Chapitre 16 : Découverte

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Les jours s'écoulèrent paisiblement pour les deux compagnons. Tao arrivait, maintenant à déchiffrer plus facilement les écrits muens des vieux parchemins du grenier. L'apprentissage que le jeune garçon avait entrepris il y a trois ans de cela fut, dorénavant, achevé. Il s'était toujours convaincu que la pratiquer par oral et par écrit permettait d'honorer la mémoire de ses ancêtres. Un souhait lui revenait souvent en tête : pouvoir rencontrer d'autres personnes qui descendent eux aussi du peuple Mu. Au fond, il savait bien qu'il existait des terres au-delà des océans et donc d'autres hommes.

Lors d'une matinée, Tao monta augrenier pour retravailler la traduction de certains parchemins. Pichul'accompagna. Le perchoir placé à l'intérieur était son préféré pour y siester.Le garçon fouilla dans la grande malle, puis sortit plusieurs de ces papiersenroulés. Il les posa sur sa petite table basse, et s'assit en tailleur pour semettre au travail. Il resta tranquillement penché au-dessus de lapaperasse ; absorbé par sa réflexion. Par contre, Pichu, qui étaitd'ordinaire très calme lorsqu'il était dans cette pièce, virevoltait dans tousles sens. Après un moment, il retourna sur son perchoir, mais repartitaussitôt ; comme s'il était gêné par quelque chose. L'agitation duperroquet fit sortir Tao de sa bulle. Celui-ci, voyant l'oiseau très agité, luidemanda agacé : « Mais qu'est-ce qu'il t'arrive Pichu, à lafin ? Tu me déconcentres-là. ». Le garçon le regarda l'oiseau se poserde nouveau sur le perchoir, puis le quitter de suite. « Ah ! J'aicompris ! Tu es gêné par ce reflet de lumière. Ha, ha, ha ! Mon pauvre, tun'as pas choisi la bonne heure pour faire la sieste. » dit-il d'un tonmoqueur. Puis, il observa d'où la lumière du soleil pouvait bien se refléter. Ilconstata que c'était la base d'un gros vase, décoré de motifs géométriquescomme des cercles, qui provoquait l'éblouissement. Pichu se posa dessus. Taosut directement ce que le volatile voulait qu'il fasse : « Tu veuxque je déplace le vase ? Décidément, qu'est-ce que je ne ferais pas pourtoi. ». En commençant à déplacer l'objet, il comprit que ce n'était pas levase qui reflétait la lumière mais un coffret entièrement doré. « Tiens, commentse fait-il que je n'ai encore jamais remarqué qu'il y avait un coffre à cetendroit ? En même temps, le vase le couvrait sous presque tous lesangles. » dit le garçon, stupéfait. Le couvercle du coffret était de formearrondie et lié par un clip rectangulaire. De fines dorures bordaient les côtésdu contenant qui était rectangulaire également.
Tao s'empressa de l'ouvrir ;très intrigué par ce que ce précieux objet pouvait contenir. À l'intérieur, ildécouvrit un grand parchemin avec une ficelle dorée nouée permettant de lemaintenir enroulé. En-dessous, il trouva d'autres petits parchemins ainsi qu'unlivre assez épais dont la couverture était ornée d'un soleil symbolique. « Ouah ! Ehbien, voilà que j'ai de nouvelles trouvailles à étudier. » dit-il d'un airenjoué. Le jeune érudit était très impatient de savoir ce que pouvait contenirces précieux papiers.

Il poussa vivement les parchemins qu'il avait laissés sur la table basse, puis y déposa les nouveaux. Impatient, le garçon se rassit rapidement et commença à les étudier de près. Après avoir déchiffré quelques bribes, Tao écarquilla les yeux. Il s'exclama : « Incroyable ! Ce...ce...Ce sont des légendes de mon peuple ! ». Le garçon fut très impressionné par la grande découverte qu'il venait de faire. Cependant, il ne connaissait pas encore l'ampleur de ce qui allait en découler.

Seul sur son îleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant