Se battre pour l'amour de ma princesse/Dae-hwi. Tome 4 saga AB6IX

5. Les pensées internes

YOUNG MIN :

Je me tourne vers ma voisine. La vielle dame ajoute :

« - Vous êtes de la même famille ? »

Je la fixe étonné par cette remarque. Je constate, également, de la stupéfaction sur le visage de Gu Quinzgy. Je lui réponds :

« - Pas du tout ! Nous ne nous connaissons pas, nous venons de nous rencontrer ! »

« - Pourtant, je ressens que vous êtes de la même famille ! » Insiste-t-elle.

« - Cela suffit, mère ! Arrêtez d'importuner nos invités ! » Intervient son fils.

Elle le contemple avec dépit. Puis, se retire de la pièce. J'avoue que cette interruption de cette femme m'a mis mal à l'aise. Je scrute avec attention l'amoureuse de mon ami. Une multitude de questions brûle ma langue. Je m'apprête à l'interroger, mais Yang Tao me coupe dans mon élan.

« - N'écoutez pas ma mère. Elle n'a plus tous ces esprits, hélas ! Elle prétend avoir des visions du futur ! Elle dit souvent n'importe quoi ! ».

En fait, je me sens soulagé de l'apprendre. J'avais peur de découvrir, je ne sais quoi. C'est mieux ainsi. L'ambiance est plombée, Gu Quinzgy s'est retranchée sur elle-même. Je la préviens de mon départ.

« - Je dois rejoindre Zang Luo ! Vous allez rester dans cette maison jusqu'à ce que l'un de nous vienne vous récupérer. Vous ne communiquez votre identité à personne. Les seules personnes en qui vous devez avoir confiance sont cet homme (je montre notre hôte), Zang Luo et moi ! » Je lui rappelle.

Elle hoche affirmativement la tête. Mais quand je me dirige vers la sortie, je me tourne une dernière fois vers elle. C'est de plus en plus étrange cette sensation que j'éprouve en sa présence. Je décèle de la tristesse et de la peur dans son regard. J'ai envie de la réconforter comme le ferait un ami pour une personne importante. Je lui souris, elle également. Un lien vient de se créer entre nous. Étonnamment, j'en suis ravi. Je cligne plusieurs fois des yeux, je n'ai aucune idée de la raison qui me pousse à me comporter ainsi, et me fait me sentir aussi troublé.

Je referme la porte derrière moi, et je me hâte de rejoindre le groupe d'intervention. J'ai évidemment caché à Gu Quinzgy la dangerosité de notre mission pour ne pas l'inquiéter davantage. Tout ce que j'espère pour eux deux, c'est une belle issue à leur histoire d'amour.

Le visage de Da-Xia traverse mon esprit. Je chasse immédiatement cette vision. Elle ne voudra jamais de moi ! Je secoue la tête, c'est toute cette atmosphère romantique autour de moi qui me tourne la tête. Je ne suis pas certain d'être très ambitieux sur ce plan. Honnêtement, j'apprécie la servante de la princesse chih Nii , mais je ne comprends pas encore ce que cet intérêt peut signifier. C'est trop compliqué en fait, pour l'instant. Je n'ai pas envie de me tourmenter avec les relations amoureuses. Je dois me concentrer sur la mission. Je souris devant ma faiblesse. Je hausse les épaules, je ne suis qu'un homme après tout.

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WOOJIN :

Je dois prendre la plus grave décision de toute ma vie. Je sais pertinemment que je ne peux pas sacrifier les vies de plusieurs royaumes contre une seule vie. Je soupire. Je songe à demander un délai de réflexion supplémentaire. Je n'ai plus aucun contact avec Young Min. Je sais qu'il vit encore, je ne l'ai pas vu parmi les combattants morts. J'avais très peur en vérifiant les corps. Je n'ai aucune information, aucune certitude de vie ou de mort de mes amis, je suis perdu devant une décision que je ne veux pas prendre. C'est un déchirement.

Mon cousin est aussi proche de moi qu'un frère. Une douleur au cœur m'informe à quel point je déplore la situation actuelle. Personne ne peut m'aider ! Cette femme a perturbé ma vie depuis qu'elle a épousé mon père. Elle a toujours convoité ce que nous avions, et cherché à me dévalorisé aux yeux de tous. Aujourd'hui, il s'avère qu'elle est une femme très puissante. Et, à nouveau, je me retrouve confronté à elle, mais cette fois-ci, je me sens tellement impuissant. Je suis à contre cœur obligé de sacrifier la vie de mon cousin. S'en suivra des guerres violentes parce qu'elle ne se contentera pas d'ôter la vie à Dae-Hwi, elle voudra récupérer par la force les royaumes et nous anéantir pour assouvir je ne sais quel complexe d'infériorité qu'elle a toujours éprouvé en notre compagnie.

De toute manière, qu'elle que soit ma décision, elle tuera le prince. Le combat sera inévitable. Je me creuse la tête pour la décision, mais quelle qu'elle soit, le résultat sera le même. Elle veut juste m'impressionner, me mettre au défi. Tant qu'elle vivra, elle convoitera ce que nous avons. Son acharnement à détruire ma famille est effrayant. Rien ne l'arrête. Elle est dangereuse parce qu'une vie pour elle n'a aucune importance. Je suis de plus en plus désespéré parce qu'au fur et à mesure de ma réflexion, je constate que l'étau se resserre et qu'il n'y a aucune issue.

Les bras de mon épouse entoure ma taille. Elle pose sa tête sur mon torse. Je ferme les yeux, et pose mes mains sur les siennes. Elle resserre sa prise. Je retiens mes larmes. J'essaie d'être fort, mais là, je n'ai plus envie du tout d'être un roi. Je ne cherche pas à fuir mes responsabilités, c'est juste que je suis troublé par l'imminente morte de mon cousin. Je fais face à Yon Soo. J'embrasse son front. Elle m'enlace. Je sais qu'elle est aussi perturbée que moi.

La peur cisaille mon estomac. Les mots que je vais être amené à prononcer auront un impact déterminant pour les gens qui m'entourent.

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DAE-HWI :

Depuis que je connais l'ultimatum, je sais que je ne survivrais pas. Les raisons de mon cousin sont compréhensibles, je ne lui en veux pas. Je prendrais les mêmes décisions que lui à sa place. Je me prépare à ma mort. Je contemple les soldats chinois se moquer de moi, me narguer. Peu importe leur comportement, plus rien n'a d'importance. Pour le cours laps de temps qu'il me reste à vivre, je ne vais pas chercher à trop réfléchir. Je nourris beaucoup de regrets, de non-dits, de sentiments trop cachés. Bref, je tente de ne penser à rien. J'accepte mon destin, et je veux faire cela avec dignité. Je ne protesterais pas, je ne me plaindrais pas, je ne pleurerais pas.

Mes blessures continuent à m'affaiblir. Je me suis déjà évanoui à plusieurs reprises. Malheureusement, je reprends toujours connaissance. La douleur s'intensifie à chaque fois, même respirer m'arrache des douleurs considérables. On dirait que je devrais vivre ce calvaire jusqu'à mon dernier souffle, qui a été décidé par une femme. Je souris par dépit. Ma vie aura été courte.

Mes meilleures années étaient celles du monastère avec mes cousins et mes amis. Je pense à ce temps d'insouciance où nous étions fiers d'être de compétents combattants. Nous avions de grands espoirs pour notre avenir. Nous n'avions peur de rien. Le monde était à portée de nos mains. Cette plénitude que je ressentais est partie bien loin à présent. Depuis que mes yeux se sont posés sur Yon Soo ma vie a totalement basculée. J'ai connu un immense chagrin d'amour, j'ai eu peur par la suite de ce sentiment puissant magique et tellement dévastateur, et dont on ne se remet qu'à moitié. Puis, il y a eu tous ces conflits à gérer, la rivalité pour une femme dont j'ignore la nature des sentiments à mon égard. Bref, je ne laisse pas grand-chose derrière moi, en fin de compte.

Il vaut mieux que ce soit ma vie qui soit sacrifié, ainsi je ne souffrirais plus sentimentalement. J'ai baissé les bras après ma déception amoureuse, sur toute ma vie. Je m'en rends compte à présent. J'ai eu tort de réagir ainsi, j'aurais dû essayer de rebondir. Han Li me plait, j'aurais dû saisir l'opportunité d'un mariage arrangé même si elle ne m'aime pas. J'aurais eu une certaine stabilité, et peut-être qu'elle m'aurait aimé au fil du temps. Je soupire. Inutile de penser à cela aux portes de la mort. Mais, cela m'a fait beaucoup de bien d'espérer ne serait-ce que quelques minutes.

Un bruit sourd me sort de mes pensées. Je sursaute lorsqu'un second bruit plus violent se fait entendre. On aurait dit comme un bruit de quelque chose lancé sur les murs de cette habitation. Je fronce les sourcils. Tous les gardes sortent, y compris le second général. Je reste seul au milieu de cette pièce sombre. Je me concentre pour entendre et tenter d'avoir une idée de ce qu'il se passe à l'extérieur. Juste au même moment quelqu'un entre. Je ne distingue que sa silhouette ................................................................................