TOME II: PARTIE. 46

Start from the beginning
                                    

_ Ndèye Awa lanela deux jours yangui teud bania dème hôpital. (Ndèye Awa qu'y a-t-il ? Ça fait deux jours que tu restes clouée au lit sans aller à l'hôpital.)

Elle releva la tête et aperçut son mari devant le frigo bar. Elle détourna le regard à nouveau sur son trésor. Peu importe l'état dans lequel elle se trouvait, pour se remonter le moral, s'encourager, jubiler: il lui suffisait simplement de poser le regard sur l'ensemble de son magot.

_ Vas tu me dire ce qui se passe ? C'est encore ton fils ? Il t'a mal parlé ? Venu s'assoir Pa. Momo à ses côtés en lui tenant délicatement la main.

S'il demeurait un être qui connaisse Ndèye Awa Thiam comme le revers de sa main, c'était bel et bien lui. Là où les autres ne voyaient en elle qu'une femme ambitieuse, cupide, forte, il la voyait telle qu'il la connaissait. C'est à dire la femme fragile qui se cachait derrière une carapace pour ne plus être atteinte. Bien évidemment cela marchait sauf pour son fils aîné. Malgré ses erreurs, ses habitudes malsaines elle restait cependant une mère. Et c'est tout autant que les paroles de Sir lui écorchaient le cœur sans qu'elle ne puisse en parler ouvertement. Le seul qui savait était son mari. Sans qu'elle n'ait besoin d'ouvrir la bouche, tel un télépathe ce dernier semblait lire dans ses pensées.

_ Ce n'est pas Sir mais plutôt son père. Il me hait Momo. Cheikh me déteste plus que tout au monde. Soupira Miss Thiam en passant une bague à son doigt.

_ Ce n'est plus un scoop!  Rétorqua légèrement Latir.

Cette fois Ndèye Awa Thiam se redressa carrément s'adossant sur  le plus grands de ses nombreux oreillers. C'est vrai qu'à force de se lamenter de la maltraitance de son ex-mari, ceci était devenu un sujet las pour son actuel mari.

_ Je suis consciente de mériter toute sa haine. Mais faut-il vraiment qu'il me le démontre toujours ? S'apitoya-t-elle la voix enrouée.

Sur le coup, elle se souvenu de cette frayeur surhumaine lorsque ses yeux croisèrent celui de Cheikh Yérim dans sa demeure.  Il est vrai que celui qui vit dans la crainte, ne sera jamais libre. Et par rapport à son ex-mari, elle demeurait toujours prisonnière, esclave malgré elle. Avec le mariage de leur fils, elle espérait une délivrance. Et avoir une belle fille comme Zahra maximisait ses espoirs en tout genre: améliorer sa relation avec son fils, l'avoir sous son aile, augmenter sa notoriété et ses avoirs. Toutefois avec l'attitude qu'ont eue son ex-mari et son fils, le doute commençait à s'installer.  Il fallait voir cet effroi de Yérim en la découvrant dans son salon.

_ Nom de Dieu dites-moi que je rêve ! Avait-il lâché après l'avoir jaugé avec tant d'animosité.

Bien qu'apeurée, Miss Thiam garda son calme pour s’adresser arrogamment à sa belle-fille.

_ Tu ne m’avais pas dit qu’il serait là. Reprocha-t-elle à Zahra en pointant son premier mari du doigt.

Cette dernière prit un air dubitatif. Loin d’être suicidaire, pour venir rendre visite à sa belle-fille,  elle s'était d'abord assuré que son ex soit absent des lieux.

_ Euh contre temps ! Eut l'audace de répondre Amina banalement

D'un pas assuré, confiant le ministre s'avança vers elles.

_ Qu’est-ce que tu fais chez moi ? Emit-il d'un ton très glacial

_ Je ne sais pas c’est Zahra qui m’a invité. Pourquoi  m'as-tu invité ? Rétorqua encore une fois Miss Thiam à sa bru de manière hautaine

_ Toi d’où est ce que tu te permets d’inviter des gens chez moi ?  Toisa le ministre Zahra. De quel droit oses-tu ramener cette vipère manipulatrice sournoise et insipide dans ma demeure ? Aboya le propriétaire des lieux.

REBELLE Where stories live. Discover now