Chapitre 3 : Le cadeau

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Drago Malefoy se tenait devant un miroir en pied. Élégamment vêtu de noir et d'argent, il était l'image de la perfection, c'est ce que lui avait dit le miroir parlant. C'est ce qu'on attendait de tous les Malefoy, la perfection. On attendait de chacun qu'il soit au mieux de sa forme et de son comportement à tout moment, en faisant très attention à l'image qu'il donnait à la société.

Se détournant de son image, il marcha lentement jusqu'à la grande fenêtre, qui permettait au clair de lune de se répandre dans l'immense pièce. Le lit king size était enveloppé de soie verte et noire et constituait le point central de la pièce. C'était un héritage de la famille Malefoy, l'un des nombreux meubles qui ornaient sa chambre. Sa chambre était vide de toute trace de vie, dépourvue du bric-à-brac et des bibelots que l'on trouve habituellement dans la chambre d'un adolescent normal. C'était juste une autre partie du fait d'être un Malefoy. L'impeccabilité et la perfection de la chambre représentaient un enfant bien discipliné et entraîné, beaucoup de gens regardaient Draco et voyaient cette image, celle qu'ils étaient censés voir. Sa plus grande joie dans la vie était la salle de bain attenante. Aménagée en marbre noir, tracée de lignes émeraude, c'était la seule pièce de la maison où il pouvait trouver la paix quand il était à la maison.

Un craquement sec le fit tournoyer, envoyant ses robes derrière lui dans une manœuvre gracieuse qu'il avait mis des années à perfectionner. Sa baguette glissa dans sa main d'un léger tour de poignet, reposant légèrement dans sa paume et lui permettant de savoir qu'il avait les moyens de se protéger si le besoin s'en faisait sentir. Une petite elfe de maison vêtue d'une taie d'oreiller sale se recroquevilla à la vue de la chose et commença à bégayer son message jusqu'à ce que Draco lui reproche sa présence dans sa chambre.

"Bifty est désolée Maître, Bifty doit informer le jeune maître qu'il doit rencontrer son père dans la Chambre Rouge dans quinze minutes." Grimaçant de dégoût, il fit glisser sa baguette et se dirigea vers la porte de sa chambre.

"Alors ?" Il grogna en direction de l'elfe de maison qui se tenait toujours au centre de la pièce, retroussant ses lèvres à la manière d'un vrai Malefoy. Bifty a poussé un glapissement et s'est incliné avant de disparaître dans les airs. Il quitta rapidement sa chambre, le manoir tentaculaire était impossible à traverser en quinze minutes et il serait très probablement en retard s'il ne se dépêchait pas.

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Hermione soupira et se détourna de la fenêtre, regardant Ron qui fixait l'air avec un regard glacé.

"Ron ?" Elle l'appelle doucement, mais ne recevant aucune réponse, elle change de tactique : "Ronald !"

"Quoi !" Ron s'est écrié, s'est levé d'un bond et a attrapé sa baguette, trébuchant au passage.

"Je suis inquiète. Harry n'a pas répondu à la dernière lettre que tu as envoyée. Il lui est peut-être arrivé quelque chose." Se retournant vers la fenêtre, elle jeta un coup d'œil dans l'obscurité mais se détendit dans l'étreinte de Ron, posant sa tête sur son épaule tandis que tous deux veillaient en silence dans l'obscurité de la nuit.

"Ne t'inquiète pas 'Mione, Harry sait se protéger." La lune était assise solennellement dans le ciel, veillant silencieusement sur la nuit.

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Drago est entré dans la salle rouge quelques minutes avant son père et s'est assis gracieusement sur le bord d'un fauteuil à oreilles. Connaissant son père comme il le connaissait, il a supposé qu'il serait en retard afin de faire une entrée plus spectaculaire. Lucius Malefoy est entré dans la pièce dans un balayage de tissu noir. Se glissant de part et d'autre de son fils, il a continué à ignorer Drago pendant qu'il rassemblait ses pensées.

" Comme tu le sais, dans des moments comme celui-ci, nous devons être aussi forts que possible. Pour maintenir la force et une source constante de magie brute, il est préférable de prendre un familier. J'en ai discuté avec plusieurs autres personnes qui ont toutes convenu qu'il est impertinent que nous gagnions des familiers. Pas n'importe quels familiers cependant. Ils doivent être les plus forts que l'argent puisse acheter." Drago s'est mordu la langue à la déclaration de son père. Il se tourna lentement vers l'énorme tissu noir qui était drapé de façon spectaculaire sur un grand objet. Il détestait les surprises de son père, elles se terminaient généralement de façon très sanglante et il détestait se salir. De là, son regard se dirigea vers la masse de fourrure grise qui était enchaînée à un mur à proximité. Simplement nommé Steele, le Loup des Bois était le familier de son père.

Draco ne voulait pas d'un familier ; il avait vu certains des animaux les plus fiers s'abaisser à force d'être constamment vidés de leur force vitale magique. De nombreux familiers devenaient lentement fous à cause de la quantité de magie qu'ils étaient forcés de garder dans leur corps. Le sorcier ou la sorcière du familier pouvait faire appel à cette magie à tout moment. Pendant les batailles, il était devenu courant d'emmener son animal à la guerre avec soi, afin de disposer non seulement d'une source supplémentaire de magie mais aussi d'un animal prêt à mourir pour vous sans réfléchir. Cependant, de nombreux familiers ont été perdus lorsqu'un sorcier a tiré sur la magie trop fort, l'arrachant du corps de l'animal plutôt que de la siphonner à travers le lien.

"J'ai décidé qu'il serait préférable que vous preniez un familier. Quand le moment sera venu, vous aurez besoin de toute la puissance que vous pourrez gérer. La cérémonie de liaison aura lieu demain soir ; à partir de là, il serait dans votre intérêt d'acquérir autant de contrôle sur votre familier que j'en ai sur le mien." Ceci étant dit, Lucius a claqué des doigts, invoquant rapidement plusieurs elfes de maison. Un petit mouvement de baguette fit apparaître une chaise confortable tandis qu'un autre libéra Steele, qui se dirigea immédiatement vers le côté de son maître et s'assit docilement. Dans un dernier geste, les elfes de maison arrachèrent le tissu de l'objet qu'il cachait.

Le doux bruissement du tissu s'est arrêté, laissant la pièce dans le silence. Tout le monde a regardé le contenu de la cage. D'un geste de la main, Lucius congédia les elfes de maison avant de se tourner vers son fils. Observant le regard stupéfait de Drago, il a souri et a reporté son regard sur le contenu de la cage.

"Alors ?" Il demanda, continuant à fixer les émeraudes étincelantes qui flamboyaient de fureur.

"Merci, Père. Il est magnifique mais je ne crois pas que Dumbledore m'autorise à emmener une panthère adulte à l'école." Murmura Draco en regardant dans la cage la panthère très énervée. Se levant gracieusement de sa chaise, Lucius gloussa en quittant la pièce, Steele le suivant fidèlement.

" Dumbledore a déjà donné son accord, le vieux fou. Il pense que cela aidera plusieurs élèves à mieux comprendre le sens des responsabilités." Sur ce, il a disparu, laissant Drago seul dans la pièce avec son futur familier.

A Panther's HeartWhere stories live. Discover now