Eh oui je ne badinai pas avec la prudence raison pour laquelle je n’étais jamais en rupture de préservatifs pour coucher avec une femme. Avec elles on ne sait jamais. Outre ma santé, je me souciai de mon bien-être de ma vie et surtout de mon avenir. Je ne désire point courir le risque de me réveiller un bon matin avec un bambin qu'on me collerait sur le dos. Avoir un enfant hors mariage et surtout à partir d'une histoire d'un soir était hors de question pour moi et quasi impensable pour ma famille.

_ Ta femme est là ? Écarquilla le mannequin guenon visiblement apeurée en replaçant sa perruque à frange sur sa tête calamiteuse.

Je tends l'oreille et entendis des bruits de pas qui se rapprochaient au fur et à mesure. A ce que je sache je n'attendais personne et il n’y avait personne d’autre que nous dans cette baraque.

_ Mon Dieu je ne veux pas mourir ici ? Pas dans ces conditions. Jacassa la fille en faisant pivoter ses mains comme si elle s'était brûlée.

Quant à moi je suis plus préoccupé par cet intrus dans la maison que les craintes de mon coup d'un soir. A mon tour je sortis du lit pour enfiler mon bas de jogging afin d’aller me laver. Alors que je m'apprêtais à entrer dans la salle de bain, la porte de chambre s'ouvrit brusquement.

_ Ce n'est pas ce que tu crois ! Tentai-je de me défendre devant elle une fois de plus dans ma vie.

Comme une flèche mon mannequin courut se réfugier derrière moi déjà en pleurs. Sans mot notre invitée surprise me dévisagea l'air dégoûté et surtout très fâché derrière ses grosses lunettes de soleil hors de prix. Dans son pantalon tailleur blanc, son chemisier pastel mi transparent au niveau des épaules et ses cheveux courts camouflés à rebord par un léger foulard blanc : elle était à tomber par terre comme toujours. Jamais je ne dirai assez à quel point j'avais de la chance d'avoir une telle femme dans ma vie. Elle était tout simplement fabuleuse et cela dans tous les sens du terme.

_ Jeune fille vous avez deux minutes pour quitter cette maison et ne plus jamais y remettre les pieds. Daigna-t-elle enfin parler de manière très calme.

Le contraire m'aurait étonné. Parler était une chose qui lui était bien propre. Sa langue salée et sa bouche pimentée pouvaient commettre des meurtres sans préméditation.

_ Comment vais-je faire pour rentrer on était venu en yatch? Osa se lamenter mon mannequin

Quel toupet! Je venais d’avoir confirmation que cette fille est vraiment cinglée.

_ Tu n'as qu'à attendre la navette des pirogues pour rentrer en plus c'est gratuit. Lui suggérai- je tout bas

_ Ma patience a des limites. Je vais compter jusqu'à 10 et si tu ne quittes cette maison, ce sera à tes risques et périls. S'impatienta d'une voix froide la sublime femme en face de nous.

_ Tu devrais faire ce qu'elle te dit avant que tu ne le regrettes amèrement. Cette femme-là est capable de tout. Sauve toi et vite! Lui conseillais-je 

Sans attendre son reste, mon mannequin prit la tangente en courant misérablement avec ses hauts talons. Dès qu'on attendit les grilles du portail d'entrée claquer fortement, la femme en face de moi vient me mettre une claque magistrale.

_ Tu n'as pas honte ? Quand vas-tu te décider à changer à la fin bordel de merde? M'aboya-t-elle dessus comme une chienne enragée.

                                    HISTOIRE B

_ « Yallah ne me Yallah mousseul thii yow » (Que Dieu me préserve de toi) Lui lança encore sa mère le regard haineux.

Cette phrase elle l’avait entendu tant de fois mais ne parvenait toujours pas à s’y habituer. Non elle ne pouvait croire que sa propre mère puisse la haïr de la sorte. A chaque fois qu’elle lui crachait ces mots à la figure, son cœur se serrait et ses yeux s’embrouillaient aussitôt de larmes. Comment une mère pouvait-elle ainsi haïr son propre enfant ?

REBELLE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant