Chapitre 15 : Au travail !

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Le lendemain, Tao se mit au travailde bonne heure. « Allez, c'est parti ! Je vais fabriquer unetyrolienne ! ». Durant toute la soirée, il avait réfléchit à la façonde comment il allait s'y prendre pour construire son invention. L'objectif estde construire une tyrolienne portant une nacelle pour transporter la personnede l'arbre jusqu'à un endroit le plus proche possible de la grotte. La hauteurde l'arbre était suffisante pour avoir assez de pente pour que la nacelleglisse sur la corde. Ses plans étaient déjà entièrement conçut dans sa tête. Désormais,il ne lui restait plus qu'à tout mettre en œuvre pour réussir. Le garçon enétait dès lors convaincu : « Le moyen le plus rapide pour sedéplacer, c'est de voler. Grâce à mon invention, je pourrai aller plusrapidement à la grotte en cas de besoin. ». Or, son projet était loind'être facile. Pourtant, le jeune inventeur comprenait instinctivement tous lesparamètres qui pouvaient poser problème : le poids de la nacelle, lalongueur de la corde ainsi que sa solidité, l'inclinaison de la tyrolienne... Taochoisit d'installer le point de départ au niveau du grenier, sur le côtéorienté vers la falaise. Il entama les préparatifs en récoltant d'abord tousles matériaux nécessaires à sa construction. Il mit près de deux jours pourtout rassembler. Il avait coupé le plus grand nombre de lianes possible afin detresser une corde très longue et très solide qui permettra de relier les deuxextrémités de la tyrolienne.

Après deux autres journées de tressage, la corde fut enfin prête à être installée. Tao accrocha un bout de la corde en haut du poteau qu'il avait installé exprès pour la tyrolienne. Puis, il la balança au sol afin qu'il puisse récupérer l'autre extrémité une fois en bas. Il entama la marche en forêt pour rejoindre l'arbre destiné à être le point d'arrivée de la tyrolienne. Pour ne pas s'écarter de l'alignement prévu, le jeune garçon débrouillard avait constitué des lignes au sol grâce à des branches placées bout à bout. Suite à trois quarts d'heure de marche, Tao retrouva l'arbre qu'il avait sélectionné pour son invention. Il grimpa à l'aide d'une échelle qu'il avait installée. Il arriva jusqu'à mi-hauteur où il avait fabriqué un petit ponton, et y attacha l'autre extrémité de la corde de façon à ce qu'elle soit bien tendue.

Le seul problème que Tao n'avait pas su corriger, c'est que la tyrolienne ne pouvait fonctionner que dans un sens. Cela n'estompa en rien l'étendue de sa détermination. En revanche, le jeune érudit fabriqua un système permettant de remonter la nacelle depuis son point de départ.

Au final, Tao mit une semaine entière pour construire sa tyrolienne. Avant de passer à la pratique, il effectua un dernier test en plaçant des pierres dont la totalité équivalait à son poids réel. Le test fut très concluant.

Après une semaine de travailacharné, le moment d'inaugurer la tyrolienne était enfin arrivé. Le garçonentra dans la nacelle. Avant de s'élancer, il s'adressa à son compagnon, toutexcité : « Tu viens Pichu ? On fait la course ? ». Leperroquet le regarda et intrigué il dit : « Souviens-toi de l'honneurdu peuple de Mu...Souviens-toi de l'honneur du peuple de Mu... ». En entendantces mots, Tao se rendit compte qu'il se disait souvent cette phrase pour semotiver ; et Pichu avait fini par l'apprendre. Il accordait une grandeimportance à ces mots donc cela lui fit énormément plaisir que son perroquetles dise avec entrain. Ils balayèrent en un instant les hésitations du jeunegarçon.

Alors, d'un coup énergique, Tao s'élança à toute allure. La nacelle glissait vivement le long de la corde. La descente lui faisait prendre beaucoup de vitesse. La hauteur était parfaite et aucun obstacle ne barrait la route. Les cheveux au vent, les bras tendus, un grand sourire à son apogée ; Tao s'exclama, ivre de joie : « Wahou ! Ça marche ! Ça marche ! ». Il pouvait à présent regarder l'île à partir d'un nouveau point de vue. Durant cette formidable descente, le cœur du garçon fut rempli de fierté.

Cependant, l'arrivée fut un peutrop brutale, du fait de la vitesse accumulée lors de la descente. Le garçon secogna la tête sur le tronc. Heureusement, l'épaisseur de ses cheveux réussit àamortir le choc. Tout en se frottant la tête, il dit « Aïe, aïe, aïe. Ilva falloir que je fabrique un système qui permette de contrôler lavitesse. ». Après quelques minutes, l'oiseau parvint à le rejoindre. Taolui demanda : « T'as vu ça, Pichu ? Mon invention est géniale,pas vrai ? ». Le perroquet se posa sur son épaule droite et se frottatendrement contre lui tout en disant : « N'oublie pas l'honneur dupeuple de Mu. ». Le garçon répondit à son perroquet avec un grandsourire : « Oui, tu as raison. Je suis un descendant du peuple de Muet j'en suis très fier ! ».

Seul sur son îleWhere stories live. Discover now