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Fini pété au milieu des Champs, dans ma ville de champions
Je suis comme une bulle de champagne
Venu d'en bas je veux crever à la surface

Égérie 

Ken se glisse derrière moi, juste avant que je ne ferme la porte de mon appartement. La crise d'angoisse m'a épuisé. Au point que malgré mon envie de le taper très très fort, je me contente d'entrer dans la salle de bain.

Je me démaquille méthodiquement, faisant face à mon reflet. Mes yeux sont rouges et gonflés, mes cheveux dans tous les sens. Je détourne le regard pour ne pas me faire ça. Balançant le coton démaquillant dans la poubelle prévu à cet effet. Lorsque je rentre dans ma chambre, Ken est dans mon lit. Il a viré ses fringues et s'est glissé entre les draps.

J'ai vraiment envie qu'il parte.

Mais j'ai aussi envie qu'il reste. Donc je ne dis rien. Et lorsqu'il m'ouvre ses bras, je suis incapable de résister à la tentation. Je me colle contre lui avant qu'il ne rabatte la couverture autour de mon corps. Sa main relève mon visage vers le sien, nos yeux se croisent pour la première fois depuis que nous avons quitté la boite. Mon cœur commence à battre très vite, alors je détourne le regard.

-Regard-moi Dinah, dit-il en laissant sa main sur l'un des côtés de mon visage. Je suis désolé, dit-il lorsque nos regards se croisent à nouveau.

Je ne sais pas exactement pourquoi il s'excuse, je sais même pas trop pourquoi il est dans mon lit, si je suis entièrement honnête. Pourtant. La chaleur de sa main sur mon visage aide mon corps à se détendre. Lorsqu'il pose ses lèvres sur les miennes, c'est un comme un feu d'artifice qui traverse ma colonne vertébrale. Je me sens bien, pour la première fois depuis longtemps.

Je réponds à son baisé, je le sens prendre confiance en lui contre moi. Ses mains se déplacent doucement sur mon corps. Elles le caressent délicatement, un soupire de plaisir m'échappe quand ses lèvres se trouvent la base de mon cou. D'une simple pression, il fait passer son corps au-dessus du mien. J'en profite pour glisser mes mains dans ses cheveux.

Je réalise à quel point sa présence m'a manqué. Alors même que je suis dans ses bras, il me manque. Il y a tellement de tension entre nous depuis des semaines, que j'ai la sensation qu'il est à des kilomètres de loi. Je ne supporte pas cet éloignement, parce qu'en quelques mois, Ken a pris une place conséquente dans ma vie. Je sens les larmes me monter à nouveau et cette fois, c'est moi que j'ai envie de taper très très fort.

-Ne pleure pas, je t'en prie, murmure Ken en passant ses pouces sous mes yeux. Je suis désolé, je suis tellement désolé.

-Tu me manques, je dis en retour des sanglots dans la voix.

-Dinah, tu me manques aussi, tu me manques tellement putain.

Il m'embrase à nouveau, cette fois sa langue s'insinue dans ma bouche, pour venir jouer avec la mienne. J'accroche un peu plus fortement ses cheveux et passe mes jambes autour de son basin pour rapprocher nos corps.

Rapidement, ma tristesse est remplacée par de l'excitation. Il n'y a rien de pressé dans notre étreinte, au contraire. Toutes les caresses, les effleurements, les baisers sont d'une douceur ineffable. Il dégrafe le soutien-gorge que je porte pour dormir et commence à embrasser mes seins. Il le fait avec tendresse, comme s'il voulait marquer dans son esprit, chaque accélération de ma respiration, chacun de mes gémissements.

Personne ne m'a jamais touché de cette manière, il ne m'a jamais touché de cette manière.

Je jouis une première fois lorsqu'il effleure mon clitoris. Tous les muscles de mon corps se contractent sous le plaisir. J'ai l'impression d'être en feu et je perds pendant un temps, le sens des réalités. Il n'attend pas que redescende pour nous lier. Le sentir en moi me donne a nouveau envie de pleurer. Pour combattre mes larmes il me dit à quel point je suis belle, à quel point je lui ai manqué. Il m'explique qu'il ne peut pas rester loin de moi, que c'est trop dur qu'il a besoin de moi.

THUNDERWhere stories live. Discover now