Fatma hocha la tête.

_ Maman a voulu envoyer quelqu’un me prendre mais j’irai avec seule avec les enfants……. Mentit sa femme

_ Les enfants ! Que vont faire les enfants là-bas ? Fatma ne me prend pas pour un con. Ne me dis pas que tu persistes toujours dans ta folie de vouloir divorcer. Si tu désires me quitter je ne te retiens pas mais sache que mes enfants n’iront nulle part.

Elou Ndoye était la pire vermine qui soit. Ce n’est pas pour rien si Zahra le détestait sans s’en cacher. C’est comme si cette dernière avait toujours réussi à percer dans son jeu, à déceler son vrai visage. Vue que Fatma voulait divorcer, il n’hésitait pas à la menacer en lui privant de leurs enfants. Et pourtant sa femme avait énormément de motifs pour vouloir se séparer de lui.

_ Tu te rends compte de ce que tu dis ? J’ai perdu mon grand-père et au lieu de me consoler, toi tu penses à me faire chanter. Si je veux amener les enfants c’est pour que Néné Gallé leurs donne de l’argent. Ainsi on pourra changer de meubles. Mentit Fatma sans ciller pour le convaincre

A ces mots, les yeux de son mari brillèrent. Quand il était question d’argent, Elou était capable de vendre son âme au diable. La preuve il n’avait pas hésité à détourner l’argent de sa femme destiné à ouvrir un salon de coiffure pour ses propres besoins. En douce, il avait dérobé tous les bijoux en or de cette dernière pour les revendre aux plus offrants. Ou encore il volait l’argent que Zahra envoyait des fois à sa sœur. Et dernièrement, c’étaient les trois millions que sa femme lui avait remis pour l’achat d’un terrain : un cadeau d’Amina pour l’avenir de ses neveux qu’Elou avait remis à sa mère pour aller à la Mecque.

_ Zahra a recommencé à te donner de l’argent à nouveau ? S’enquit-il très intéressé

Sa femme commença à réfléchir à un mensonge convaincant. Elou n’était pas dupe. Il était même très intelligent. Depuis que sa famille s’était agrandie, dernièrement Zahra avait fermé les robinets. A présent elle ne gaspillait plus leurs avoirs ou offrir de l’argent sur commande. A chaque fois que Fatma l’appelait afin de lui soutirer des sous, sa petite sœur lui rétorquait être dans l’indisponibilité de la satisfaire à cause de ses problèmes sans pour autant entrer dans les détails. A force, sa grande sœur s’était détourné vers son beau-frère. Au finish, Hamdel aussi avait fini par changer de numéro. D’ailleurs c’est à cause de cela que Fatma était en froid avec sa petite sœur. Cette dernière n’avait nullement hésité à le lui reprocher tout en lui demandant de ne plus importuner son mari dorénavant.

_ Oui son fils voulait parler à Massata. Depuis qu’il l’a rencontré chez maman, il parait que Racine n’arrête pas de demander après lui. Inventa Fatma pour plus de crédibilité

_ Dans ce cas amène les tous avec toi ! ça nous fera plus d’argent. Ta sœur a beau être une peste avec moi mais elle reste très généreuse envers mes enfants. Sourit Elou Ndoye en exhibant ses deux dents en or

Dès lors, Fatma se leva pour commencer à faire ses affaires devant son homme qui la surveillait comme du lait sur le feu.

_ Je te donne trois jours ni plus ni moins. De toute façon maman va t’accompagner pour présenter ses condoléances à mon nom. Renchérit-il 

_ Tu ne comptes pas venir ? Feignit Fatma de s’emporter. Tu es un gendre de ma famille je te rappelle.

_ Un gendre qu’on ne respecte pas. Tu crois que je suis aveugle pour ne pas voir que ta famille me déteste ? Sache que moi aussi je les hais tout autant. Ton père avec son crane d’œuf n’échange que le strict minimum avec moi. Tes grands frères se croient supérieurs à moi alors qu’on a le même âge. Amath ne me respecte pas tout comme cette peste de Néné Gallé. Seule ta mère me traite comme ses autres gendres.

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