THUNDER

By IBGY-T

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Le tonnerre qui déchire ses nuits Ken Samaras / Dinah Duval Tome 1 : Thunder (terminée/ correction en cours)... More

Prologue
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Épilogue
Bonus 01
Bonus 02
Erreur 404
Bonus 03

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By IBGY-T

Les jours passent mais ça ne compte pas
J'ai tant de mal à vivre, ivre
De ce parfum si différent du tien
Pire, j'ai compté chaque minute qui me retient à lui
Comme si j'étais ma propre prisonnière

A fleur de toi

J'étais en colère. Mais genre vraiment. Le genre de colère que je me suis toujours interdit de ressentir. C'est positif, ça signifie que la thérapie fonctionne. En même temps huit semaines que je suis coincée dans cet endroit de merde. Ouais, j'ai bien dit huit semaines. Une semaine avant mon départ prévu à l'origine, les médecins ont tenu une réunion pour parler de la possibilité de me garder plus longtemps.

Inès n'a pas hésité, une seule seconde avant de donner son accord.

On s'est pris la tête violemment. Elle n'a pris en compte que l'avis des médecins, mes arguments, mon opinion. Ce dont moi, j'avais envie est totalement passé à la trape. Elle a justifié sa décision en disant que je n'étais pas prête. Donc ouais ça a jeté un grand froid entre elle et moi. Mais surtout entre elle et les garçons. Notre dispute, c'était une grosse blague en comparaison de la soufflante que lui a servis Mekra. Même Ken lui fait la gueule, alors qu'il l'adore.

On s'était promis des choses. Notamment qu'en sortant d'ici, j'allais les suivre sur la tournée. J'étais vraiment prête à le faire, malgré mon appréhension de passer autant de temps collé l'un à l'autre. Les trucs fusionnels c'est pas dans mon ADN, j'ai besoin d'espace. Sauf qu'une relation c'est faire des concessions. Me retrouver lui a fait beaucoup de mal, plus que ce que j'ose imaginer. Alors forcément. Partir en tournée, c'était un peu ma manière de m'excuser pour la peine que je lui ai causé.

Inès a mis un terme à nos projets.

Avec le recul, je comprends pourquoi elle l'a fait. Avec le recul, je pense qu'elle a pris la bonne décision. Je suis quand même en colère. Il va me falloir un peu de temps pour redescendre.

Surtout, qu'ils me rendent fou ici. Je me suis pris la tête avec l'une des personnes du staff parce que j'ai refusé de couper des fleurs dans du papier pour la nouvelle guirlande qu'ils ont accroché dans la salle de vie. Sauf qu'ils nous ont filé dans des ciseaux à bouts rond. Je sais pas pourquoi j'ai phasé sur les ciseaux. Ça m'a mis dans une colère noire.

Ouais, je suis souvent en colère. Je crois que c'est des années de frustrations qui ressortent et c'est pas jojo tous les jours.

-Non mais tu sais pas le pire. Finalement, j'ai découvert que le mec c'était son cousin, finit Lina

Comme souvent nous sommes posé dernière le centre. Sur un petit muré à l'ombre. La fin du mois d'avril est chaude. On profite de la chaleur. En vrai, on pourrait fumer nos cigarettes à l'endroit prévu pour dans le jardin du centre. Mais c'est beaucoup plus drôle d'enfreindre les règles. J'ai toujours un penchant pour la rébellion.

-Oh putain, t'es là.

D'un même mouvement, nous tournons nos têtes en direction de Ken qui vient d'arriver dans notre coin secret. Il y a dix jours, je lui ai demandé d'assister à l'une de mes sessions. Le jour est arrivé. Dire que je suis morte de trouille est un euphémisme.

-Je suis arrivé au centre, ils m'ont dit qu'il savait pas ou t'étais. Pendant un instant, j'ai cru que tu t'étais barrée.

J'ai pas le temps de lui répondre. Il m'attire dans ses bras et dépose ses lèvres sur les miennes. Je crois que je pourrais jamais me faire à toutes les sensations qu'il provoque en moi. Et oui, je sais je le dis à chaque fois. Mais c'est parce que ça me retourne à chaque fois.

-Fuck, tu sors vraiment avec Nekfeu, s'exclame Lina.

Son intervention, me fait m'éloigner du jeune homme en rigolant.

-Bah oui, mais je te l'ai dit.

-Mais je pensais que tu me mitonnais comme ma pote Aurore qui pense qu'elle sort avec Niska depuis qu'il l'a follow back sur insta.

Je secoue la tête dépitée. Cette meuf faut vraiment qu'elle change de pote.

-Ken, je te présente Zélina, Zélina Ken.

-Juste Lina, elle dit alors qu'il lui fait la bise. Wouah, j'suis grave quécho. T'es tellement mieux en vrai, elle prononce le plus naturellement du monde.

Malgré lui, les pointes de ses oreilles commencent à rosir alors qu'il se met à tousser grossièrement. Pour l'emmerder je rajoute :

-Et encore tu l'as pas vu tout nu, ses joues aussi prennent aussi une couleur rosée. Ça pousse de la fonte à la salle. D'ailleurs je prépare une ode à ses ados, maintenant il est carrément rouge et je ne peux retenir mon sourire.

En représailles, il pousse ma tête, et je ne retiens plus mes ricanements. J'ai dit ça sur le ton de l'humour mais je suis hyper sérieuse. Et cette idée d'ode à ses ados et pas si débile. Je vais me lancer dans les hiatus ça me feras une occupation.

-Vous êtes tellement mignon ensemble, je valide fois cent mille, reprend Lina. J'ai quand même une préférence pour Framal, il est tellement canon.

-Je lui dirais ça lui fera plaisir.

-Tu connais Framal ?

J'ai un mouvement de recul surprise par sa remarque. Peut-être que c'est pas si évident que ça finalement.

-Je sors avec un quart du s-crew, bien sûr que je connais les trois autres.

-Sérieusement ? Non mais parce qu'il est vraiment trop canon. Si tu me files son 06, je te fais ton prochain tatouage gratuit.

-Ça se négocie

-Supra cool, je vous laisse les amoureux. Ce travail est déjà pourris se serait terrible de le perdre.

Elle dépose deux doigts sur son front avant de les tendres vers nous et de descendre du muret. Je suis vraiment prête à lâcher le num de Fram contre un tatouage. Lina a finis par me montrer son travail et elle a vraiment beaucoup de talent. Elle a un style un peu japonisant, mais avec des traits beaucoup plus fin. Bref, j'aime beaucoup ce qu'elle fait.

Ken et moi l'observons partir jusqu'à ce qu'elle disparaisse de l'autre côté du centre.

-Alors c'est elle la fameuse Lina, c'est vraiment un sketch t'as pas menti.

En huit semaines dans ce centre Ken n'a pu venir me voir que trois fois. C'est la première fois qu'il a le plaisir de la croiser. Comme prévu, elle a été à la hauteur de toutes mes descriptions. Cette nana est un peu siphonnée. C'est ce qui fait son charme.

-Elle te fait rire, je suis content, il reprend en attrapant mon visage pour mieux m'observer. T'as l'air mieux. T'es belle.

C'est mon tour d'être gênée. Et même si mes joues ne deviennent pas rouges, je sans le sang affluer. Il n'y a rien de plus agréable que de savoir qu'on plait à son copain. Même si, j'ai pas une goutte de maquillage sur mon visage et pas d'une goutte de parfum sur le corps.

Quelque part au cours de ses six semaines j'ai l'impression d'avoir perdu ma féminité et je suis soulagée de savoir que je lui plais encore. Je ne suis pas quelqu'un de jaloux. Mais c'est dur de ne pas se sentir belle et en même de savoir que son mec, fait des scènes partout en France et en Europe et qu'il y a des meufs qui lui lancent tout sorte de sous-sous-vêtement à la gueule quand elles ne se contentent pas de le flasher avec leurs seins, tout en lui proclamant un amour éternel.

Le rendez-vous avec le thérapeute n'étant pas pour tout de suite, on se décide à faire un tour. Il fait beau, mais nous sommes encore en hors saison du coup la ville est déserte.

On se promène dans les rues jusqu'à tomber sur la plage. Je ferme les yeux, profitant du soleil qui réchauffe ma peau, de la main de Ken glissée dans la mienne. Je suis bien. Vraiment. Sans trop réfléchir, je retire mes chaussures, pour profiter du sable tiède sous mes pieds.

Pour l'emmerder, j'attrape la casquette de Ken et me dirige vers l'eau.

-Rends-moi ça, il commence à dire le sourire aux lèvres.

-Viens la chercher.

Je détale comme un lapin, quand il commence à se rapprocher de moi. Il ne me faut que quelques secondes pour arriver dans la mer. Mes pieds sont instantanément gelés et je sautille pour me réchauffer. Ken éclate de rire sous mon manège. En réponse, je l'éclabousse et c'est son tour de tirer la gueule sous le froid.

Quand je sors de l'eau, il finit par me rattraper et je grimpe sur son dos. Il proteste, mais pas suffisamment pour que je me décide en descendre. En vengeance, ils nous fait tourner. Nos éclats de rire se perdent au vent alors qu'on finit par tomber sur le sable. L'instant est parfait, l'insouciance qui se dégage de ses traits, la tendresse dans son regard, je pourrais jamais m'en lasser.

-Tu me rends heureuse, je finis par lui dire, la douceur dans ses yeux ne disparaît pas. Je dois juste apprendre à être heureuse par moi-même, il soupire, ses yeux se ferment alors qu'il dépose un baiser sur mon front.

-Je sais.

C'est transi de froid et mouillé que nous retournons à la clinique. Une fois dans ma chambre, je sors du placard un jogging ainsi qu'un pull appartement à Ken que je lui tends pour qu'il puisse se changer. J'en fais de même alors qu'il me regarde de travers. Je lève les yeux à mon tour.

-J'ai demandé à Inès de me ramener des fringues à toi parce que tu me manquais.

-Et comment elle a fait pour entrer dans mon appartement.

-Ton appart ? Mes placards débordent de tes fringues, je te rappelle.

C'est un des sujets récurrents lorsqu'on se dispute. Je me fiche qu'il passe tout son temps à mon appart au contraire. Je me fiche aussi qu'il commence à doucement m'envahir, ce qui m'agace, c'est que le mec est obsédé par les sapes du coup des fringues il en a beaucoup et j'ai plus la place pour mes habits dans mon dressing.

Propre et changé, on se dirige vers le bureau du psychologue. Ken attrape ma main lorsqu'il sent la tension en moi se répandre. Je lui ai demandé de venir. Je dois l'assumer.

Le psychologue nous fait entrer dans la pièce un fin sourire aux lèvres. Il demande si nous allons bien avant de nous faire asseoir face à lui. L'appréhension ne me quitte pas. Ken n'est pas à l'aise, il fuit les psy comme on fuit la peste. Sa musique est sa thérapie. Plus jeune il a pas mal squatté les salles d'attente des psychologues, il sait que pour lui ce n'est pas la solution à ses problèmes. Il fait ça pour moi. Je ne dis rien, mon regard est bloqué sur mon bras encore immobilisé.

Dans quelques jours, je vais pourvoir commencer la rééducation. C'est pas quelque chose que j'attends, je sais que se sera douloureux, dans le premier sens du terme.

-Avant de commencer, je me permets de rappeler qu'ici, nous sommes dans une zone de parole et de confiance. L'objectif n'est pas de pointer des responsabilités, mais de communiquer de manière efficace. Est-ce que vous avez des questions à me poser ? il s'adresse plus directement à Ken. Ou a poser à Dinah ?

Ken se tend. Il s'agite. Son genoux gauche n'arrête pas de boucher pourtant, il se contente de secouer négativement la tête. Il me lance un regard que j'évite. Je sens que dès que nous aurons réellement commencé, il n'y aura pas de retour en arrière.

-Dinah pourquoi est-ce que vous ne dites pas à Ken ce par quoi nous avons terminé lors de notre dernière séance ?

Je secoue positivement la tête. Je retiens mon souffle avant de tourner vers Ken.

-On a parlé de la jaquette de l'album.

Il a une réaction presque épidermique. Sa respiration se bloque plusieurs secondes, avant qu'il ne soupire. Ses mains commencent à pianoter sur ses jambes.

-Je suis en colère contre toi.

-Jamais on en verra le bout de cette histoire.

-Ken, est-ce que je peux vous demander de laisser Dinah s'exprimer.

Il se renfonce dans sa chaise et c'est à son tour de fuir mon regard.

-Ouais, on va encore en parler parce que je t'ai jamais dit que t'es un connard de m'avoir fait ça et je parle même pas en terme de notre relation sentimental, mais en terme de relation professionnelle. C'est comme ça que t'es devenu Nekfeu, en t'attribuant des trucs qui ne t'appartiennent pas, en entubant les gens ?

-Je me suis excusé des dizaines de fois. Qu'est-ce que tu veux que je fasse, dit moi ce que tu veux que je fasse ?

-Je veux produire ton prochain album solo. Du début à la fin. Je veux un regard sur absolument tout sauf tes textes que rien ne soit sorti avant notre aval à tous les deux. Et surtout, je veux que tu paies pour mon travail. Je vais faire de l'argent sur ton nom et ça va te faire plaisir.

Un fin sourire s'affiche sur son visage. Il y a plusieurs mois, il était impossible pour moi, de simplement jouer du piano face à lui. Être à deux doigts de la mort ça met les choses en perspectives. Au cours de ses dernières semaines, j'ai eu beaucoup de temps pour penser à cette histoire de jaquette et surtout à mon incapacité à véritablement passer au-dessus. Travailler avec Ken m'ais apparu comme la seule solution viable. Mais dans les règles de l'art. Avec un véritable échange commercial.

-Est-ce que tu as d'autres exigences où c'est tout ?

-Une seule autre. Je veux qu'on le fasse quand tu te sentiras prêt à le faire, même si ça nous prend un an ou deux.

-T'y as beaucoup pensé hein.

-J'ai tellement d'idées t'as pas idée, je m'anime immédiatement. J'imagine un truc hyper conceptuel. Comme tu n'as pas clipé cyborg on pourrait le mélanger avec de l'image et...

-Genre en faire un film ou un documentaire, il semble aussi excité par l'idée que moi.

J'ai beaucoup hésité à lui dire honnêtement ce que je voulais. Mélanger une relation personnelle avec une relation professionnelle peut-être délicat. Surtout, je ne veux pas qu'il se sente forcé, même si je ne lui ai pas vraiment laissé le choix. Bref. Je suis juste super contente qu'il soit aussi emballé que moi par l'idée.

-Je suis content que vous vous accordez sur ce sujet, mais peut-être qu'on peut revenir à la thérapie, intervient le thérapeute. Ken vous avez peut-être des questions désormais ?

Se remplaçant de manière à faire face au thérapeute, Ken secoue à nouveau négativement la tête. Du coup, il se tourne à nouveau vers moi. C'est le moment. La boule dans mon estomac me compresse les intestins.

-J'ai autre chose à te dire, je commence. Je sais pas trop part ou commencé et me répond le début, je poursuis le voyant se redresser.

Je passe la main dans mes cheveux et soupire fortement.

-Je te souviens de Camille.

Immédiatement, une sorte de grognement sort de son corps, me faisant comprendre qu'il connait parfaitement ce qu'il se souvient.

-Camille et moi, on s'est rencontré au lycée et je suis sortie pendant longtemps avec son frère jumeaux Chris. En fait, je crois que je dois pas commencer par ça, je me reprends.

Les mots ont du mal à sortir. Au point que ma respiration commence à s'accélérer.

-Dinah, vous vous souvenez des exercices de respirations ?

Je m'exécute. Je ferme les yeux et bloque ma respiration avant d'expirer profondément et de d'inspirer de la même manière. Je recommence plusieurs fois la même chose avant d'ouvrir à nouveau les yeux.

-Il faut que tu saches que je suis emphatique. Trop emphatique, je prends toutes les émotions qui m'entourent sauf que je ne sais pas comment les gérer. Alors la moindre contrariété, me rend un peu zinzin. J'ai pris cher ces dernières mois. Toi pour commencer, je dis pas que c'est ta faute, mais t'aimer, c'est pas évident tous les jours. T'es intense Ken et tu me balances toutes tes émotions à la gueule.

-Donc il commence, mais je l'interromps

-Laisse moi finir s'il te plaît. Laisse moi finir s'il te plaît. Marc aussi. Ne nous mentons pas, découvrir cette histoire d'adoption slash kidnapping, slash traffic d'être humain. c'était fuck up et ça m'a fuck up. Sans parler de toute l'histoire avec Framal..

-Quelle histoire avec Framal.

-C'est pas à moi de te le dire, mais je peux plus te le cacher, je lui réponds en glissant mon visage dans mes mains. Fram c'est le père du futur bébé d'Inaya.

Je sens plus que je ne ne vois sa chaise se fracasser contre la porte se trouvant derrière lui. Il retire sa casquette et passe ses mains dans ses cheveux.

-Depuis quand tu sais ça ?

-Avant de monter sur Londres

-Décembre, il murmure doucement. Tu sais depuis décembre et tu m'as rien dit ? Cette fois, il hurle.

Il hurle pour ne pas se mettre à tout détruire autour de lui.

-C'était pas à moi de te le dire. J'ai presque supplié Framal de te le dire, je lui ai même dit que je te le dirais, mais il m'a fait jurer.

-Monsieur Samaras, est-ce que je peux vous demander de vous rassoir.

Son visage est tordu dans un rictus entre le dégoût et la colère sourde.

-Je suppose que t'as d'autre truc à m'avouer, son ton mauvais n'aide pas à la confession.

-Je te parlais de Chris.

-Ouais le frère jumeau de ta copine la tox, accessoirement ton ex qu'on n'a jamais vu.

-Tu le verras jamais, il a fait un overdose il y a quatre ans.

Immédiatement, son visage fermé se détend un peu. C'est difficile de ne pas compatir face à une histoire pareille.

-Ça m'a démolie. Je m'en sortais plutôt bien au début et puis je ne sais pas trop j'ai fait ma première tentative de suicide un an après sa mort.

-Ta première tentative de suicide ? Il soupire en portant ses mains à son visage. T'as d'autres annonces comme ça ? Dans cinq minutes tu vas m'avouer que t'es mariée.

Incapable de lui répondre le silence s'installe entre nous. Il a mis le doigt dans le mille et j'aimerais tellement pourvoir le détromper. Je suis plus jamais tombé amoureuse après Chris. En tout cas jusqu'à ce que je tombe sur Ken et clairement entre nous rien n'a été prévu. C'était juste plus fort que nous.

-Pas mariée. Fiancée. À Chris.

Son visage se durcit à nouveau. Une veine apparaît sur son front. C'est pire que tout. Il doit se faire des délires dans sa tête.

-T'es fiancée à ton ex mort depuis quatre ans.

-Le dit pas comme ça Ken

-Non non, mais c'est juste que j'essaye de comprendre comme ma meuf, ma femme est fiancée à un autre mec qu'est en plus déjà mort.

-Sois pas méchant. J'ai eu du mal à passer à autre chose.

-Et quand est-ce que t'es passé à autre chose.

-Définitivement ? Quand je t'ai donné la bague.

D'un même mouvement, nos regards tombent sur la bague pendant sur son torse jusque à côté du crucifie.

-Ton bien le plus précieux

Il dit en répétant mes mots. Son mouvement est brusque lorsqu'il tire sur la bague. La chaîne claque et il la balance de l'autre côté de la pièce. Je peux rien dire. La colère qui le possède est un feu qui brûle absolument tout. Il donne un coup-de-poing dans la porte avant de sortir de la pièce. Pourtant, il la referme avec un calme qui me glace les os.

Il ne reste que le silence et le trou dans la porte. 

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