-3 Novembre 2060-
J'ai beau remuer mes souvenirs, jamais je n'ai vu un paysage aussi dévasté. Le sol noirci, par un évènement qui nous est inconnu, est recouvert d'un mélange de cendre et de charbon. Ce ne sont pas les caresses d'une flamme qui on réduit ce champ en un nuage de désespoir. C'est autre chose.
- De quoi es-tu au courant ?, demandè-je à Thomas qui est tout aussi impressionné par ce qui ce déroule sous ses yeux.
- Mon père et moi n'avions jamais été proche. Il s'est servit de moi pour ce que je suis, m'annonce-t-il en frottant son cou à l'endroit du tatouage. Il ne m'a jamais rien confié de ses projets et encore moins de l'endroit dans lequel il allait nous lâcher.
Je m'attarde à peine sur lui. Je laisse un pied franchir la limite. Tout d'un coup, j'ai froid, la chaleur passé vient de s'envoler.
- Il faut prévenir les autres.
- Non, je ne pense pas que ce soit le mieux à faire pour aujourd'hui, attend demain.
Je m'avance de quelques pas et m'agenouille de façon à pouvoir prendre la terre dans ma main. Cette terre n'est que poussière et le moindre grain de ces cendres est encore plus léger qu'une plume. Elle quitte ma main pour rejoindre se sol sans laisser un nuage de fumée. Cette légèreté laisse place à une douceur inattendue.
- On ferait mieux de rentrer, on c'est trop éloigné et on ne sait pas ce que cache ses bois.
Je le rejoins observant minutieusement la lune. Elle n'est pas comme celle que nous connaissons, non, elle est bleu.
- Tu viens ?
- J'arrive.
Je me détache de ce système inédit et le rejoins en m'arrêtant net. Il n'a fallut que quelques minutes pour que la nature se métamorphose. On pourrait penser qu'une lumière noir l'éclaire et fait ressortir toutes les couleurs qu'elle renferme. Du bleu, du rose, du vert, du jaune ... Toute les nuances sont représentées par de petites touches de végétations tels que de l'écorce, des fleurs, des pétales, de la mousse ... Je me surprends à admirer ce tableau qui ressemble étrangement à celui d'un enfant en train de peindre.
Nous ne perdons pas de temps et nous nous enfonçons dans la forêt à la recherche du chemin.
- Alix ...
Sa voix semble se casser et je me rends compte que je l'ai laissé derrière moi trop captiver pour remarquer sa présence.
- Quoi ?
Ses yeux sont scotchés sur mes cheveux. Je n'arrive pas très bien à déterminé quel sentiment l'habite.
- Tes cheveux, dit-il en les pointant du doigt.
Je tire sur les pointes pour essayer d'apercevoir au mieux cette nouveauté. Elles sont tintées de reflets de la même couleurs que celle de mes cheveux.
- Tu n'as pas vu les tiens.
Il passe une main dans ses cheveux comme si cela allez enlever cette coloration.
- Soulève tes cheveux.
J'obéis et ses doigts viennent tâter la marque dans mon coup.
- Elle brille comme la dernière fois. Je t'assure qu'il y a un lien.
- Thomas, pas ce soir. Allons rejoindre les autres, il vaut mieux qu'on ne traine pas trop.
Etrangement, je ne suis pas si dérangée que ça par la situation, elle m'amuse plutôt. De toute façon, après être revenue des morts, rien ne peut me paraitre anormale.
- Et tu pense qu'ils diront quoi en nous voyant briller.
Je roule des yeux. C'est partit, il commence déjà à m'énerver, moi, qui comptait partir sur un nouveau pied.
- Ça se trouve eux aussi brille et il est hors de question que je dorme seule avec toi au milieu de nul part.
- Tu ne me fais pas confiance ?
Mon esprit s'amuse à l'imaginer debout devant mon corps endormi avec un couteau à la main.
- Mauvaise question. Tu sais très bien que oui et si on doit passer pour des attractions cela me va. Nous ne connaissons rien de cette terre et ce n'est pas deux petits êtres humains qui feront le poids face à ce qui ce trouve là dedans. Je vais rejoindre les autres, toi, fait ce que tu veux.
Je pars sans me retourner. Il devrait me croire. Personne n'est assez bête pour dormir seul dans un endroit inconnu.
Je ne met pas longtemps à retrouver le chemin de la capsule qui à fait tomber des arbres sous son passage. Il n'y a personne dehors, les autres doivent être en train de dormir. Je m'engage sur la nacelle mais je suis poussé avant mon entrée.
- Oh, qu'est-ce-qui te prends, lançai-je à l'attention de Caleb qui bloque le passage.
Derrière lui, Cristal se cache. A ce que je vois, certaines choses n'ont pas changer.
- Laisse-moi entrer.
- Vous ne rentrerez pas, certifie-t-il les bras croisé contre son torse.
Cette posture suffit à le rendre plus impressionnant qu'il ne l'ai déjà. Les séances dans la salle lui ont été bénéfique mais je mets ma main à couper qu'elles ont fait de lui un athlète et surtout un meurtrier expérimenté.
- Donne leur au moins ça.
Derrière eux, Héliane nous lance des couvertures et disparait. Je les laisse tomber sur le sol, il est hors de question que nous soyons jeté comme ça.
- Nous sommes bien sympas de vous fournir de quoi vous habiter les lanternes.
Je le fusils du regard.
- Nous n'avons pas la même définition du verbe abriter. Une couverture ce n'est pas une navette.
Je laisse le silence s'installer quelques instants en espérant que Thomas l'ouvre.
- Qu'est-ce qu'on à fait ? Nous méritons au même prix que vous d'avoir un abri, repris-je.
Je déteste l'air supérieur qu'il prend à chaque fois qu'il parle.
- Je ne crois pas. Entre taupe et revenante, vous allez bien vous entendre, s'exclame-t-il en souriant. Je ne veux pas risquer de perdre quelqu'un ou d'avoir d'autre personne malade.
Depuis quand se soucie-t-il de quelqu'un d'autre que de sois même ?
- Malade ?
Des gouttes de pluies commencent à tomber, je dois faire vite si je veux être à couvert.
- Ferme, ordonne-t-il à sa copine.
Je n'ai pas le temps de réagir que je vois la trappe se fermer. Thomas cours vers les couvertures et les attrapent pour les mettre hors de porté de la pluie.
- Caleb, criai-je.
Je n'ai aucune réponse, il fallait s'y attendre après s'être fait mettre à la porte.
- Alix, vient.
Mes points s'abattent sur le métal et le martel. Ils m'entendent forcément.
Les minutes passe et je me résous à rejoindre Thomas, trempée en surface. Je déteste ne pas avoir ce que je désire. Avant tout était si facile, il suffisait de voler pour avoir, faute à l'inexistence de la monnaie. Mes cheveux mouillés me tombe sur la figure et mes vêtements sont légèrement humide. Heureusement, la végétation bien fournit nous permet de nous abriter. Je prends une couverture et m'y enroule, adossé à un tronc d'arbre. Je chasse l'idée de ce qui se cache dans cette forêt. Thomas, couché sur l'herbe, tombe dans un profond sommeil. Je n'ai pas sommeil ma tête est bien trop encombrer de questions en tout genre.
Nous ne sommes pas partis longtemps pourtant, mais cela à suffit pour que quelque chose arrive. Quelque chose est en train de ravager nos rangs et nous n'y pouvons rien. Et si Aela était touchée ? Je ne me pardonnerai jamais d'avoir fait passer mon désir de découverte avant elle.
En fin de compte être morte n'est pas si mal. Je me sentais tellement loin de tout ça.
Je sais qu'il faut que je dorme mais comment le faire en sachant que certain meurent ...
Bonjour,
Voici la suite qui sera suivit d'ici demain.
Alors cet endroit peut vous évoquer quoi ? Le paradis ou l'enfer ?