- Chapitre 64

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- Pourquoi tu fais la gueule Ayden ?

Demandait Matthew. Il le savait très bien, mais il voulait le taquiner. Ayden s'approchait de nous et me portait. Je grognais et commençais à bouger dans tous les sens. Il poussait finalement Matthew et prenait sa place. Il souriait fière de lui et posait ma tête contre son torse. Bizarrement, les battements de son cœur firent que je me calmais presque instantanément. Je le laissais alors faire, mais continuais tout de même de grogner. Il le remarquait et souriait en continuant. Mes grognements ne devaient pas être si impressionnants que ça après tout. Je le regardais et il enlevait mon tee-shirt pour commencer à caresser mon dos. Il fermait ses yeux et me serrait contre lui.

- C'est mon oméga.

- Déjà, je ne suis pas un objet. Je suis une personne, un être vivant, un être humain. Je ne suis la propriété de personne et ce n'est pas parce que tu m'as marqué que je t'appartiens. Je suis seul et indépendant. Je n'ai besoin de personne pour vivre.

Il ne me répondait pas et gardait ses yeux fermés.

- MAIS RÉPONDS MOI !

Il souriait, mais ne me répondait pas. Il le faisait exprès et il en était fier. Je me blottissais contre lui et je me retenais de le mordre. Matthew lui était au sol et avait explosé de rire en nous regardant. Je finissais par m'endormir.

Il ne nous restait plus que 2 jours avant le départ. Je me réveillais au milieu de la nuit, et comme par magie, mes souvenirs m'étaient revenus. J'étais à bout de souffle et je transpirai légèrement. Je me souvenais de tout. De notre rencontre à la cafétéria, notre sortie au chalet, nos disputes et nos réconciliations, notre dernière matinée ensemble. Bref, je me souvenais de tout. De ma sortie au parc, de la peur de perdre mon âme-sœur, cette peur qui envahissait tout mon corps. Cette voiture avait fait exprès de me renverser. Comment est-ce que je pouvais bien le savoir ?

Tout simplement, car une personne était venue me chuchoter quelque chose alors que j'étais en train d'agoniser.

" Cadeau de Luc. N'oublie pas, si je ne peux t'avoir personne ne pourra t'avoir ".

Je sentais l'angoisse et la panique m'envahir. Je posais une main sur mon cœur qui ne cessait de s'affoler. Mes larmes coulaient le long de mes joues, je ne parvenais pas à les arrêter. Je ne parvenais pas à me calmer en fait. Ayden se réveillait rapidement et posait une main sur mon dos. Il se levait rapidement du lit et ouvrait les fenêtres. Il prenait ma main dans la sienne et m'emmenait près des fenêtres pour que j'essaie de me calmer, en vain.

- Nolan ! Qu'est-ce qu'il y a ? Tes cauchemars ont recommencé ? Nolan respire..!

Je le regardais en continuant de pleurer. Je commençais alors à inspirer et expirer lentement. Petit à petit, je parvenais à me calmer et il essuyait mes joues toutes mouillées. Il embrassait mon front et me prenait dans ses bras. Je le serrais contre moi, de toutes mes forces. Il le remarquait et me portait afin de me déposer sur son lit. Pour être honnête, nous n'avions absolument rien fais depuis que j'avais perdu la mémoire. Il dormait sur un matelas, posé à même le sol. Il m'avait laissé son lit.

Il m'installait dans son lit et se mettait à genoux sur son matelas. Je tenais son poignet par peur qu'il ne s'éloigne et je tirais dessus pour qu'il revienne dans notre lit.

- Je t'ai dit que nous prendrions le temps qu'il te faudra Nolan... Rien ne presse, j'irai à ton rythme.

- Sale fou viens dans ton lit...

Il relevait les yeux vers moi et un petit sourire se dessinait sur ses lèvres.

- Comment m'as-tu appelé ?

- Sale fou...

Il me prenait dans ses bras et embrassait mon cou, plus précisément, ma marque.

- Ayden, je me souviens de tout.

Il me regardait et je voyais des larmes se former au coin de ses yeux. Alors qu'il continuait de me regarder, je posais mes lèvres contre les siennes. Il me rendait volontiers mon baiser et mordillait ma lèvre inférieure. Je l'arrêtais, même si ce n'était pas l'envie qu'il manquait.

- Ayden... L'accident... C'est Luc qui a manigancé tout ça...

- Voyons Nolan ne raconte pas d'absurdité et dors.

- M-mais...

Il se renfermait presque immédiatement sur lui-même et s'allongeait sur son matelas. Je n'osais rien dire et je me contentais de m'allonger moi aussi. Pourquoi ne me croyait-il pas ?

Notre histoire (bxb)Where stories live. Discover now