déjà mais semble être encore très faible. Et puis papa lui avait ordonné de ne pas trop faire de mouvements. Du coup, actuellement où je vous parle il est très calme. Wouahhh...Je ne savais pas qu'il pouvais l'être franchement. 
- Mamie pour...pourquoi ils sont là. Dit-il faiblement en nous fixant ma mère et moi avec un regard noir.
- Arrête tu n'es pas en forme pour faire des crises s'il te plait. 
- Fhmm.. Dit-il cette en fixant le plafond.  Je suis encore en vie, quelle chance. Continua ce dernier nonchalamment.
- Ne dit plus jamais ce genre de choses.
- Arrête ça Mamie tu sais bien que je n'ai pas assez de temps à  vivre. Et plus j'approche de ma vingt-cinquième année et je suis encore plus exposé à la mort. Donc ne fait pas l'ignorante.
Pause, Attendez quoi ? Il...il...Il doit mourir ? C'est bien ce qu'il a dit n'est ce pas ? Vous aussi vous l'avez bien entendu.
- Oh mon petit. Reprit sa Mamie en luttant contre ses larmes qui menaçaient de tomber.
- Mamie s'il te plait ne dit pas à  maman que j'ai refait une autre crise par pitié. Elle va s'en vouloir.
Il parlait avec un grand chagrin dans la voix. Et sa grande mère avait déjà commencé à pleurer, malgré ses efforts pour ne pas pleurée.
Oh mon Dieu je n'y croi pas. Seigneur, S'il te plait ne permet pas une telle chose pour ton enfant.  Seigneur toi le Dieu de l'impossible tu peux encore faire quelque chose pour lui s'il te plaît.  Je me lamentais au fond de moi quand ma mère me tira de mes pensées.
- Kely je pense qu'on doit les laissés discuter.
Mais sans répondre à ma mère toute mes pensées étaient tournées vers lui, donc sans réfléchir Je dis :
- Est-ce qu'on peut prier avec toi Japhet ?

Point de vue de Japhet

Actuellement je vis vraiment une mauvaise passe, que dis-je ma vie tout entière ressemble à une mauvaise passe. Faut croire que malgré la richesse de mes parents je n'ai jamais été vraiment heureux et là, vous venez de découvrir une grande partie de l'histoire de ma vie. À vingt-cinq ans eh bien je dois m'eteindre. Et plus on approche de cette date et plus je  sens que je deviens faible.

Mais bon actuellement ce qui me mets hors de moi, c'est le fait d'être en Afrique. Pour vous dire vrai, je n'aime pas l'idée de rester en compagnie de ces blacks ; mais bon je n'ai pas vraiment le choix.  Vous voulez savoir ce qui s'est passé la nuit dernière.  Eh bien la voici, je discutait avec ma mère au téléphone quand celle-ci me fait comprendre que tant que je n'aurai pas changé de comportement, je ne retournerais plus à Luxembourg. Au début je pensais qu'elle blaguait, mais en fait non, ma mère était sérieuse et pour preuve elle est rentrée au pays avec toutes mes pièces. Tout simplement parce qu'elle savais que j'allais avoir l'envie de me barrer d'ici.  Donc elle s'en est allé avec mon passeport, mon visa...bref tout et vous ne savez pas quelle est la cerise sur le gâteau ; Eh bien je ne peux quitter le territoire ivoirien. Putain !!! Encore un arrangement de mes parents avec ces blacks corrompus.Ma mère m'a bien eu sûr ce coup ci. Et dire qu'elle n'a laissé pour moi aucun sou, pas un centime. Donc actuellement où je vous parle, je ne ressemble plus à rien. Selon elle si j'ai besoin de quelque chose, je dois apprendre à me débrouiller. Vraiment je dégoûté, jamais dans mes rêves les plus fous je n'aurai imaginé ma mère me faire ça. Mais bon je suis sûr que c'est mon père qui  l'oblige à faire tout ceci, ma mère serait incapable de me faire endurer tout ça.

Après avoir appris cette nouvelle je me suis barré de la maison de ma Mamie. Car au fond j'avais vraiment besoin de me vider l'esprit. J'ai passé tout une nuit à vagabonder dans les rues sans savoir où  aller ni ce que je voulais faire. Quand je m'appretais à rentrer je me suis fait agresser. Et vu que physiquement je devenais faible à cause de ma maladie je n'ai pas pu trop me défendre. Du coup, ils m'ont laissés dans un état pitoyable.
Mais même malgré cela, par je ne sais quelle force je réussis à marcher tout doucement, Et pendant que je marchais j'avais déjà commencé à vomir du sang.  Incontestablement je savais que j'allais faire une crise. Et donc quand je suis arrivé à l'immeuble, vous connaissez la suite.

En ce moment je n'ai qu'une envie dormir et ne plus avoir à ouvrir les yeux pour affronter tout ceci. Au fond j'ai mal de faire souffrir ceux qui m'aime, C'est pourquoi je suis dur avec eux, je ne veux pas qu'il me regarde avec ce regard que cette noirâtre me lance en ce moment ou je vous parle. Seul ma mère a le droit de me regarder comme ça. Parce que à nous deux, on partage nos peines. Je sais ce qu' elle ressent ; étant donné que ca n'a pas été facile pour elle, en effet, elle à déjà perdu un fils à cause de cette maladie et maintenant elle risque de me perdre aussi. Vous voyez pourquoi je dis qu'elle seul peut avoir de la peine et non pas tout le monde.  Mais apparemment ce n'est pas le cas pour chaque personne ici présente. Déjà que je suis gentil aujourd'hui, cette vilaine fille se permet de dire mon nom et même agencer prière dans sa phrase. 
- Oh ! Qui t'a donné la permission de m'adresser la parole toi. Déjà que j'accepte de partager l'air de cette pièce avec  ta mère et toi n'en rajoute pas.
Elle se mit à me regarder avec incompréhension. Puis souffla avant de commencer :
- Mais ce n'est que...
- Oh la ferme !! D'ailleurs dehors. Cassez-vous de ma chambre !!!! Criais je cette fois-ci hors de moi en gesticulant dans mon lit. À cet instant je sentis une violente douleur me parcourir la cage thoracique.
- Putain ! Repris je en me massant la poitrine.
- Calme toi Japh. Tu ne vas pas bien, Ce n'est pas la peine de gesticuler tu vas te faire mal pour rien. C'est moi qui leur est demandé de...
- Orhh Mamie n'intervient pas cette fois-ci. Je veux juste qu'elles dégagent d'ici.
- Kely vient on s'en va.  Dit finalement sa mère en se dirigeant vers la sortie.
- Mais Maman il va mal, il a besoin qu'on prie pour...
- Je vais te gifler façons. Passe on va partir là bas.  Donc ce qu'il dit depuis là tu n'entends pas. 
Puis sans attendre une minute de plus sa mère la tira par le bras et sorti avec elle. Enfin débarrassé d'elles.
Non mais c'est quoi ces sottises.
On verra maintenant dehors pour qui est-ce qu'elle va prier.

Au Delà des Frontières Where stories live. Discover now