Peins moi une belle histoire (LARRY STYLINSON MPREG) TERMINÉE

Chapitre 2

''-Lou'! Lou'! Regarde ce que j'ai fait!

-Waw! Mais t'es une vraie artiste Justine. Qu'est ce que ça représente?

-C'est la mer et le soleil! Regarde! Là il y a un bateau, et là une mouette et là [...]''

Sans perdre son sourire, Louis écoute la petite fille de quatre ans lui expliquer en détail tout ce qui se trouve sur son dessin avec un enthousiasme qu'il reconnaît bien. Il l'écoute, l'encourage à lui en dire toujours plus jusqu'à attirer un groupe d'enfants qui veulent aussi lui montrer leurs œuvres d'art. Il les regarde tous, de la voiture de course rouge au portrait de famille dessiné en bâton, et en vert parce que Julie a pas voulu partager le rose.

''-Dit Lou' c'est quand qu'il revient Harry?

-Oh oui! C'est quand qu'il revient dessiner avec nous?!''

Forçant un peu plus son sourire, Louis ravale la bulle d'air qui vient se loger dans sa gorge nouée.

''-Bientôt. Il a beaucoup de travail en ce moment. Mais je sais qu'il a hâte de vous revoir.''

C'est si facile de mentir aux enfants, de leur faire croire n'importe quoi. Il aimerait parfois que ça soit aussi facile avec les adultes, avec Harry. Il aimerait qu'il le croit quand il lui assure que tout finira par s'arranger. Mais Harry n'est plus un enfant, et plus le temps passe, plus il s'enferme dans un mutisme qui désole chaque jour un peu plus Louis.

Quand deux heures plus tard, tous les parents sont passés récupérer leurs enfants, que tous les volets du centre sont fermés, les employés chez eux, Louis éteint la dernière lumière et s'en va à son tour en verrouillant les portes.

Et plutôt que de prendre sa voiture, il décide de la laisser sur le parking et de rentrer à pieds en prenant le chemin de la jetée. L'air marin le fouette, et très vite, il regrette sa décision en sentant la fraîcheur de ce début de soirée le prendre au corps. Pour autant, il n'accélère pas le pas, va comme il en a l'habitude, s'asseoir au bout du ponton pour fumer sa dernière cigarette de la journée en admirant les vagues qui viennent s'écraser contre les falaises, les bateaux qui quittent le port. Il profite de ce court moment où il ne pense plus à rien, où rien ne peut l'atteindre si ce n'est les rafales iodées qui lui brûlent le visage et ses mains engourdies par le froid.

Et quand il termine sa cigarette, il se relève, reprend sa route pour arriver dix minutes plus tard dans l'appartement chaleureux, coloré, qu'Harry a pris soin de décorer dans les moindres détails lorsqu'ils ont emménagé.

''-Je suis rentré!''

Pas de réponse.

''-Bébé? Tu es là?''

N'obtenant toujours aucune réponse, c'est plus inquiet qu'il ne le voudrait que Louis jette ses clefs sur le guéridon de l'entrée et trace son chemin dans l'appartement jusqu'à l'atelier de son amant qu'il retrouve vide. Il va ensuite dans la chambre, vide. Il sent le goût amer de la panique venir tapisser son palais quand attirant son attention, un bruit étouffé résonne depuis la salle de bain.