Chapitre 14 - All I Could Do Was Cry.

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L'été prenait enfin ses marques dans la petite ville de Gary. Le parc qui se trouvait à côté de Jackson Street était de plus en plus bondé, et les marchés et brocantes commençaient à s'installer. L'odeur du gazon tondu avait rappelé à Jane des moments heureux qu'elle avait passé chez ses grands-parents, lorsqu'elle était encore une enfant. Le soleil tapait tellement qu'une étrange partie de la population de Gary avait le visage entièrement couvert de crème solaire. Ce mercredi-là, le vent était quasi inexistant, contrairement à la veille et il faisait chaud. Jane avait revêtit sa robe jaune à pois blanc qu'elle aimait tant. Les frères Jackson qui étaient présents dans le Café-Bar étaient pour la plupart vêtu d'un simple short, et exposaient leur torse très peu tracé par des muscles. Une grande partie des proches de Mary était présent dans le bar, pour lui dire au revoir. Tito et Emily étaient installés au fond du café, bras dessus, bras dessous en compagnie de Marlon et de Jermaine. Jackie et Janet discutaient au bar avec Jane et Katherine Jackson, qui d'après Mary était comme une deuxième mère pour elle. Mr Davis lui, restait collé à sa fille, ayant du mal à l'a laissé a plus de deux mètres de lui, ce qui rappelait à Jane un certain Jackson. La Toya semblait impatiente, elle était proche de la porte d'entrée et regardait la rue toutes les dix secondes. Au grand étonnement de Jane, Michael n'était toujours pas arrivé et ne semblait pas pressé de montrer le bout de son nez. D'après la mère des Jackson, il serait parti au petit matin chez sa grande soeur Rebbie, pour une raison que Katherine ne semblait pas vouloir évoquer.

– Un vrai gamin celui-là, fit Jackie avant d'avaler une gorgée de bière. Je te parie ce que tu veux que ce soir, il regrettera de ne pas lui avoir dit au revoir.

Janet fit une tape à l'arrière du crâne de son frère, qui manqua de s'étouffer.

– Parle bien de Michael, toi ! Lança-t-elle sur un ton de menace. Il a un chagrin d'amour, c'est normal qu'il ne veuille pas affronter ce départ.

– Qu'est-ce que tu connais toi à l'amour ? Interrogea-t-il en grattant l'arrière de son crâne. Tu sors tout juste de la maternelle.

Janet répondit à son frère en lui tirant la langue.

– Ta soeur a raison Jackie, fit Katherine qui tenait une tasse de ses deux mains fragiles. Ton frère a subi plusieurs rebondissements ces dernières heures, ce n'est pas facile pour lui d'être présent.

La jeune Jackson fit un sourire satisfait à son grand frère, tandis que celui-ci roula des yeux.

– Jane, mon enfant, reprit doucement Katherine. Peux-tu me donner un sucre, s'il te plaît.

– Oui, madame, répondit la serveuse qui s'exécuta.

À l'autre bout du café, Mr Davis s'était mis à sangloter après que Mary eut crié qu'il était temps pour elle de partir.

– Mon taxi est là, je vais devoir y aller, fit-elle avec un sourire forcé.

Tout le monde se dirigeait à présent vers la jeune femme, sauf Jane qui restait à son poste, et qui ne savait pas quoi faire.

– Gary va être si triste sans toi, lança La Toya en serrant de toutes ses forces Mary dans ses bras. Je viendrais te voir à Indianapolis.

Tous, un par un avaient enlacé la jeune Davis tout en lui souhaitant bonne chance. Mr Davis fut le dernier à prendre sa fille dans ses bras. Ce câlin devait avoir duré seulement quelques secondes et pourtant il parut avoir duré des heures. Lorsqu'ils finirent par se lâcher, Jane put voir que les deux Davis avaient des larmes qui coulaient à flots.

– Ce n'est qu'un au revoir, fit Mary d'une petite voix en séchant les larmes de son père. On se reverra très vite, promis.

– J'espère bien, répondit-il avec son habituel sourire.

At Last [Pause]Where stories live. Discover now