Chapitre 7 - Nathan Johnson.

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N'ayant pas réellement travaillé le lundi, Jane avait dû retourner au Café-Bar le Mardi. Ce qui signifiait que jusqu'au samedi soir, elle travaillerait sans repos. Le Mardi et le mercredi, Michael était passé rendre visite à Jane au Café-Bar. Il essayait, dès qu'il en avait l'occasion de l'aider, se sentant redevable envers elle. Le Lundi, Jane avait aidé les Jackson à retrouver leur soeur sans rien demander en échange. Elle refusa toute aide, expliqua maintes et maintes fois à Michael qu'il ne lui devait rien, et qu'il était normal d'aider une personne en détresse sans rien vouloir en échange. Aux yeux de Michael, Jane n'était plus la voleuse de poste de serveuse, mais la sauveuse de sa soeur. Une part de Jane n'appréciait pas qu'il ne la voie uniquement comme une "sauveuse", une autre part d'elle était rassuré de savoir qu'il ne la détestait plus. Le mercredi soir, Michael et ses frères s'étaient rendus au Café-Bar et avaient réalisé une réunion secrète de toute urgence. Jackie avait révélé à Jane que le samedi qui arrivé serait le vingtième anniversaire du Café-Bar. Les frères Jackson avaient débattu pendant de longues minutes sur le cadeau à offrir à Mr Davis. Marlon avait suggéré une radio, mais les autres Jackson n'étaient pas d'accord. Michael et Jackie trouvaient que le café manquait de musique, ils avaient songé à un Jukebox mais cela dépassait de trop leurs moyens. Jane avait proposé un tourne-disque, l'idée avait énormément intéressé et plu les Jackson. Ils s'étaient tous mis d'accord, ils prendraient un tourne-disque. Jackie avait proposé à Jane de participer à cet anniversaire surprise, qui était normalement privée. C'était une façon pour lui et ses frères, de remercier une nouvelle fois Jane d'avoir retrouvé leur soeur. Elle avait accepté la proposition de Jackie, non pas parce qu'ils étaient redevables, mais parce qu'elle avait envie d'y être. Elle s'était même proposé de participer au cadeau, mais Michael lui conseilla de prendre des vinyles, de préférences les Beatles. Le jeudi matin, lors de sa pause, Jane était allée dans la boutique de musique la plus proche. Dès qu'elle entra, elle vit au premier plan, dans le rayon de vinyle, plusieurs pochettes des Beatles. Elle prit le premier qu'elle vit et se balada dans le rayon. Jane pensa qu'un seul vinyle était un peu juste pour un cadeau, elle chercha une pochette tape-à-l'oeil et vit, quelques mètres plus loin, une pochette jaune. Une femme blonde de profil était au premier plan, il était écrit en rouge " Etta James " et en vert " At Last !". Jane fût étonnée de voir cet album, elle qui était fan d'Etta James n'avait jamais entendu parler ce celui-ci. Elle n'hésita donc pas et prit cette pochette en guise de deuxième cadeau. En réalité, Jane avait juste envie d'entendre des nouvelles chansons de son idole. Elle se sentit légèrement coupable de prendre un cadeau pour elle et non pour Mr Davis, mais elle pensa qu'il pouvait lui aussi, probablement aimer cette chanteuse. Jane s'apprêtait à tourner la pochette pour voir les titres à l'arrière quand une voix provenant de derrière elle, l'interrompit.

– Etta James ? Fit une voix familière. Ça ne m'étonne pas de toi.

Jane se tourna, elle vit un homme qu'elle connaissait et qu'elle espérait ne jamais revoir. Il était grand, les cheveux châtains blonds et les yeux bleus. Il portait un polo bleu, un jeans taillé haut et des mocassins marron. Il avait des lunettes rectangulaires et n'avait pas de barbe.

– Nathan ? S'étonna t-elle. Qu'est-ce que tu fais ici ? Comment est-ce que tu m'as retrouvé ?

Nathan reposa correctement ses lunettes sur son nez et regarda Jane d'un air supérieur.

– Je comptais me rendre chez cette Emily, pensant t'y retrouver, mais je t'ai vu passer la serpillère dans cette espèce de café en face de ce piteux immeuble, très étonnant, fit-il en regardant de haut en bas Jane. Puis tu es sortie, et je t'ai suivi.

Il prit des mains de Jane la pochette d'Etta James et la regarda comme un vieux torchon.

– Tu as toujours eu un intérêt particulier pour les choses piteuses, fit-il un sourire en coin.

At Last [Pause]Where stories live. Discover now