Tome 2 - En vol avec Ginny

Chapitre 2 : Dix dernières minutes de bonheur

Chapitre 2 : Dix dernières minutes de bonheur

« Les Mangemorts nous attendaient, expliqua Harry. Nous avons été cernés dés que nous avons décollé. Ils savaient que ce serait cette nuit. J'ignore ce qui est arrivé aux autres. Quatre Mangemorts nous ont poursuivis, nous leur avons échappé comme nous avons pu, et ensuite Voldemort nous a rattrapés...

— Heureusement, tu es sain et sauf », dit Molly en l'étreignant.

Ginny résista à l'envie irrépressible de l'étreindre, elle aussi. Sa mère, bouleversée, tourna les talons pour chercher la bouteille de cognac que Hagrid lui avait demandée. Harry se tourna alors vers elle. Elle savait déjà ce qu'il allait demander.

« Ron et Tonks auraient dû être les premiers à revenir, mais ils ont raté leur Portoloin, il est arrivé sans eux, l'informa-t-elle en lui montrant du doigt les Portoloins. Et celui-là aurait dû ramener papa et Fred, ils devaient être les deuxièmes à revenir. Ensuite, c'était toi et Hagrid et puis, s'ils y parviennent, George et Lupin, dans une minute environ.

Sa mère revenait déjà vers eux quand elle vit une nouvelle une lueur bleue apparaître.

« Maman ! s'écria-t-elle, le doigt tendu.

C'était Remus et George. Aussitôt, elle vit que quelque chose n'allait pas. Horrifiée, elle posa les yeux sur le visage de son frère couvert de sang. Harry s'empressa d'aider leur ancien professeur à porter son frère jusqu'au salon. Avec un haut-le-coeur, elle constata que son oreille avait complètement disparue, remplacée par une plaie sanglante. Sa mère, paniquée, se pencha vers George, entreprenant de le soigner et au même moment, Remus attrapa fermement Harry pour l'entraîner hors de la pièce.

« Ginny, passe-moi du dictame dans la trousse. » fit Molly d'une voix tremblante.

Le dictame ne semblait pas être très utile, la plaie ne saignait plus mais l'ouverture était toujours béante.

« Si le dictame ne fonctionne pas, je doute qu'on puisse jamais refermer le trou...

— Comment ça ?! s'étonna Ginny. Tu ne peux pas lui faire repousser son oreille ?! »

Sa mère la fit taire et marmonna des formules compliquées, la baguette pointée vers la blessure de George. Ginny eut alors l'impression d'entendre des voix dans la cour. Quelqu'un était peut-être arrivé...

« Comment va-t-il ? »

Ginny se retourna. Harry était revenu dans le salon, l'air perturbé.

« Je ne peux pas la faire repousser, répondit Molly, c'est impossible quand la blessure a été infligée par la magie noire. Mais cela aurait pu être tellement pire... Il est vivant.

— Oui, grâce au ciel, soupira Harry.

— Il m'a semblé entendre quelqu'un d'autre dans la cour, dit Ginny.

— Hermione et Kingsley, répondit-il.

— Dieu merci » murmura-t-elle.

Ginny et Harry échangèrent un long regard. Il semblait avoir voulu s'avancer vers elle lorsque, tout à coup, un fracas retentit dans la cuisine. Ginny reconnut la voix de son père bien qu'elle l'ait rarement entendu hurler de la sorte.

« Je te prouverai qui je suis, Kingsley, lorsque j'aurais vu mon fils et maintenant, laisse-moi passer si tu tiens à ta santé ! »

Arthur, désespéré, se laissa tomber à genoux face à George. Fred, sur ses talons, était pâle et ses yeux s'agrandirent lorsqu'il les posa sur son frère jumeau, toujours évanoui. Heureusement, aucun d'eux ne semblait blessé.