Captive

Introduction

ATTENTION !

« toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

Derrière les vitres de la grande fenêtre la pluie s'écrasait sans relâche et donnait à la nuit un paysage presque apocalyptique. Les éclairs zébraient le ciel sans étoiles comme l'annonce que quelque chose de très grave allait se produire, mais Massimo Di Marzio savait en son for intérieur que c'était déjà fait. Assis seul face au chaos, il n'entendit pas sa femme arriver derrière lui pour glisser ses mains sur ses épaules. Il accueillit son geste réconfortant en posant sa main sur la sienne puis de l'autre attrapa son verre pour boire une gorgée de ce liquide ambrée qui était le témoin de souvenirs.

  - Que se passe-t-il Massimo ? Demanda-t-elle en faisant le tour du fauteuil pour s'installer dans celui face au sien. Il est une heure du matin et ça fait des heures que tu es assis ici.

Il abaissa son verre tout en arrimant son regard au sien.

  - Vincenzo est parti, annonça-t-il simplement.

  - Comment ça il est parti ? Il va revenir ? S'enquit-elle désorientée par la nouvelle.

Massimo inspira profondément en ne sachant pas s'il devait s'arrêter là ou poursuivre en prenant le risque de détruire l'image si parfaite qu'elle se faisait de Vincenzo.

  - Je ne sais pas s'il reviendra tesoro, mais je sais avec certitude qu'il ne reviendra pas de si tôt.

La surprise se peignait de plus en plus sur son visage jusqu'à atteindre l'incompréhension.

  - Pourquoi autant de mystère ? Qu'est-ce qui se passe ?

  - Vincenzo n'est pas l'homme que tu penses Bella et je ne suis pas certain que tu désires le savoir.

Massimo affichait une mine grave qui ne lui ressemblait pas.

  - Je suis certaine de pouvoir l'entendre, assura-t-elle posément. Il fait partie de la mafia que tu diriges, je crois pouvoir encaisser une révélation à son sujet.

  - Vincenzo n'est pas son véritable prénom, lâcha-t-il gravement sans la quitter des yeux. Quant à sa place dans la Mafia, c'est une couverture.

L'étonnement la saisit et il lui laissa un moment pour assimiler la première nouvelle.

  - C'est un tueur Bella.

Massimo Di Marzio s'était attendu à la réaction de sa femme qui immédiatement se mit à lui sourire, l'air incrédule.

  - Ce n'est pas une nouvelle, toi aussi tu en es un.

  - Bella, moi je tue des personnes qui représentent une menace pour mon pays, Vincenzo lui...c'est différent.

Son sourire disparut en même temps qu'un coup de tonnerre.

  - Et si tu m'expliquais que je puisse comprendre.

  - Tu n'as certainement jamais entendu parler du tueur en série de Brooklyn Heights, commença-t-il en la quittant des yeux pour se concentrer sur la pluie diluvienne de l'autre côté de la fenêtre. Il a sévi dans les années 80 et 90 jusqu'à ce qu'il soit retrouvé mort en 2004 dans un comté voisin et dans lequel il se cachait sous une fausse identité. Sa liste de victimes est macabre et il s'agissait principalement de femmes.