Tome 2 - En vol avec Ginny

Chapitre 3 : Le mariage

Chapitre 3 : Le mariage

« Il ne faut pas la porter trop bas, il faut la mettre précisément ici ! Faites très attention, elle a été fabriquée par des gobelins, elle est dans ma famille depuis des générations, vous savez ! »

Ginny, assise sur le lit de sa mère, à côté de Gabrielle, regardait sa grand-tante Muriel expliquer, ou plutôt crier, à Fleur comment porter correctement sa tiare. Elle revêtait déjà sa robe de mariée — une robe toute blanche et très simple — et était, Ginny devait bien l'admettre, plus belle que jamais. Madame Delacour plaça la tiare sur les cheveux de Fleur et la tante Muriel parut convaincue avant de se tourner vers les demoiselles d'honneur.

« Ah, Ginevra, je ne t'avais pas vue ! s'écria-t-elle en portant une de ses mains similaires à des serres d'oiseau à son coeur. Après tout, tu n'es pas très grande. Tu as quel âge, maintenant ? Treize ?

— Je vais avoir seize ans dans dix jours, répliqua Ginny, vexée.

— Alors, qu'est-ce que tu attends pour te trouver un mari ? » cria Muriel.

Ginny leva les yeux au ciel et se retint de lui faire remarquer qu'elle-même n'avait jamais eu de mari (qui aurait donc pu la supporter ?). Hermione pénétra alors dans la pièce, les cheveux lisses et vêtue d'une jolie robe fluide couleur lilas, et regarda Molly.

« Mrs Weasley, les premiers invités ont commencé à arriver.

— Merci beaucoup, Hermione, fit Molly. Il nous reste une petite heure avant le début de la cérémonie, le temps que les garçons placent tout le monde. On va se dépêcher.

— Oh, mon Dieu, c'est celle qui est née moldue ? s'exclama la tante Muriel en analysant Hermione, les sourcils froncés. Mauvais maintien et chevilles trop maigres !

— Muriel, vous devriez descendre, conseilla Molly. Mes fils vont vous trouver une place dans le chapiteau.

— Oui, qu'ils fassent donc ça ! croassa Muriel. J'ai cent sept ans, moi, je dois être confortablement installée ! »

Elle jeta un dernier coup d'oeil à sa tiare sur la tête de Fleur et quitta la chambre, s'arrêtant d'abord devant Hermione quelques secondes pour l'observer de plus près comme s'il s'agissait d'une créature inconnue.

« Elle est aussi aimable que les Scroutts à Pétards d'Hagrid, commenta Ginny sur le ton de la discussion.

— Ginny, fit Molly d'un air menaçant. Ne sois pas mauvaise.

— C'est elle qui est mauvaise, pas moi, répliqua-t-elle. Tu ne vas pas me dire que tu penses que je devrais me trouver un mari ?

— Muriel est un peu vieux jeu, admit Molly.

— Et, ça, venant de toi, ça veut en dire beaucoup ! » se moqua Ginny.

Molly lui adressa un regard sévère et se dirigea vers son placard pour sortir les robes de demoiselles d'honneur.

« Hermione, dit doucement Molly, pourrais-tu aller chercher les chaussures de demoiselles d'honneur, on les a laissées dans le salon, l'autre jour. Ensuite, tu pourras rejoindre Ron et Harry... ou plutôt Barny, je crois que c'est le nom qu'ils ont choisi.

— Splendide ! s'exclama Madame Delacour lorsque Ginny et Gabrielle furent enfin prêtes quelques minutes plus tard. Oh, elles sont tellement jolies, toutes les deux !

— Il est bientôt temps d'y aller, intervint Mr Delacour en passant sa tête dans l'entrebâillement de la porte. Vous êtes absolument toutes charming ! Apolline, ma chérie, tu devrais aller t'asseoir. Molly, Arthur m'a chargé de vous dire qu'il vous attend pour entrer dans le chapiteau.