Peins moi une belle histoire (LARRY STYLINSON MPREG) TERMINÉE

Chapitre 10

''-Haz'? Harry je- Tu m'écoutes oui?''

Louis a sa réponse quand il entend la porte de leur chambre se claquer avec violence.

Avec un soupir, il déambule jusqu'au réfrigérateur de la cuisine pour en sortir une bière qu'il décapsule avant d'aller s'échouer sur le canapé du salon malgré ses vêtements trempés par la pluie cinglante qui s'abat sur la ville depuis ce matin. Et ce matin justement, Harry avait rendez-vous avec le Docteur Robert. Plein d'espoir, impatient d'en finir avec sa grossesse et de tenir ses bébés dans ses bras, Harry s'est rendu au rendez-vous pour finalement entendre que ses bébés ne se sont pas encore retournés et que s'ils ne se retournent pas d'eux même avant leur prochaine visite, il devrait envisager une césarienne. Il s'est décomposé à la seconde où le mot maudit a passé les lèvres de son médecin, en est venu à la supplier en pleurant de trouver une autre solution, qu'il ferait n'importe quoi pour éviter cette alternative. Il a bien fallu dix bonnes minutes à Louis pour réussir à le calmer sous le regard désemparé du Docteur Robert qui n'avait jamais imaginé voir son patient réagir aussi brutalement à la nouvelle.

Et après un trajet en voiture avec un Harry bougon, une montée d'escalier laborieuse et d'autant plus longue puisque silencieuse, ce dernier est parti ruminer dans leur chambre pendant que Louis décompresse, ou en tout cas, essaie, le regard rivé, perdu sur le luminaire en osier qui pend entre les poutres.

Mais soudainement, la lumière s'éteint. Tous les bruits parasites de l'appartement s'arrêtent, laissent place à un silence profond qui une seconde plus tard, est déchiré par un coup de tonnerre tonitruant.

Avant même d'en avoir conscience, Louis est debout sur ses deux pieds, court presque au fond du couloir, jusqu'à la chambre qu'il ouvre à la volée pour retrouver Harry recroquevillé sur le lit, ses mains plaquées sur ses oreilles.

''-Je suis là bébé, tout va bien.''

Un éclair fend l'obscurité, un autre coup de tonnerre couvre ses paroles et fait sursauter Harry qui échappe un petit cri de surprise, de peur.

''-C'est rien, tout va bien.''

Sans perdre de temps, Louis saute sur le lit, force et aide Harry à se tourner pour le serrer dans ses bras, le protéger de ses peurs profondes et incontrôlables. Il suit un mécanisme qu'il connaît par cœur. Une fois qu'Harry est blottit contre lui, il attrape un pan de la couette pour la tirer par dessus leurs têtes, glisse ses mains sur les oreilles d'Harry pour que ce dernier puisse s'accrocher à son pull.

Et c'est impuissant que Louis le sent trembler contre son corps, subir l'orage qui passe au dessus de la ville et s'éternise. Il essaie de le rassurer, de l'apaiser en déposant des baisers sur son front, ses tempes, en massant du bout des doigts son crâne au travers de ses cheveux humides et en pagaille.

Contrairement à ce que tout le monde pense à chaque fois qu'Harry panique face à l'orage, sa phobie n'est pas infantile. Plus jeune, il adorait sortir sous la pluie et regarder les éclairs fendre le ciel. Il adorait ça, jusqu'à sa dernière année de lycée, jusqu'à ce qu'un orage plus violent que tous ceux qu'il a connu a inondé, ravagé la ville. Il s'était retrouvé coincé, enfermé au dernier étage de l'internat de son lycée avec les autres élèves qui étaient restés jusqu'à la fin de la journée en pensant que la pluie allait se calmer.