Tome 2 - En vol avec Ginny

Chapitre 18 : De stupides et nobles raisons

Chapitre 18 : De stupides et nobles raisons

« Abelforth devient un tantinet grognon, dit Fred en saluant la foule. Il voudrait bien dormir un peu, mais son bar se transforme en gare de chemin de fer. »

En voyant le visage tailladé de Neville, Ginny étouffa une exclamation. Elle lui donna une tape dans le dos pour le saluer, adressa un sourire à Ron et Hermione, et s'installa sur un fauteuil libre où elle fut immédiatement rejointe par Luna.

« Bonjour Ginny, la salua-t-elle. Je me doutais bien que tu viendrais, toi aussi.

— Luna ! s'exclama Ginny en la serrant dans ses bras. Je ne t'avais pas vue ! Comment... »

Elle s'interrompit alors que Cho Chang arrivait derrière Lee qui bloquait encore l'entrée du passage. Elle haussa un sourcil en la voyant sourire à Harry. Visiblement, il avait l'air moins énervé de voir Cho !

« Alors, quel est le plan, Harry ? » demanda George.

Il fronça les sourcils et avait l'air de souffrir le martyr.

« Il n'y en a pas, répondit Harry d'un ton brut.

— On va improviser au fur et à mesure ? fit Fred. C'est ce que je préfère.

— Il faut arrêter ça ! s'écria Harry à Neville. Pourquoi les as-tu rappelés ? C'est de la folie... »

Ginny se tourna vers Dean et ce fut en entendant la voix à côté de lui qu'elle reconnut Seamus. Son visage était si mutilé qu'on ne distinguait même plus ses traits. Que s'était-il donc passé à Poudlard pendant son absence ?

Elle se tourna à nouveau vers Harry et le vit discuter à voix basse avec Ron et Hermione. En les regardant davantage, elle ne put s'empêcher de constater qu'ils avaient tous les trois changé. Ils semblaient plus minces, plus pâles et une curieuse aura de démence se dégageait d'eux. Bill n'avait-il pas dit qu'ils allaient mieux ? À quoi ressemblaient-ils donc lorsqu'ils étaient arrivés à la Chaumière aux Coquillages des semaines plus tôt ?

« OK ! s'écria Harry à l'attention de toute la salle qui devint aussitôt silencieuse. Nous devons trouver un objet, un objet... qui nous aidera à renverser Vous-Savez-Qui et qui est caché, ici, à Poudlard, mais nous ne savons pas où. Il se peut qu'il ait appartenu à Serdaigle. Quelqu'un en aurait-il entendu parler ? Quelqu'un a-t-il jamais vu quelque chose orné d'un aigle, par exemple ? »

Harry se tourna vers Cho, Padma, Michael et Terry et Ginny comprit enfin pourquoi ils étaient venus à Poudlard. Ce n'était pas pour renverser les Carrow et Rogue, ce n'était pas pour mettre fin à cette guerre. Ils cherchaient un Horcruxe !

« Il y a le diadème perdu, répondit Luna. Je t'en avais parlé, tu te souviens, Harry ? Le diadème perdu de Serdaigle ? Papa essaye de le reproduire.

— Oui mais justement Luna, répliqua Michael en levant les yeux au ciel, le diadème perdu est perdu. C'est précisément ça, l'ennui. »

— Quand a-t-il été perdu ? demanda Harry.

— Il y a des siècles, dit-on, lança Cho. Le professeur Flitwick a raconté que le diadème a disparu avec Serdaigle elle-même. Des gens l'ont cherché mais personne n'en a jamais retrouvé la trace, c'est bien ça ? »

Tous les Serdaigle approuvèrent d'un signe de tête et Cho se retourna vers Harry avec un regard d'espoir.

« Si tu veux savoir à quoi le diadème est censé ressembler, je peux t'emmener là-haut dans notre salle commune et te le montrer. La statue de Serdaigle le représente. »

Avec grande difficulté, Ginny étouffa une exclamation. Si Cho pensait, une seule seconde, qu'elle allait la laisser se retrouver seule avec lui alors qu'elle-même ne le pouvait pas, elle pouvait bien s'enfoncer sa baguette dans...