Chapitre 9 : Souffrance

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Chapitre 9 : Souffrance

Le mois de décembre pointait le bout de son nez et malgré les douze traditionnels sapins que Hagrid avait déjà installés dans la Grande Salle, l'esprit ne semblait pas à la fête, cette année. L'ambiance qui régnait à Poudlard était aussi glaciale que la neige qui recouvrait les lieux.

« Maintenant que vous avez pratiqué le Doloris sur les insectes et les animaux, nous allons passer à l'être humain » commença Amycus Carrow lors d'un cours d'art de la magie noire au début du mois.

Ginny écarquilla les yeux et jeta un coup d'œil à Luna à côté d'elle qui paraissait tout aussi inquiète.

Quelqu'un toqua à la porte. C'était Alecto Carrow, suivie d'une dizaine d'élèves de première ou de deuxième année. Parmi eux, Ginny reconnut Stella, la nouvelle attrapeuse de Gryffondor.

« Les cobayes » lança Alecto à Amycus avec un sourire mauvais.

Ce dernier la remercia et fit avancer les élèves qui avaient l'air complètement terrifiés.

« Ces élèves ont commis de graves infractions au règlement, annonça Amycus. Ils méritent d'être punis. Bien évidemment, vous n'êtes pas encore des experts du Doloris, vous ne leur infligerez qu'une douleur modérée. Essayez-leur de leur inculquer les bonnes manières. Crabbe, vous voulez commencer, c'est cela ? Très bien, approchez, approchez... »

Crabbe se plaça devant un garçon de première année qui, selon Amycus, avait été surpris en dehors de sa salle commune durant le couvre-feu. Il leva sa baguette vers lui.

« Endol...

Expelliarmus ! » s'écria Ginny en pointant sa baguette vers Crabbe.

La baguette de ce dernier s'échappa de sa main.

« Vous êtes complètement malades ! hurla Ginny.

— Weasley ! aboya Amycus. Tu veux peut-être prendre leur place ?

— Je ne vous laisserai certainement pas lancer un sortilège Impardonnable sur eux !

— Je vois, sourit Amycus. Très bien. Crabbe, rassieds-toi. On va pas leur lancer le sortilège. Weasley va s'en charger elle-même.

— Qu... non ! Sûrement pas !

— Tu vas voulu faire l'intéressante, tu assumes maintenant ! » s'exclama-t-il en s'approchant d'elle.

Il l'attrapa par le bras et l'entraîna devant le tableau noir, face aux jeunes élèves.

« Tout de suite, Weasley !

— Je ne le ferai pas ! s'énerva Ginny en dégageant son bras. Et ôtez vos sales pattes de ma personne !

— Très bien, tu l'auras voulu, répliqua Amycus en pointant sa baguette vers elle. Endoloris ! »

Il n'y avait pas pire souffrance.

C'était comme si des milliers de couteaux lui lacéraient la peau, attaquant chaque millimètre de son corps, comme si son visage avait été aspergé d'eau bouillante. Chacun de ses nerfs, ses os, toutes les terminaisons de son être semblaient se consumer. La douleur l'asphyxiait et ses poumons semblaient s'arracher, se déchirer, la privant d'air. Sombrer dans l'obscurité, dans le néant, serait sûrement une délivrance...

Et, d'un seul coup, la douleur s'arrêta.

Le souffle court, Ginny se rendit compte qu'elle s'était écroulée sur le sol et que sa gorge, certainement pour avoir hurlé, la piquait désagréablement.

Tome 2 - En vol avec GinnyWhere stories live. Discover now