-12 Novembre 2060-
Sidney choisit de nous suivre à l'intérieur du Voile. Pendant, tout le long du trajet elle nous a expliqué comme elle avait rencontré l'Ïdaé et son peuple. Elle avait été la pionière de cette expédition. Une journée avec eux lui a donner la conviction qu'elle devait vivre avec eux.
Son choix n'a pas été facile mais son bien est passé avant celui des autres. Je compris un peu plus tard que Sidney est la meilleure amie de ma jumelle. Avant son départ, une dispute avait coupé cours à tout lien entre elle.
Suite à cette séparation, l'une est partie et l'autre a fini révoltée.
Le Voile refermé nous partons en direction de la maison indiqué par ma jumelle. Nous avons marché toute la journée, étant obligé de contourner les rejetés de l'Expansion, pour éviter tout massacre.
Thomas ouvre la marche et nous donne accès à la battisse. Elles ont toutes la même taille et il en est de même pour leur disposition, en revanche, les couleurs sont les seules variantes. La maison n'est plus dans le même état que nous l'avons laissé, les meubles explosés au sol se répendent en petits morceaux.
Je cours jusqu'à l'étage à la recherche de la fiole emmaillotée dans un vêtement et la range dans ma poche.
A mon retour, Lindsey est plongée dans une pile à la recherche d'un objet, elle ne remarque pas notre arrivée avant de rentrer dans le torse de Thomas. Ma jumelle est seule, il n'y a ni Simon, ni Héliane.
- Mettez ce qu'il y a sur la table. Ne trainez pas.
Nous n'avons droit à aucun regard. Nous prenons les vêtement marron sur la table et partons vers différentes pièces pour les enfiler. Je ne mets pas plus d'une minute, temps que je m'accorde pour critiquer de nouveau cette couleur qui me donne envie de vomir. Il faut qu'à l'avenir ce code couleur change.
La plus longue est Sidney qui nous rejoins à l'extérieur. La pluie a rapidement remplacer le soleil et tombe en longues cordes discontinues, alors que, jusqu'à maintenant nous sommes restés au sec. Une goutes s'écrase dans ma main et étale son liquide kaki sur ma peau, je la secoue pour enlever cette étrangeté et enfile ma capuche.
Lindsey ne nous attend pas pour continuer, capuche sur la tête, d'un pas décidé vers un lieu qui nous est inconnu. Je reconnais inconsciemment le chemin qu'on empreinte, rejoint par plusieurs personnes, toute aussi mouillées que nous.
- Tu sais ce qui se passe ?, glissai-je à Thomas qui fait suivre la question à Sidney.
Elle ne tarde pas à lui répondre, tout en chuchotant si bas que je n'arrive pas à l'entendre.
- Sidney dit qu'elle ni a jamais assisté mais à ce qu'elle en sait on va entendre un discours du Gouverneur.
Une chose qui ne change pas par rapport à la Terre. Sait-il que le plagiat est puni ?
Nous nous stationnons à cinq rangées du balcon. Ce bâtiment en pierre et celui qui abrite le Gouverneur et ses hommes de main. Il n'y avait pas que lui, j'y étais et Caleb aussi. Une poussée d'adrénaline monte en moi, est-ce une occasion, celle que j'attendais tant ?
Le Gouverneur sort tranquillement de la pièce et entre dans le balcon protégé de la pluie, bien sûr, nous autre sommes sous la pluie. Au rythme à laquelle elle bat, je sens que je vais finir mouillée jusqu'aux os.
- Mes chers amis, -laissez moi rire-, nous nous retrouvons pour procéder aux rites. Je vais vous rappeler les règles -ses yeux se plante sur nous, il le sais, notre abscense n'est pas passé inaperçu, peut-être est-ce une conséquence de la réaction précipité de la rousse-. Chaque soir, dix-neuf heure tapante, nous prions et demandons la grâce de Dieux. Sans oublier de le remercier pour cet Eden.
Synchro, la population se met à genoux. Lindsey me prend la main et me fait reproduire chaque gestes, je reproduis les gestes "sacrés" sans entendre les paroles, brouillées, par les abats d'eau.
- Je croyais que vous ne reviendrais pas, me confesse-t-elle.
- Moi aussi je suis heureuse de te revoir.
Son air est grave. C'est-il passé quelque chose d'important durant notre absence ? Derrière moi, Thomas et Sidney ne disent rien, trop occupés à suivre le rite.
- Alors, vous avez eu ce qu'on attendez.
Aïe. Les choses vont commencer à ce pimenter et je doute fortement que le lieu et le moment soit choisis.
- Euh ...
- S'il te plait, annonce moi une bonne nouvelle.
Au font de moi, je suis désolé de la décevoir mais le désespoir dans ses yeux me fait tout avouer.
- Un voile va être érigé de par et d'autre de la planète la coupant en deux part égale. Nous garderons ou tuerons les rejetés.
- Quoi ?! Nous ne savons même pas comment le construire.
- L'Ïdaé et son peuple vous aideront.
- L'Ïdaé ?
Je ne réponds pas à sa question, elle est tendue, je le sens.
- J'avais pourtant été clair avec Thomas, bronche-t-elle.
- Ne t'inquiète pas, il a très bien suivit tes ordres, dis-je avec une pointe de jalousie. S'il avait continué sur cette voie nous seront revenus sans accord, j'ai donc pris les devants.
- Et il ne t'a pas contredit ?
Plusieurs hommes parcourent la foule avec des bols remplit d'un liquide noir qu'il nous parsème sur la tête.
- Au que si, je te rassure la voix est montée.
- Alix, maudit-elle.
Notre discussion s'arrête le temps que l'homme passe. Je ne lui prête pas attention.
- Je lui avait dit que je ne voulais pas de part égal.
- Tu préfère voir un peuple s'éteindre ? Je t'assure que je ne les porte pas dans mon cœur mais ils ont raison sur un point : nous avons trop perdu, tous autant que nous sommes. Il est hors de question que cette cité soit battis sur les os d'une civilisation qui aurait pût y vivre.
- Il faut que je rallie la population à notre mouvement sinon une révolte ne servira à rien. Cette accord devait nous assurer leur consentement.
- Pas forcément, tu peux utiliser la force mais pas que, ta solution est tout à fait juste mais je doute que ces gens s'intéressent à la vie politique du pays. Ils suivent tels des moutons le mouvement. Ils sont bien : nourris, logés, maintenu par divers rites et lois. Si tu veux un conseil : n'attend pas, agis le plus vite possible avant que les choses ne s'enracinent trop profondément.
Je suis le mouvement en me relevant. A la minute où mes yeux se posent sur le Gouverneur, je sais qu'il est là. Il s'avance et s'adosse à l'encadrement de la porte.
Mon cœur reprends sa course endiablé. Caleb est là, cela ne peut signifier qu'une chose : le moment est venu. Mes points se serrent à faire blanchir mes jointures.
Je le revois pistolet à la main viser Aela. Je perçois seconde après seconde son pouls et sa respiration perdant en vivacité. Son doigt se refermant sur la gâchette et pan ...
Un sourire ride son visage en m'apercevant, j'espère que dans mes yeux, il arrive à lire toute l'animosité que j'éprouve à son égard. Je fais descendre mon bras sous mon blouson, là où repose mon pistolet.
Je ne perds pas plus de temps et soudain une détonation retend ...
Bonjour,
Voici la suite.
L'a-t-elle tué ?
La BA : https://www.youtube.com/watch?v=iaPqP9Q6pUQ&t=1s