37. J'y ai cru !

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YOUNG MIN :

Da-Xia est retournée à Namsan, loin de moi. Je ne l'ai pas revue depuis notre dernière discussion. J'en conclus qu'elle m'a rejeté. Je suis dans une impasse, et je vis des moments difficiles sentimentalement. Pour une fois que mon cœur me permettait de m'ouvrir aux autres. Je suis épuisé à force de me questionner sur ce que j'ai fait de mal. Bien que je me sermonne pour ne plus penser à elle, elle s'invite constamment dans ma tête. Elle me manque, ce constat m'attriste. Elle ne veut pas de moi. Que puis-je y faire ? Je n'ai pas d'expérience en amour, je ne vais pas la harceler pour qu'elle m'accepte. J'ai décidé de laisser tomber, un amour à sens unique ne mène jamais à rien de bon.

Et puis, je ne suis pas obligé de me marier. Jeon Woong a besoin de moi dans l'armée. Je pourrais ainsi oublier mon béguin pour cette femme cruelle. Autant j'aimais son aplomb, mais là elle m'a profondément blessé. Je vis désormais dans les quartiers de l'armée, je suis devenu le second de mon ami, le général de la garde royale. Je m'entraîne plusieurs heures par jour, et je discute stratégie avec le roi de Silla. Ce dernier m'a confié une mission importante. Je dois l'accompagner, lui et sa famille au royaume de Koguryo pour les affaires. Nous allons rester quelques semaines sur place. Je suis enthousiaste. Cette mission tombe au bon moment pour me changer les idées.

Le lendemain matin, nous escortons le roi, la reine et leurs deux enfants. Le cortège est important, nous ne voyagerons pas en territoire ennemi, mais cette protection est nécessaire pour dissuader quiconque d'agir. Le voyage sera long et épuisant. Notre avancée est lente. Je sais que mon ami est un excellent combattant. Nous avons eu le même enseignement dans ce monastère qui a soudé nos avenirs. Je suis bien heureux que le destin nous ait rapprochés à nouveau.

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DA-XIA :

Mon comportement vis-à-vis de Young Min n'est pas pardonnable. Je l'ai violemment rejeté parce que nous ne pouvions plus nous aimer. Je suis devenue responsable de ma famille depuis la mort de mon père. Notre relation serait devenue compliquée, voire même ingérable. Nous en serions arrivés à cette issue de toute manière. Je nous ai évité trop de souffrances. Je ne souhaitais que nous en arrivions à nous haïr à cause des conditions difficiles de notre relation. J'ai compris que je l'avais blessé à l'expression de déception et tristesse qui marquait son visage lors de notre dernière conversation. Notre séparation est très douloureuse. Je n'aurais pas imaginé que je l'aurais aimé à ce point. Mon cœur me fait souffrir, mais je le mérite.

« - Da-Xia, tu as rejeté Young Min par dévotion pour moi ? » Me questionne Chih-Nii.

Je secoue négativement la tête. Je n'ai plus de voix quand je réalise la blessure que représente notre éloignement. Je regrette de l'avoir rejeté, mais nos routes doivent prendre des directions différentes. A part lui, je n'aimerais personne d'autre, et me consacrerais à servir mon impératrice. Je manque de logique parfois. Les choses ne sont pas forcément aussi simples qu'elles semblent le paraître. Ma famille a besoin de moi. Ils doivent vivre, manger, etc.. Je ne pouvais pas imposer cette charge supplémentaire à l'homme que j'aime. Au contraire, l'aimer c'est lui épargner tout ceci. Il trouvera bien quelqu'un d'autre plus libre, plus accessible que moi, à aimer. Je lui souhaite d'être heureux. J'ai l'impression qu'une aiguille transperce mon cœur quand je raisonne de cette manière.

« - Je pensais que vous étiez destinés ! » Elle poursuit.

« - Ma condition actuelle, ne permet pas à notre histoire de pouvoir s'épanouir. Je l'aurais fait souffrir en final ! Ma vie est complexe, ma famille a besoin de moi ! Que puis-je lui offrir ? » Je me défends.

« - Je crois qu'il n'avait besoin que de ton amour ! » Elle me déstabilise.

Vraiment ? Il se serait contenté que je l'aime ? Je la fixe quelques secondes, incrédule, puis indécise. Non ! Il est préférable que nous vivions chacun notre vie de notre côté.

« - C'est mieux ainsi, crois-moi ! » Je réponds à mon amie.

Elle serre les lèvres visiblement contrariée par ma réponse. Elle ne peut pas comprendre mes conditions de vie et les choix que je suis amenée à réaliser pour le bien être des autres. Tout est simple pour elle. Même si elle m'aide beaucoup, il y a des choses sur lesquelles, elle ne peut rien. Je lui souris pour la remercier de m'accorder de son attention. Ma décision est prise, je ne changerais pas d'avis. Dans nos vies, l'amour est secondaire, les priorités de survie sont bien plus importantes.

« - Si tu as besoin de mon aide, tu peux compter sur moi ! » Elle me rappelle.

Je ne lui demanderais jamais rien, au nom de notre amitié. J'ai trouvé un emploi à ma mère. Elle est brodeuse pour l'épouse d'un des ministres de l'impératrice. Ce n'est pas un travail épuisant, et, elle est libérée assez tôt pour pouvoir s'occuper de mes petits frères. Son salaire permet de couvrir des dettes, le mien d'assurer nos besoins quotidiens. Je ne pourrais pas les abandonner dans cette situation pour vivre paisiblement avec l'homme que j'aime ! Je serais quel genre de personne ? Je secoue la tête. M'apitoyer sur mon sort, ne me fera pas avancer. Je me concentre sur mes tâches. Je sers toujours l'impératrice. Je suis très occupée toute la journée. Ce qui me permet de ne pas penser à mon chagrin d'amour. Mais, le soir lorsque je me retrouve seule dans ma chambre, il me manque terriblement, et c'est à ce moment précis de la journée que je me déteste d'avoir une vie si misérable.

Le choix ne fait pas partie de mon quotidien, gagner de l'agent est prioritaire. Je ferme les yeux pour m'endormir. Je serre les poings, je ne souhaitais pas renoncer à lui, et le rejeter aura été la décision la plus difficile que j'ai prise de toute ma vie. J'ai une énorme crampe à l'estomac à la mesure de ma souffrance. Je ne sortirais pas indemne de cette lutte à l'amour. Je le sais pertinemment. L'amour est plus fort que tout, et la blessure de cœur ne se guérit pas facilement. Les sentiments que j'avais pour lui, je ne peux pas les gommer simplement et passer à autre chose. Je dois souffrir d'abord avant de pouvoir l'oublier. Je le prends comme ma punition de ne pouvoir l'aimer.

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WOOJIN :

Le royaume de Koguryo, celui qui a vu naître mon épouse. Je ressens toute sa joie de revenir sur les lieux de son enfance, et de sa jeunesse. Bien que ces bons souvenirs soient entachés par la mort de sa famille, elle est heureuse. Son visage est lumineux. Nous accédons aux quartiers royaux. Des larmes remplissent ses yeux. Je serre sa main dans la mienne pour lui démontrer mon soutien. Kim Hyun Joon, le premier ministre que j'ai mandaté pour me remplacer dans la gestion du royaume nous accueille en compagnie de son épouse, et des autres ministres. Nos quartiers ont été préparés. Je dois réunir mes ministres plus tard dans la soirée pour faire un point sur la gestion du royaume. J'ai constaté que la garder royale a été renforcée par le recrutement des fils des hauts dignitaires. J'assisterais plus tard à leur entraînement.

Pour le prestige de ce royaume, ces fils de grande famille choisis pour leur beauté et leur intelligence sont ma fierté. Je viens rarement dans ces lieux, et l'idée de mon premier ministre de concevoir une garde d'élites m'a séduit immédiatement. Il me tarde d'en vérifier les avantages. Les plus beaux partis du royaume s'affrontent pour les meilleures places au sein de ce groupe de combattants.

Plus tard, je rends visite à ces jeunes génies de Koguryo. Je suis impressionné par leurs qualités, et leurs capacités. Ils sont tours performants. Ils sont loyaux envers leur roi et leur reine qu'ils servent avec compétence. Le succès de cette initiative m'encourage à créer une même formation au royaume de Silla.

Se battre pour l'amour de ma princesse/Dae-hwi. Tome 4 saga AB6IXDonde viven las historias. Descúbrelo ahora