Chapitre 3 - The Jacksons.

88 9 4
                                    

Une dernière affiche attira l'attention de Jane. Elle était plus grande que les autres, et contrairement au café elle était noire et blanche. " The Jacksons " était écrit en premier plan." Tous les samedis soirs de 21h à 22h retrouvez les Jackon sur scène au Café-Bar, écoutez les interpréter leur propre chanson, admirez leur propre style et profitez des boissons à moitié prix ! " En dernier plan, elle vit plusieurs noms écrit en tout petit.

– Jackie Jackson, fit-elle en lisant à voix basse les noms affichés. Tito Jackson, Jermaine Jackson, Marlon Jackson et Michael Jackson.

À l'autre bout du café, Mr Davis sortit de la petite pièce où Jane avait pris son tablier. Il avait ôté le sien et l'avait remplacé par une veste légère.

– Ah ! Fit-il en voyant Jane regarder l'affiche. Vu que tu n'es pas de Gary, tu ne connais pas les Jackson ! C'est vrai.

Jane se tourna vers Mr Davis qui s'avança vers elle. Elle tenait fermement son balai et regardait à tour de rôle l'affiche et Mr Davis.

– Eux, fit-il en pointant son index sur le nom "The Jacksons". Ce sont mes poulains, pour moi ils sont comme ma deuxième famille.

– Vous avez votre propre groupe de chanteurs dans votre café, plutôt cool ! Fit-elle pour flatter son patron.

– Et pas n'importe lesquels ! répondit Mr Davis en bombant le torse, fier de la flatterie. Les frères Jackson sont très talentueux, je peux te dire que Mr et Mme Morrow sont très jaloux.

Jane ignora qui étaient Mr et Mme Morrow, mais elle songea à d'autres gérants d'un café qui devait être des concurrents du Café-Bar.

– Ils ont essayé de monter leurs propres groupes de musique, ça a complètement flopé, ria Mr Davis. À côté de mes Jackson, c'étaient des vrais clowns !

– Eh bien, soupira Jane qui reprit le ménage. Moi qui pensais que Gary était une petite ville toute calme, il s'en passe des choses !

– Tu n'as encore rien vu ! fit Mr Davis.

– Ce "Jackie Jackson", ce ne serait pas le Jackie avec qui nous avons dîné ce midi ? Questionna Jane.

– T'es maligne comme fille ! J'aime bien ! Fit Mr Davis. C'est bien lui.

– Pour un membre de votre deuxième famille, vous avez l'air de bien vous entendre, fit-elle ironiquement.

– Tu parles des piques ? Demanda Mr Davis qui retourna derrière son bar.

– Oui, répondit Jane.

– Je ne dirais pas que je déteste Jackie, fit Mr Davis qui regarda dans le vide. Mais c'est une vraie canaille celui-là. Les autres en revanche sont adorables !

Mr Davis se tourna et continua à parler seul. Jane qui avait fini de passer le balai se dirigea vers le placard à balais, prit un seau et une serpillière.

– Quoique, Jermaine aussi ait un sacré caractère, fit Mr Davis.

Jane commença à remplir le seau d'eau, Mr Davis se tourna et regarda Jane comme si elle venait de faire une bêtise.

– Oh non, je m'en occuperais demain ! fit-il en prenant le seau des mains de Jane et en le posant. Il commence à se faire tard, tu ferais mieux de rentrer.

– Mais, fit Jane. Vous m'avez demandé de nettoyer le sol.

– J'aurais dû dire balayer, fit Mr Davis qui remit le seau et la serpillère dans le placard à balais. Ici, on balaye avant de partir et on lave avant d'ouvrir ! J'ajoute un parfum au citron dans l'eau, comme ça quand les clients rentrent, ils sont accueillis par une douce odeur.

At Last [Pause]Where stories live. Discover now