Si il pensait m'intimider, il se gourait lourdement.

___T'étais pas dans cet état hier soir, tu sais quand t'étais rouge comme une tomate ? Je répliquai avec un sourire provocateur.

Je vis très bien qu'il se retenait de me faire manger le sol mais bon, c'était pas ma faute si jouer avec le feu faisait parti de ma nature.

___Tu te penses capable de me tenir tête ? Un lueur de défi se refléta dans ses yeux orageux.

___J'en suis même certaine.

___Et tu comptes t'y prendre comment ? Il me toisa d'un regard tenace et provocateur.

___Comme ça.

Je profitai de la proximité qu'il avait créé entre nous pour lier pour une deuxième fois nos croissants de chaire. Ce qui le déstabilisa directement.

Oulalala c'est que monsieur était encore tout rouge.

Je le regardai en étouffant un fou rire. Il mit plusieurs secondes avant de prendre conscience de la situation. Son regard changea du tout au tout.

Je me cachai sous la couverture, morte de rire de la réaction qu'il venait de m'offrir.

___Sors de la sale idiote ! Je l'entendais crier en essayant de me faire sortir de sous les draps.

Voyant sûrement que c'était peine perdu, il arrêta tout mouvement durant un court instant. Ne sachant pas ce qu'il préparait, je sortis discrètement ma tête de sous la couverture.

Merde il avait disparu ?

Je regardai tout d'abord autour de moi, de peur qu'il ne se jette sur moi au moment où je me lèverais, mais rien, du moins, personne.

Je sortis alors du lit et marchai sur la pointe des pieds jusqu'à l'entrée qui était restée entre ouverte.

___Livaï ? Je l'appelai mais aucune réponse.

Bordel j'étais sûre il allait se jeter sur moi quand j'allais le moins m'y attendre. Surtout que je ne connaissais même pas sa maison ! C'était la première fois que j'y mettais les pieds !

___Tu cherches quelqu'un ?

La voix rauque du noiraud parvint au creux de mon oreille droite par derrière.

J'eus à peine le temps de prononcer un « mais comment » qu'il me chopa par le bras et m'entraîna jusqu'à son lit.

Il se mit à califourchon sur moi et bloqua mes deux poignets d'une seule main au dessus de ma tête.

___A ton avis, qui arrivera à ses fins maintenant ? Il me demanda sur un ton amusé.

Je soupirai de frustration. Autant je savais que je n'avais plus aucun moyen de m'échapper et que j'étais totalement à sa merci, autant mon égo et ma fierté me criaient de trouver une solution pour retourner la situation.

Vite une idée, il m'en fallait une !

___Vous allez me donner une punition professeur ? J'ai été une vilaine fille ! Je lui lançai d'une voix sensuelle.

Comme prévu, son visage se mit en arrêt image et je sentis que la pression qu'il exerçait sur mes mains était beaucoup moins forte. J'en profitai donc puis inversai les positions.

J'étais à présent assise sur son bassin et croisai les bras sur ma poitrine, sachant très bien que lui tenir les bras ne servirait à rien vu la différence de force entre nous.

Héhé n'empêche je suis trop forte !

___Bein alors, deux fois de suite en une matinée, ça fait un peu beaucoup non ? Je ris légèrement.

Il passa la paume de main sur son visage, sans doute honteux de s'être fait avoir si facilement.

___Depuis quand je perds mes moyens si facilement ? Il avait l'air de se faire une remarque à lui même, ce qui me donnai encore plus envie de le taquiner.

Je me couchai sur son torse afin d'avoir son visage juste en-dessous du miens. De mes deux mains libres je retirai la sienne sur son visage et plantai mon regard dans le sien puis posai mes deux coudes de chaque côtés de son cou.

___Si tu continues comme ça je vais finir par te sauter dessus, il m'avertit un sourire railleur pendu à ses lèvres.

Un sourire provocateur naquit de nouveau sur les miennes.

___Je ne demande qu'à voir, cette fois-ci c'était à mon tour de lui susurrer au creux de l'oreille.

Après avoir seulement prononcé cette phrase, il ne perdit pas plus de temps et nous renversa pour reprendre les positions de base.

___T'es sûre de toi ? Il me demanda, une lueur de désir et de retenue reflètaient dans ses Iris.

___Aussi sûre que les aliens envahiront notre planète un jour.

Il s'arrêta d'un coup et se mit à rire.

___Si t'existais pas y aurait fallut t'inventer.

Il se redressa légèrement. Ses yeux perdirent cette lueur de désir pour laisser place à de la douceur et de la tendresse.

Je crois bien que c'est la première fois qu'il me regarde comme ça.

Il se leva doucement du lit et me tendit sa main.

___Allons manger.

Je la saisis et nous descendîmes pour prendre le déjeuné qu'il avait dû préparer avant d'entrer dans la chambre.

___Au fait bonne année ! Je lui sourit joyeusement en m'asseyant en face de lui.

___Bonne année, un léger sourire s'étira sur ses lèvres.

Suite à cela nous commençâmes à manger la nourriture si bien préparée sur la table dans la bonne humeur.

Ça faisais bizarre, mais j'avouais me sentir bien en sa compagnie.

Rien de tel pour débuter une nouvelle année.

PROFESSOR ACKERMANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant