Chapitre 16 - The Jacksons House.

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Cette nuit d'automne, la petite Jane dormait paisiblement dans un immense lit blanc. La chambre de l'adolescente était plongée dans la pénombre, seuls le bout du lit et le centre de la pièce étaient éclairés par le reflet de la lune. À quelques centimètres du visage de Jane se trouvait Mr Chaplin qui fixait le plafond. Les courts cheveux châtains de la jeune fille formaient un soleil sur sa taie d'oreiller en satin et sa bouche était légèrement ouverte. Outre le souffle de l'adolescente, la pièce et l'extérieur étaient silencieux. À droite du grand lit se trouvait une immense fenêtre qui donnait vue sur d'autres buildings, et à en juger par la minuscule taille des voitures que l'on voyait à l'extérieur, la chambre de la jeune fille devait être au cinquantième étage. Dans la pièce voisine, une femme se mit à hurler de douleur, et la jeune adolescente se réveilla en sursaut. Le coeur battant à la chamade, Jane se redressa, les cheveux en épis, et regarda autour d'elle. Mr Chaplin était tombé du lit et avait perdu son chapeau. L'adolescente qui était immobile dans son lit se leva et se dirigea vers les cris. Elle déclencha la poignée de sa porte avec la plus grande délicatesse et sortit de sa chambre sur la pointe des pieds. Le grand salon luxueux était lumineux et les innombrables meubles blancs brillaient. À quelques mètres du long divan, la mère de Jane se tenait debout, son visage enfoui dans ses mains et sanglotait. Deux policiers, dont un été proche de la famille Mickelson, et une policière se trouvaient à ses côtés et essayaient de la calmer. La policière avait une main réconfortante posée sur son dos et le policier à la grosse moustache, qui était l'ami de la famille, fit signe à Amanda de s'assoir sur le divan.

— Amanda, dit-il en forçant la femme, qui sanglotait, à s'assoir. Il faut que tu t'asseyes, tu viens de recevoir un choc.

Amanda qui semblait s'être légèrement calmé hocha la tête, et sortit son visage de ses mains. Jane vit alors un flot de larmes couler sur les joues de sa mère. La première pensée de la jeune fille fût son père. Où était-il ? Pourquoi n'était-il pas là pour réconforter son épouse ? Les policiers ainsi qu'Amanda se rendirent compte de la présence de l'adolescente qui semblait perdue. Amanda posa sa main, où se trouvait une énorme bague en diamant, sur sa bouche pour s'empêcher de hurler une nouvelle fois et se jeta dans les bras de sa fille. Elle continua de dire des choses inaudible et Jane serra sa mère qui tremblait de tout son corps. Les policiers semblaient embarrassés, et Arthur, le policier moustachu avait des larmes aux yeux.

— Jane, oh Jane..., répéta Amanda qui semblait vidé de toute énergie. Ma pauvre petite Jane.

— Qu'est-ce qu'il se passe Maman ? Finit-elle par demander. Où est papa ?

Amanda renifla plusieurs fois et essaya tant bien que mal de répondre à sa fille, mais sa gorge serrée l'empêcha de prononcer un mot. Arthur s'avança, et fit signe à Amanda de prendre le relais. Jane, qui venait tout juste de se réveiller, n'était pas assez consciente pour comprendre la situation.

— Jane..., dit Arthur en posant une main sur l'épaule de la jeune fille. Cette nuit on a retrouvé la voiture de ton père encastré dans un arbre.

L'adolescente ne semblait toujours pas comprendre ce que cela signifiait, elle jeta plusieurs coups d'oeil à sa mère puis aux policiers attendant une explication plus claire.

— Ma grande, poursuivit Arthur qui essayait de garder un ton neutre. Ton père nous a quitté.

Malgré ces mots qui étaient très clairs, Jane ne comprit toujours pas que son père était mort. Elle avait en tête l'image de son père quittant une voiture accidentée et s'enfuyant dans la forêt.

— Je ne comprends pas, il nous a abandonnés ? Il est parti où ? Demanda-t-elle naïvement.

— Oh, espèce d'idiote ! S'emporta Amanda. Ton père est mort !

At Last [Pause]Where stories live. Discover now