Chap. 9 alternatif

426 9 3
                                    

Après avoir fait le point pendant une demi-heure avec ses collègues sur ce qu'il venait de se passer, Fred monta les escaliers pour rentrer chez la Juge et croisa Ludo. Alice l'avait mis à la porte! Ludo avait attendu Fred pour lui donner les dernières nouvelles.

Ludo: - Ah Commandant ben je vous souhaite bon courage. Elle ne va pas bien. Elle était en larmes.

Fred: - Merci Ludo, je vais voir si j'arrive à lui parler. Je trouverai, du moins je l'espère, les bons mots. J'imagine très bien par quoi elle passe.

Fred entra dans l'appartement d'Alice avec la clé qu'elle lui avait donnée pour qu'il puisse aller et venir à sa guise.

Un calme anormal y régnait. Seule la petite lampe de la table basse du séjour était allumée. Ce qui aurait pu laisser penser à un rendez-vous galant si quelqu'un d'étranger, qui ne connaissait pas le contexte, venait à entrer dans l'appartement.

Fred, encore couvert du sang de Romance se dirigea, sans réfléchir une seconde à l'endroit où pouvait bien se trouver Alice, vu qu'elle était en sécurité dans son appartement, vers la salle de bains. Il n'avait qu'une envie prendre une douche. En arrivant à la salle de bains, il était déjà torse nu.

Lorsqu'il entra dans la pièce, il tomba nez à nez sur Alice qui sortait de la cabine, après avoir pris sa douche. Elle avait les yeux rougis!

Bien qu'il était en couple avec une femme qu'il aimait, à laquelle il tenait et qui avait été là pour lui pour l'aider à remonter la pente après la mort de Max, il éprouvait une certaine attirance pour Alice et ce depuis la première fois qu'il l'avait vue au bar 16 ans plus tôt. Cette femme dont il devait assurer la protection ne le laissait pas indifférent. Il sut dès la première minute, en revoyant cette femme, que sa mission ne serait pas de tout repos, non seulement par la nature de celle-ci mais aussi par l'effet qu'elle produisait sur lui. Il allait devoir lutter et il le savait. Il avait senti un je ne sais quoi auprès d'elle. Pour tenter de rendre les choses plus faciles, il avait pensé qu'être odieux avec elle serait un bon moyen.

Plutôt que s'excuser, se tourner ou même encore sortir de la pièce, Fred resta planter devant le corps magnifique d'Alice dont il ne manqua pas d'inspecter chaque centimètre carré. Au départ cela partait d'une bonne attention, il voulut juste s'assurer qu'elle n'avait pas d'autres blessure que celles de son dos. Après quelques secondes d'observation, il put constater que seul son dos avait souffert.

Alice, n'ayant pas accès à sa serviette et le voyant planter là devant elle, se tourna, tentant tant bien que mal de couvrir de son bras droit sa poitrine et de son bras gauche son intimité.

Alice: - C'est bon commandant vous ne croyez pas que vous en avez assez vu, que vous vous êtes suffisamment rincé l'oeil et que ça serait le moment de sortir de là?

Fred: - Euh! Je ... Euh! ... Par... Pardon! Je ... je suis désolé!

Alice sous le coup de l'adrénaline n'avait ni ressenti une quelconque douleur ni encore vu l'état de son dos. Ce qui n'était pas le cas de Fred qui avait maintenant une vue dégagée sur celui-ci. Dès qu'il le vit, il s'approcha d'elle. Les blessures dans le dos d'Alice calmèrent tout de suite ses instincts primaires.

Fred: - N'ayez pas peur Alice, je veux juste voir votre dos de plus près. Vous ne ressentez aucune douleur? Vous me le diriez si vous aviez mal? Parce que vous ne le sentez peut-être pas encore mais vous avez de grosses écorchures et un bel hématome. Si je vous touche là, vous avez mal?

Fred commença à effleurer le reste du dos d'Alice en suivant les marques.

Alice, dans un premier temps outrée par ce geste, se retourna et leva la main dans l'unique but de lui flanquer une bonne gifle, mais Fred bien plus sur ses gardes qu'elle, l'en empêcha en saisissant fermement sa main.

La menaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant