Chapitre 2: Le retour à la maison 1

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- Cela fait deux jours que nous marchons sans s'arrêter, ma sœur. Je ne sens même plus mes jambes. Je ne crois pas que deux minutes de repos nous fera du mal.

- Arrête de te plaindre, Grid. Je te rappelle que c'est toi qui as insisté pour m'accompagner. En plus, je sens que nous ne sommes plus très loin.

- Comment le sais-tu ? tu n'as jamais été à Winterfell à ce que je sache. Et pour ton information, je ne suis là que pour t'empêcher de faire des bêtises. Pauvre père ! je l'imagine en train de se tuer à nous chercher partout. On aurait pu cas même le prévenir, Dany.

- Tu sais bien qu'il ne nous aurait alors jamais laissé venir jusqu'ici. »

Les deux filles, Dany et Ingrid, avait toutes deux seize ans. Elles avaient la même taille et paraissait avoir un air de familial. La dénommée Dany, qui menait la marche, se distinguait de l'autre par son teint un peu plus clair et des mèches argentées rebellement insérées dans sa chevelure tandis que la chevelure de Grid était toute noire.

Elles étaient habillées de la manière des sauvageons avec des touffes faites de peaux d'animaux cousus ensemble. Et elles marchaient sur un long chemin parsemé par endroits par de la neige.

Elles s'approchaient de Winterfell, avait dit Daenerys. En fait, cela faisait des jours qu'elles avaient quitté Durlieu au nord du mur, qu'elles avaient volé un bateau à un des affreux Thenns pour traverser le lac gelé, puis qu'elles avaient traversé le mur par la fente de Port-Levant, enfin de se retrouver maintenant à marcher vers Winterfell ; et tout cela, sans que leur père ne soit accourant ; de vraies petites sauvageonnes !

Ce plan audacieux avait été entièrement imaginé par Dany. Celle-ci avait toujours été la plus intrépide des deux ; toujours partante pour s'essayer à des choses folles et dangereuses. Grid était la plus réservée et elle ne laissait jamais sa sœur seule plus d'une seconde ; quelque part, elle se disait, qu'elle devait être sa conscience.

Soudain, elles virent des cavaliers surgirent de nulle part dans un bruissement de sabots à percer les tympans. Pendant que Grid, nerveuse, dégainait sa petite lame en ver dragon et s'apprêtait à se battre à tout moment, Dany, elle, jubilait presque. Elle agitait ses bras en l'air comme si elle n'entendait que leur venue.

- Tu vois Grid ? J'avais raison ! je suis sûr que ce sont des éclaireurs de Winterfell.

- Halte !, s'écria un des cavaliers qui étaient trois en tout. Que faites-vous si loin du mur, sauvageonnes ? »

Depuis la dernière guerre, les sauvageons n'étaient plus autant persécutés qu'auparavant, surtout depuis que Jon Snow ait rejoint leur rang, mais il persistait toujours une certaine méfiance envers eux.

- Je m'appelle Dany et voici ma sœur, Grid. Nous sommes les filles de Jon Snow ! »

Les cavaliers se regardèrent les uns les autres étonnés par ce qu'il venait d'entendre. Pendant un moment, ils restèrent figés à regarder les deux filles jusqu'à ce que l'un deux se décide à parler :

- La reine du nord décidera de la véracité ou non de vos propos. Venez donc avec nous ! Mais gare à vous si vous essayez de vous jouer de nous car alors votre châtiment sera terrible. »

Le château de Winterfell avait beaucoup changé. Sous le règne de la reine Sansa, le château avait perdu en austérité et gagné en grâce. On y voyait maintenant des tours deux fois plus hautes s'étendrent vers le ciel.

Dany contemplait le château avec véhémence pendant que les grandes portes s'ouvraient.

- Tu vois, Grid ? C'est notre vraie maison, dit-elle à sa sœur.

- Magnifique !, admit Grid, elle, pourtant pas facilement impressionnable.

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