TOME II: PARTIE. 52

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_ Monsieur Lopès je ne vous ai pas encore entendu ! Détourna le Dg le regard vers cet homme qui l'observait tout particulièrement

Dans son top à col roulé bleu turquoise et sa veste blanche, ce dernier se redressa avec son habituel sourire.

_ Il faut assurer à nos clients Gambiens une date exacte de livraison même s’il y’a encore beaucoup de paperasse a réglé avant. J’ose espérer que nos services juridiques s’en occuperont dans un bref délai. L’essentiel nous l’avons déjà.

_ Soyez plus explicite ! Le pria Bassirou avec une pointe d’énervement dans la voix.

Depuis que son frère lui avait confessé qu’il s’agissait de l’ex de sa femme, il ne pouvait s’empêcher de voir en Sylvestre un potentiel problème.

_ Ces clients nous ont choisi parce que nous sommes assez compétitifs et qu’ils ont beaucoup plus besoin de nos services. Il a été très facile de les conquérir car l’intérêt de notre offre va leurs permettre d’avoir une garantie non seulement des bénéfices exceptionnelles mais aussi une garantie outre-mer.  Sy and Co est connu et reconnu dans le monde des affaires. Nous ne sommes pas nouveaux dans le marché. D’ailleurs c’est l’un de ses points forts en plus d’avoir des équipes motivées qui ont l’esprit de réussite, la volonté, le dynamisme, la créativité et surtout l’engagement.

_ Alors mettons-nous au travail ! Conclut Sir en mettant un terme à cette réunion

Tout le monde sortit sauf son frère. Sans s’occuper de lui, Hamdel enleva son bonnet rouge pour bien se caler au dossier de son siège.

_ Un problème ? Lança-t-il à Bassirou lorsque les regards de ce dernier s’intensifièrent

_ Sablier a rechuté ? S’enquit le mari de Nafy

Sir haussa un sourcil.

_ Dieu merci ma femme se porte comme un charme à présent. Exprima-t-il d’un air las.

_ Alors qu’est ce qui ne va pas pour que tu t’endormes en pleine réunion ?

Sir émit un rire très amer. Le changement arrive toujours à son rythme et c’est rarement le vôtre. C’était le cas pour lui. Sans le vouloir, sa femme lui avait imposé un grand changement même si ce n’était que pour quelques jours. Depuis cette fameuse nuit du mercredi, il s’était vu demander à son homme de main d’aller lui chercher ses affaires personnels contre son gré. Les deux nuits qu’il avait passé chez ses beaux-parents suffirent amplement pour qu’il n’ait plus hâte de voir la nuit tombée. Dès son réveil ce jeudi matin, il s'était mis à compter quasiment les minutes pour sortir de cette maison infernale à ses yeux. Par chance son travail lui servait d’échappatoire. Ces deux derniers jours il arrivait à 7h 30 au bureau pour rentrer vers 19h passé. Même durant ses pauses, il ne quittait pas l'entreprise.

_ Je stresse ! L’arrivée de ce weekend me stresse. Se résolut-il enfin à répondre à Bassirou Thiam.

Ce dernier ne put s’empêcher de rire fortement. Il fallait voir le sérieux et l'air grave lequel son grand frère avait adopté pour parler.

_ Et pourquoi ce week-end en particulier ? Rigola le Drh 

Rien qu’à l’idée de devoir passer tout le weekend chez sa belle-famille, il stressait : ce qui était d'ailleurs nouveau chez lui. Hamdel n'était pas du tout à l'aise à Marsat, non pas qu’il fut mal accueilli, au contraire, les habitants de la maison faisaient tout pour qu’il soit bien. Bien évidemment tous sauf le douanier. Toutefois malgré toute leur bonne intention, leur hospitalité : il n’était pas du tout chez lui. Il avait besoin de son intimité et de celle de son couple.

REBELLE Where stories live. Discover now