Chapitre 36 - Une idée brillante

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Depuis bientôt trois semaines Avalon avait révélé à Sirius ou se trouvait Greyback ainsi que son projet de trouver un remède à la lycanthropie. Si la jeune femme avait eu dans un premier temps peur de la réaction qu'il aurait pu avoir, il n'en fut rien. En effet comme le lui avait expliqué Sirius il était touché de la confiance que lui porté la jeune femme, et peut-être aurait-il pu trouver les pratiques de sa compagne barbare et monstrueuse, seulement il n'avait plus vingt ans, et avait parfaitement conscience que les individus et leurs choix ne pouvaient pas être soit noir sans blanc, qu'il y avait dans ce monde autant de nuances que de personnes. De plus les avancer en matière de potion pourrait signifier un nouveau départ dans la vie de son ami Remus. 

Avalon et Sirius avaient tous les deux parfaitement conscience que c'était leurs vécus douloureux qui les avaient rendue proche, et Sirius pensait au fond de lui que jamais leurs histoires n'aura vu le jour s'il était resté le même qu'à ses vingt ans. Jamais Avalon n'aurait était attiré par son arrogance et son besoin de plaire aux femmes. Enfin c'est du moins ce que Sirius pensait quand il imaginait rencontrer Avalon à l'époque de ses vingt ans.

C'est sur ce constat que la vie continua de s'écouler doucement entre les deux amants. Néanmoins Avalon avait beaucoup de mal à voir Sirius sombré dans la mélancolie, bien sûr ses nombreuses visites le rendaient toujours en joie, et il avait également Remus. Mais il était devenu très rare pour lui d'être en mission et de pouvoir sortir, voilà maintenant plus de deux mois qu'il n'avait pas pu sentir l'air frais du dehors. De plus il avait passé plus de dix ans en prison, et d'un certain faon il avait encore l'impression d'y être. Avalon avait conscience qu'elle ne pouvait pas faire grand-chose à part lui apporter tout le soutien qu'elle pouvait, mais il était évident que ce n'était pas suffisant. L'enfermement lui faisait ressasser ses vieux souvenirs, et elle avait peur pour la santé mentale de Sirius. Parfois sur une photo il confondait Harry et James, et quand il s'en apercevait une grande tristesse ainsi que de la lassitude prenait le contrôle de son corps, et tous les efforts d'Avalon n'y pouvaient rien. 

Un soir alors que la jeune femme profitait du confort de son manoir irlandais entouré par la végétation, elle eut un déclic et sens voulu de ne pas y avoir pensé plus tôt. Pourquoi ne pas faire venir Sirius ici ? Il y serait en sécurité, ne pourrait pas être repéré, et pourtant aurait plusieurs kilomètres pour courir, et l'air marin pour reprendre de l'énergie. Fallait-il encore que le clan lui en donne l'autorisation, après tout l'endroit était à eux! Mais ce qui risquait d'être la tache la plus ardue serrait surement de convaincre l'ordre du phénix.

Ayant écrit une lettre à Adriel pour lui faire part de son envie, la jeune femme attendait avec impatience et craignait la réponse de son amie depuis maintenant plusieurs jours. C'est à l'aube du troisième jour qu'une lettre d'Adriel lui parvient durant son thé matinal. 

Ma chère Avalon,

Tu dois certainement te demander pourquoi je commence cette lettre aussi formellement, la raison et que je dois aborder avec toi un sujet que j'ai depuis trop longtemps maintenant évité. Il s'agit du testament de Nashoba. Ne souhaitant pas raviver des douleurs déjà bien trop présentes j'ai pensé que ne pas t'en parler serait plus facile pour toi. Peut-être et-je eu tort.

 Plutôt que de tournée en rond je fais faire simple et concis comme tu aimes : Nashoba te lègue absolument tout. De sa collection de bille pour le jeu de Bavboules à son compte en banque en passant par sa collection d'artefacts. Tout te revient. Dans la liste (que je te joins à ma lettre) des biens te revenant il y a notamment une résidence dont il a hérité d'un oncle qui vivait sur le vieux continent. 

La résidence en question tu y es déjà, il s'agit de l'ile, tu as surement dû en entendre parler par Nashoba sous le nom de l'ile aux soupires. Je sais qu'il souhaitait te la faire découvrir à votre majorité. Tu n'as donc besoin de l'autorisation de personne pour y faire venir qui bon te semble. J'ai également eu une entrevus avec notre cher ami Dumbledor hier, et j'ai négocié pour toi. En échange d'un certain nombre de bras en plus de la part du clan il a tout à fait accepté. Rassures toi, chaque personne du clan venant sur le vieux continent est parfaitement volontaire et c'est à quoi s'attendre.

 Tu peux donc des à présent aller chercher ton cher et tendre. Je te précise quand même qu'il n'est au courant de rien... 

J'espère que tu ne m'en voudras pas trop de t'avoir caché certaines informations, je ne voulais que te protéger... 

Prends soin de toi. 

Adriel

Avalon n'en revenait pas, elle était propriétaire de l'ile ! 

Ne prenant pas la peine de finir son thé, elle enfila rapidement des chaussures et couru chercher Sirius, en se dépêchant elle arriverait peut-être même avant son réveil, qu'elle savait de plus en plus souvent tard. Elle eut malgré tout une pensée pour son amie Nashoba, et tout en arrivant magiquement dans les rues de Londres, elle eut en regardant le ciel la sensation que Nashoba continuait de prendre soin d'elle de la haut. 

-Merci Nash ...


Du haut de ses trente-cinq ans Sirius Black n'était pas un homme que l'on pouvait surprendre facilement. Il avait reçu une éducation suffisamment rigide pour lui apprendre fermement à cacher ses sentiments et émotions afin d'être un parfait petit Black. Si l'endoctrinement familial avait plus qu'échoué sur le jeune Sirius, il n'en restait pas moins affecté et avait rapidement appris à ne pas montrer trop ouvertement ses sentiments.

Ses amies de Poudlard, les maraudeurs lui avaient permis d'avoir une bulle de protection ou il pouvait être libre d'être lui-même sans crainte, mais même à cette époque, il n'y avait que derrière la porte de son dortoir qu'il laissait le masque tomber. Le reste du temps il se cachait derrière de jolis sourires, des blagues en tous genres et son charisme légendaire pour que le reste du monde ne voyant pas ce qu'il était réellement derrière le masque ne puisse l'atteindre.

Mais aujourd'hui il ne pouvait plus retenir son trop-plein d'émotions. Debout regardant le paysage s'offrant à sa vue il découvrait l'ile aux soupires. Chaque détail s'inscrivants dans son esprit, Sirius voyait sous ses pieds la pierre être attaquée par l'érosion, il sentait l'air marin empreint d'iode lui remplir les poumons et les grands arbres créant une forêt se balançaient au gré du vent comme pour lui souhaiter la bienvenue.

Sirius était à cet instant bien plus libre qu'il ne l'avait été depuis plus de dix ans. C'est surement pour ça que le masque finit de complétement se fissurer, et qu'Avalon y vit des larmes rouler sur les joues de son amant. Elle n'arrivait pas à savoir s'il s'agissait de l'arme de bonheur ou de tristesse, de soulagement ou bien de crainte pour l'avenir. Probablement que Sirius ne parvenait-il pas à le savoir tout à fait lui-même.

Prenant la main de Sirius, Avalon le menât jusqu'au manoir. Arrivée devant elle sourit, il était là, avec elle, et à cet instant elle ne pouvait être plus heureuse.

-Bienvenue sur l'ile aux soupires, Bienvenue chez nous.

Avalon Pendragon - fille de Severus SnapeWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu