Chapitre 44. Jusqu'à la Capitale

Magsimula sa umpisa
                                    

Je viens de penser à quelque chose : cet enculé de bad boy n'osera plus jamais toucher la victime et l'autre salope. Mais rien n'empêche ses proches de le venger. Le temps que je revienne les massacrer, il sera trop tard.

Malheureusement, je ne peux pas être partout. Partir établir une alliance avec le Président m'intéresse bien plus que demeurer à Lyon pour protéger deux abrutis. Et me taper...

« Hey, on a combien de temps à passer dans cette voiture jusqu'à la capitale ?

– Cinq heures, sûrement plus si on reste coincé dans les manifestations. Et normalement on fera pas de pauses, y a assez de bouffe et de bouteilles dans la boîte à gant, m'explique-t-il avec un regard entendu. »

Je n'ai pas envie de me taper cinq heures de trajet juste pour aller démonter quelques fils de pute. Je ne peux pas me dédoubler, mais je peux déclarer publiquement protéger certaines personnes.

Je pourrais afficher les visages de ces deux trous du cul sur mon Instagram en annonçant qu'ils sont intouchables. Mais si je trouvais d'autres personnes à protéger, je devrais ajouter des photos d'eux. Et dans sept ans, je devrais mettre à jour les photos. Et dans trente ans, le monde entier devra retenir par cœur le visage de milliers de personnes.

Il me faut un système bien plus simple. Un symbole de ma protection...

Je jette un regard derrière moi et un sourire déchire mon visage. Il disparaît rapidement. L'idée me plaît, mais je vais devoir recontacter cette personne inutile qu'est Léa, subir ses cris de joies et ignorer sa jalousie pour obtenir des informations inintéressantes au possible. Comme on dit, on ne fait pas d'omelette sans casser des cœurs.

– Je vais appeler quelqu'un, reste silencieux. Ensuite, j'aurais un deuxième service à te demander... »

***

« Eh, t'es sûr que t'as rien de dangereux sur toi ?

Je lui tend Châtiment à contre-cœur. Il a accepté de faire un détour par un coin perdu de Lyon avant de monter sur Paris alors qu'il aurait pu refuser. Enfin, avait-il réellement le choix ? Même si je n'avais pas prévu de brailler comme un gosse, on aurait passé cinq heures et plus si affinités dans une très mauvaise ambiance.

– C'est une très belle lame que t'as là. Qui te l'a offerte ? »

L'oncle d'Hélène, un pirate informatique, le patron d'un tueur à gage. Qu'est-ce qu'il croit que je vais lui répondre ?

Je me contente de l'ignorer. Mes pas m'éloignent de sa caisse et me rapproche de deux individus plantés au milieu d'un parc. Si j'avais eu plus de temps pour leur donner rendez-vous, j'aurais sûrement choisi un autre endroit. Bref.

« Qu'est-ce qu'on fait là Eythan ?

Entendre la voix d'Hélèna fait sourire mon cœur. Il en a bien besoin face au spectacle auquel se livre l'autre personne. La victime qui s'abaissait face à l'ex de sa copine est recouvert de blessures et de bandages.

Face à ce putain de bad boy, j'ai protégé ce mec et sa copine. Pourtant, je n'ai pas donné rendez-vous à cette dernière. Et ce, pour une raison très simple.

J'emmerde cette salope. Qu'elle crève. Qu'elle crève dans d'atroces souffrances. Si je ne m'en occupe pas moi-même, c'est uniquement parce que je ne dois pas faire de vagues. Mais les temps changent, et cette interdiction sera bien levée un jour. J'irai cracher sur sa tombe.

Hélèna mérite le monde entier. Malheureusement, ce monde n'est pas une méritocratie alors c'est moi qui l'obtiendrai. Ça ne m'empêche pas de faire ce qui est juste.

AscensionTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon