Notre cher Kastuki Bakugo avait réfléchi à la proposition de Shoto depuis la veille au soir, précisément au moment où il avait quitté l'appartement dans lequel il était censé co-habiter avec ce beau gosse aux deux couleurs de cheveux. Les avances qu'il avait pu subir de ce dernier l'avait tout bonnement refroidi mais en même temps c'était très agréable de se sentir désiré comme lui l'avait ressenti. Etait-ce méchant de sa part de penser cela alors que son petit ami avait quitter le pays du soleil levant depuis seulement 24 heures? Oui et non. Il y avait le manque d'Eijiro qui ne répondait pas aux messages avec le décalage horaire, son emménagement et la visite de sa nouvelle université, ce qui avait pour conséquence de faire rager notre boule de nerfs ambulante, bien qu'il savait que son petit copain avait l'air très occupé. Mais il était comme ça, un sale caractère, râlant à chaque minute de son existence, des "putains" dans chaque phrase, terriblement en manque d'affection.
Pour son premier jour sans son petit ami à ses cotés, Katsuki fit exactement comme d'habitude avec quelques modifications. Son réveil fut assez tardif à cause de la petite virée au bar de la veille en plus de celle chez Todoroki. D'ailleurs le retour se fit sans à-coups, il avait réfléchi, ou tentait de réfléchir à cette fameuse proposition, en vain. Il avait tout simplement besoin de l'avis et de l'approbation de celui avec qui il partageait sa vie depuis bientôt trois ans. C'était la moindre de choses. La décision de Kirishima influencerait celle de Bakugo.
Comme tout les samedis, il s'abonnait à divers activités comme les jeux vidéos ou encore son entraînement à la natation. Souvent après ces longueurs, il allait au fast-food avec le rouge, histoire de bien niquer son entrainement. Cette fois-ci, il avait pris à emporté pour le déguster chez lui. Après cette journée très tendu tant au niveau émotionnel que psychologique, notre nageur avait besoin de se détendre, de penser à autre chose, de.. parler avec quelqu'un?
Il enfila sa veste en jean pour sortir de son appartement. Et une fois dehors, il prit la direction du centre ville où se situe la demeure de l'étudiant en économie-gestion. Pendant tout le long du trajet, le blond hésita plusieurs fois à faire demi-tour, à prendre sur lui la solitude et la colère ressentis et accumulés aujourd'hui. Mais il continua tout droit. Il hésitait lorsqu'il croisait des couples et accélérait lorsqu'il croisait des célibataires.
Arrivé à destination, il put entrer grâce à une locataire de l'immeuble qui semblait connaître Todoroki. Il traversa le hall d'hier et entra dans l'ascenseur. Une sensation de déjà vu vient le surprendre. Des souvenirs de la veille refont surface. Au 15éme étages, il s'arrêta, puis il traversa tout le couloir pour arriver à cette fameuse porte donnant accès à l'appartement de Todoroki. Il fit fonctionner la sonnerie de l'entrée, sans résultats puis prit son téléphone portable pour essayer d'appeler ce crétin de Shoto, avant de se rendre compte que c'était plutôt lui le sombre con car il n'avait pas pris son numéro de téléphone. Mais comment il aurait pu lui donner sa réponse sans numéro de téléphone? Sérieusement quoi.
Digne d'un sketch ou d'une comédie, il s'énerva, mis un coup de pied dans le mur et fit demi-tour, les mains dans les poches. Insultant Todoroki tout le long du trajet de la porte d'entrée jusqu'à la porte du hall, il s'arrêta pour réfléchir. Mis à part son appartement, Shoto lui avait avoué qu'il trainait beaucoup dans le bar où il s'était rencontrés, surtout le week-end. Et on était samedi.
Merde, il était content d'avoir eu cette idée.
Heureusement pour lui, son sens de l'orientation était inégalable et surdéveloppé. Il trouva le chemin très facilement. Il reconnu la façade du bar et remarqua qu'il n'était pas encore blindé de monde. L'idéal pour voir vite fait si le bicolore était dedans ou non. Dans le cas où il n'y serait pas, il renoncerait à cette chasse à l'homme.
Parmi la vingtaine de personnes présentes, il vit un groupe de garçon qui était dans la même filière que lui, elles sont juste des connaissances. Quelques personnes plus âgées étaient au bar. Et assis à une table près de ce même bar, deux garçons discutaient. Au premier plan, il vit une bouffe verte telle un buisson mal taillé, comment on pouvait se promener avec ça sur la tête? Katsuki pouffa à cette question, l'air moqueur. Puis au second plan, la vue d'une chevelure familière, blanche et rouge, soulagea le blond.
Grâce à un billet trouvé chez lui, Bakugo put se commander une bière japonaise avant de rejoindre les deux garçons. D'ailleurs, qui était le deuxième, assis en face de Shoto?
- Encore dans c'bar, double face. - dit-il.
Shoto reconnaît très vite cette voix rock, ce ton insolent et hautain mais surtout ce petit surnom qui lui plaisait de plus en plus. Ce surnom était en quelque sorte un gage de leur rencontre. A l'ouïe de ce son, Todoroki lève la tête, espérant qu'il s'agissait bien du propriétaire de cette voix.
- Tiens, tu as réussit à te payer une bière cette fois-ci? - demande Shoto, l'air moqueur.
- Mais ferme ta gueule. - ordonne le blond, regrettant déjà d'être venu.
A peine 24 heures qu'ils ne s'étaient pas vu et Katsuki avait l'air d'oublier comment était Shoto, un putain d'enculé hautain. Suite à cette question et sa réponse, il prit une chaise de la table de derrière pour venir s'asseoir entre nos deux étudiants. Il prit une gorgée de sa boisson. Il dévisage Izuku en le regardant de haut en bas.
- On dirait que tu es déjà reparti en date, double face. - dit le blond, regardant à nouveau le bicolore.
- Je n'suis pas en date, je bois un verre avec mon nouveau colocataire. - présentant Izuku de la main. Tu sais celui que je t'ai parler hier.
- Je t'écoutais pas. - répond le blond. Tu t'appelles comment le vert? - se tournant vers Izuku.
- Je suis Izuku Midoriya.
- Et t'as décidé de vivre avec un taré comme lui?
- J'étais en galère, j'ai rien trouvé d'autres, à vrai dire. - pause - et puis, Shoto est quelqu'un de.. de sympa.
Sympa? Pour ne pas dire "sexy", "attirant", "beau comme un dieu", "qui baise bien", "qui m'excite de fou". Mais oui, il est sympa aussi. En disant cette phrase, Izuku se sent chaud au niveau des joues mais le cache tant bien que mal. Cela semble marcher sur Katsuki, qui s'en bats les couilles mais sur Shoto beaucoup moins, il semble avoir compris cette réaction. Izuku se présente plus en détails par rapport à ses études, son job étudiant, etc. Katsuki l'écoute sans vraiment l'écouter, il finit d'ailleurs très vite sa bière.
- Alors tu m'as cherché mon petit Katsuki? - questionne Shoto.
- Pourquoi j'ferait ça? J'voulais juste une bière.
- Tu sais que tu trouves d'la bière un peu partout, il y a des autres bars et des supermarchés qui vendent de l'alcool. - pause - Mais tu es venu ici, dans ce bar où j'ai l'habitude de venir passer mes week-end. -pause - Et tu n'avais pas le choix vu que tu n'avais pas mon numéro de téléphone.
Shoto prend un malin plaisir à construire cette théorie et ses arguments. On voit de suite l'intelligence de cet homme. Cette dernière impressionne le vert, spectateur de la scène. Katsuki, en bonne tsundere lâche son plus beau "tss" et commence à se lever. Shoto lui attrape le bras, l'attire vers lui, sa bouche près de son oreille.
- J'me suis branlé en pensant à toi hier, après qu'tu sois parti.
- J'm'en bats les couilles, putain.
- Je sais que non.
- Mais crév..
La sonnerie du téléphone portable du blond l'interrompt. Il ne prend pas la peine de finir sa phrase. La curiosité l'emporta. Il découvrit le nom de son petit ami s'afficher. Il décrocha pour s'éloigner des deux étudiants et sortir dans la rue, pour mieux entendre et s'exprimer.
- C'est à c'heure là que tu m'appelle? - s'énerve Katsuki.
- Comment ça? j'ai vérifié le décalage horaire, t'es pas sensé dormir! - répond Eijiro, se sentant agressé.
- Mais ça fait depuis hier soir que tu m'as pas parler! - réplique Katsuki, toujours légèrement en colère.
- Désolé, j'ai pas trouvé le temps.
- Sale con. - dit Katsuki, en raccrochant.
De l'autre coté du globe, à Los Angeles, Kirishima fut abasourdi par l'action de son amoureux. Il lui avait carrément raccroché à la gueule. Cela dit, avant c'était très récurrent qu'il fasse ça, surtout quand ils s'engueulaient, souvent pour rien. Là, Eijiro pouvait très bien comprendre ce que ressentait son mec: Il l'avait "abandonné" comme ses parents un peu, durant 24 heures il ne lui avait pas parlé ni répondu et n'oublions pas l'incroyable mauvais caractère qu'à Bakugo. Après qu'il ait raccroché et après avoir pouffé de rire, le rouge décide de le rappeler.
- Au moins, je vois que tu n'es pas au fond de ton lit en train de déprimer car je ne suis pas là. - dit-il.
- La ferme, je vais très bien. J'ai même trouvé un appartement. - révèle le blond.
- Quoi?! mais je n'suis parti qu'hier soir.
- J'ai des contacts, tu vois.
- Apparemment. Comment t'as fait?
- Dès que t'es parti hier, j'ai trouvé une annonce et j'l'ai visité direct et voilà.
- Wouah t'es vraiment impressionnant, comme toujours. On continue par message ?
- Ouais.
Kakugo raccroche. Mais pourquoi avait-il menti ? Parce qu'il est allé dans un bar juste après qu'Eijiro soit parti pour un autre pays ? Qu'il s'est fait payer des verres par un inconnu mais qui, en plus, le draguait ouvertement ? Qu'il a acceptait ces verres ? Acceptait de le suivre chez lui ? - pour une bonne raison mais bon. Oui, il avait menti pour un peu de toutes ces raisons ci. Mais également et malgré ces encouragements, il lui en voulait d'être parti et de l'avoir abandonné, une petite vengeance en très gros.
Il revient dans le bar et se dirige vers la table où se trouvaient Shoto et Izuku. Il s'installe entre eux deux. Shoto le taquine pour savoir qui s'était. Katsuki ne dira pas que c'était son petit ami et resta vague sur ce sujet. D'ailleurs, Eijiro était au courant pour l'appart mais il n'avait pas donner son avis ou même son approbation comme le voulait le blond. Il sort son téléphone à nouveau pour lui envoyer un sms.
De Bakugo à Eijiro, 27/10, 23h45
" Du coup, ca te va si je m'installe dans cette appart ? "
d'Eiiro à Bakugo, 27/10, 23H49 :
" Envoie moi des photos et je te dirais ce que j'en pense. Dit moi le prix aussi. J'espère qu'il y a un lit double pour moi. "
A la vue de ce message, le blond laisse apparaître un rehaussement des extrémités de ces lèvres. Il était entrain de sourire. Shoto le remarqua et ne lassa pas passer ce spectacle si rare. Il était comme charmé et stupéfé que cet homme éternellement en colère et agressif puisse laisse paraitre un sourire si petit soit-il.
Ils passèrent le reste de la soirée tout les trois. Tantôt au bar, tantôt chez Shoto. Durant leur temps au bar, les mètres de shot et les litres d'alcools d'enchainèrent. Shoto continuait de taquiner Bakugo qui se défendait tant bien que mal face à lui. Shoto continuait à découvrir le vert, à parler de tout et de rien. Puis le blond se joint à la conversation, devenant une discussion à trois, très agréable malgré tout.
C'est Izuku, complétement ivre, qui interrompt ce moment au bar pour demander qu'on le ramène chez lui. Devant le bar, Shoto prit le vert sur son dos pour prendre la direction de son appart. Ils se relayaient avec Bakugo pour s'alléger la tâche. Il faut dire qu'izuku n'était pas si léger qu'il semblait paraître - et Shoto était bien placé pour le dire - puis Shoto n'était pas au sommet de sa forme avec l'alcool dans le sang et la fatigue dans le corps.
- Il n'a pas l'habitude de boire autant ton coloc' à c'que j'vois. - dit le blond, un poids mort sur le dos.
- Ouais puis il a déjà bu beaucoup dans la semaine. Il était presque dans le même état. - sourit Shoto.
- Avec toi?
- Oui, quand il est venu chez moi pour la visite, je lui ai proposé de boire un petit verre avec moi.
- Et t'as réussit à le ramener chez lui avec ton p'tit corps? - se moqua Bakugo.
- Non, il a dormit chez moi, dans mon lit. - réplique Shoto, espérant provoquer le blond.
- C'est bien ton genre d'baiser avec ton potentiel colocataire, tiens.
Shoto ne répondit pas. C'était une réponse en soi pour Bakugo. Le reste du trajet se fit dans le silence, à part une fois où Shoto reprit Izuku sur son dos, une dernière fois avant d'arriver à destination.
La prochaine fois, appelle un taxi. - se plaint Kastuki.
- C'est toi qui payera alors - répond Shoto.
- C'est toi l'riche, pas moi.
- Si j'cherche des colocataires c'est que j'suis dans la merde, tu crois pas? - demande Shoto, froid, en cherchant ces clés.
- Alors pourquoi tu fais l'beau à payer autant d'verres à tout le monde ? Economise merde.
- J'ai toujours fait ça. C'est compliqué de changer ces habitudes après. Tu peux pas comprendre.
Katsuki lâche son éternel et habituel 'tss' puis aide le bicolore avec ces clés, la porte et le vert au bois dormant. Le trajet entre l'ascenseur, le couloir et la porte de l'appartement de fit encore dans le silence.
Arrivé dans sa demeure, Shoto monte à l'étage pour y déposer Izuku dans son lit. Le colis enfin arrivé, il le déshabille en lui laissant tout de même son caleçon puis le borde. Il sort de la chambre pour descendre. Il pensait que le blond était reparti mais il attendait dans l'entrée.
- T'es encore partant pour un autre verre? - demande t'il à son invité.
- Nan mais tu m'prend pour qui? Passe une bière si t'as.
Shoto partit dans la cuisine, rigolant à la réaction de Bakugo, n'en attendant pas moins de lui. Pendant ce temps, Bakugo prit les photos qu'il devait envoyer à Kirishima. Ces dernières envoyées, il ne lui restait que celle du haut à prendre. Il le refait après avoir bu la fameuse bière que Shoto lui rapporte. Ils s'installent ensuite sur le sofa, leurs biéres à la main.
- J'm'étais déjà posé la question hier quand je suis venu ici mais pourquoi t'as tant besoin de coloc? - demande Bakugo, incroyablement sérieux.
- Je te l'ai dit, j'suis dans la merde. - répond Shoto, buvant une gorgée.
- On l'est tous, on dirait. - réplique le blond, buvant à son tour.
Shoto soupir, se sentant obligé de donner une reponse plus construit.
- A cause de mes conneries, mon pére ne paye plus le loyer, là j'vit avec l'argent qu'il me reste.
- Ah, t'es un fils à papa.
- Hm - sourriant à cette remarque - j'étais*, c'est pour ça que je remercis Izuku de m'enlever un poids.
- Tu l'as remercié en baisant avec, c'est ça?
- Je pourrais te remercier aussi, si tu acceptes de vivre ici.
Katsuki finit sa biére. Il se léve et prévient le bicolore qu'il monte regarder une derniére fois la chambre avant de prendre sa décision. Arrivé dans celle ci, il l'a prend en photo en plus de la salle de bain. Il demande en hurlant à combien s'élevait le prix du loyer et obtient sa réponse, environ 700 euros, charges comprises évidemment. Il envoit toutes ces informations par message à son boyfriend.
De Katsuki à Eijiro, 28/11, 02h56 :
" Alors? "
D'Eijiro à Katsuki, 28/11, 03H03 :
" Bah ça me parait correct pour un plein centre! Si tes colocataires sont sympas et que niveau bouffe vous partagez aussi, fonce. "
Il n'y avait plus qu'à foncer. Katsuki descend par l'escalier après avoir vérifier qu'Izuku dormait toujours. Un vrai loir, meme après avoir hurlé dans l'appartement, cela ne l'avait pas reveillé. Une fois dans le salon, il interpelle Todoroki.
- Sers une autre bière à ton nouveau colocataire, double face. - dit Katsuki, enjoué.
Shoto lache un pouffement, se lève pour chercher une deuxiéme biére à son invité qui n'était plus son invité. Un second poids s'était enlevé des épaules de notre étudiant, bien trop fiére pour l'avouer. Il lui lâche tout de même un " merci " tres sincére.
- Je vais quand meme tester le lit cette nuit, c'est un gros critère pour moi de bien dormir. - reprend Katsuki.
- Et je sais parfaitement comment le tester - répond Shoto, s'approchant pour lui donner sa bière.
- Tu m'approches et je t'éclate la gueule. - dit Katsuki, beaucoup trop calme.
- Une prochaine fois, alors.
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Finiiiiiiiiiiiiit, YO MINA, comment vous allez? j'avais pas trop d'inspi je l'avoue, je pense que vous l'avez ressentis et vus, vu que j'étais giga loooooongue à l'écrire. Désolé! et entre temps, j'ai dépassée la barre des 1100 vues, j'vous remercie. C'est toujours un plaisir d'écrire sur ce trio. J'espére que vous avez appriéciés et que vous avez passés un bon moment, c'est mon but! Comme d'habitude, dites moi si vous avez des remarques, critiques, opinions, commentaires et j'en passe! Et si vous avez juste envie/besoin de parler - de tout et de n'importe quoi - j'suis là!
Portez vous bien jusqu'au prochain chapitre, la bise.