THUNDER

By IBGY-T

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Le tonnerre qui déchire ses nuits Ken Samaras / Dinah Duval Tome 1 : Thunder (terminée/ correction en cours)... More

Prologue
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Épilogue
Bonus 01
Bonus 02
Erreur 404
Bonus 03

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By IBGY-T

You know I'm gifted when it comes to havin' loyalty
But don't get it twisted, I don't take no shit from nobody
I know it's so hard to commit with all these chicks around
You act so different with yo' boys, and throw yo' dick around

Wifey

-Faut que j'aille aux toilettes, hurle Inès pour que je puisse l'entendre.

En réponse, je secoue positivement la tête. La musique s'échappant des enceintes du dj est trop forte. Je préfère ne pas fatiguer ma voix. Il est presque quatre heures du matin est nous sommes au milieu de la piste de danse d'une boite de nuit quelconque. Je ne devrais pas être surprise, un verre c'est jamais juste un verre. Je ne sais pas trop laquelle d'entre nous à eu l'idée, mais on est là. Après au moins un litre cinquante de bière et plusieurs shoots de tequila chacune, rentrer ne semblait plus une si bonne idée.

Inès m'attrape part le bras et nous dirige jusqu'aux toilettes. Je ne l'avais jamais vu dans un état d'ébriété aussi avancé. Ce qui est ultra impressionnant. Mais compréhensible. On venait à peine d'arriver dans la boite qu'on est tombé sur Moh flirtant avec une petite zoulette. Tout pour faire ressortir les insécurités de mon amie. Mince, blonde, les yeux bleus. Comme s'il n'y avait pas suffisamment de boite sur Paris pour qu'on soit obligé de le croiser.

La scène qui a suivi m'a fait de la peine pour Inès. Aidée par l'alcool que nous avions déjà bu, elle a  ouvert son cœur au jeune homme. Lui promettant bien plus qu'une baise rapide en fin de soirée avec une nana pas suffisamment sobre. Alors Moh a fini par lui dire à demi-mot que ça ne l'intéressait pas. Ce n'est pas elle, c'est lui, il n'est pas prêt pour une relation sérieuse, il n'a pas le temps pour une relation sérieuse. 

Inès n'a pas fondu en pleurs, écrasée par la douleur de voir l'homme qu'elle aime la repousser et retourner à son flirt. Non. Elle a essuyé les quelques larmes qui s'étaient échappées de ses yeux avant de se diriger vers le bar.

D'où son état.

La jeune femme pousse la porte des toilettes, le plafonnier automatique jette une lumière blafarde sur la pièce. Je suis le point de crier à l'horreur après avoir croisé mon regard dans l'un des miroirs tâchés accrochés au mur, au-dessus des lavabos. Mais Inès me pose un doigt sur la bouche et fait un mouvement en direction de son oreille pour me faire comprendre d'écouter. Les gémissements sont faibles mais distinctifs. Y a des gens qui baisent dans les chiottes.

Le visage d'Inès s'éclaire, elle se retient de rire. Je suis sur le point de faire de même lorsque je reconnais la voix. Les voix. FUCK. Faut qu'on sorte d'ici. Faut absolument qu'on se barre d'ici.

-On se casse, on les laisse finir, je dis dans l'espoir d'éviter un drame.

Inès, c'est le genre de meuf sympa jusqu'à ce qu'elle ne le soit plus. Pousser le mauvais bouton et s'est comme si la foudre s'abattait sur un arbre. Ses colères sont mémorables, heureusement qu'elles sont rares.

-Tu rigoles, c'est trop marrant, elle s'exclame.

Elle se dirige rapidement vers la cabine d'où provienne les bruits sans que j'ai le temps de la rattrape. Elle tape sur la porte, qui s'ouvre sous ses coups. Sans surprise le cul de Mohammed Khemisa nous flash. Il se retourne brusquement donnant une vue parfaite sur sa plus totale nudité. Son mouvement fait également apparaître Alice. 

Dans un mouvement désespéré pour récupérer un semble de dignité, elle redescend rapidement sa robe remontée jusqu'alors au milieu de son estomac. Ses cheveux sont dans tous les sens, ses joues sont rouges. 

Son regard me glace. Je crois que je vais vomir. C'est pas moi qu'elle regarde, mais mes entrailles se serrent. Je connais ce regard, cette fausse contrition, comme un enfant pris sur le fait qui ne regrette pas la bêtise. C'est plus que ça, il y a une sorte de fierté dans la manière dont elle se tient, elle se sent belle, elle se sent puissante.

Je la connais par cœur Alice. Elle a toujours été borderline dans ce genre, mi-ange mi-démon, un peu connasse, mais attachante. Mais elle a besoin d'être le centre de l'attention pour vivre. La plus belle de la pièce, la plus désirée. Alors entre moi qui sors avec Nekfeu, et Inès et sa presque relation avec Sneazzy West, c'est presque logique qu'elle pète un plomb. Oui, coucher dans les toilettes d'une boite de nuit avec Moh c'est presque logique parce que maintenant elle est le centre de l'attention.

C'est mieux que ce qu'elle avait imaginé : la révélation pleine de faux regret. Parce que nous sommes là en particulier Inès pour assister à son spectacle.  

-Qu'est-ce que tu fous, demande Inès

Comme si l'image face a elle n'était pas assez claire. Je lui prends la main pour la faire reculer, mais elle ne bouge pas.

-Je suis tellement désolée Nessie, répond la jeune femme.

Elle est tout, sauf désolée, le pire, c'est que la jeune femme déteste qu'on l'appelle comme le monstre du Lockness.

-Tu te fous de ma gueule ? Mais en quel honneur tu fais des trucs comment ça. T'es pas censée être ma pote. Mais t'as zéro respect, pour toi-même, pour moi. Tu me fais de la peine. Te faire troncher par un mec qu'en a rien a foutre de ta gueule dans les toilettes d'une boite de nuit.

-Pas la peine de rager parce qu'il veut pas de toi, répond Alice.

Faut pas pousser les boutons d'Inès. En furie elle se détache de ma poigne et se précipite vers Alice pour lui mettre une gifle, mais Moh intercepte le geste. Il l'attrape son bras et la bouscule un peu pour la faire sortir de la cabine.

-Me touche pas toi, hurle-t-elle retirant son bras

-Inès

-Ferme ta gueule, elle le coupe. Me touche pas, me parle pas, tu me dégoûtes, t'es sale. C'est ça que tu veux ? Vingt-sept ans et ta vie, c'est de baiser des salopes dans des toilettes. Tu me dégoûtes tellement. Quand je pense que je t'ai avoué mes sentiments. Je mérite ça moi ? C'est ça que je mérite ?

-Inès, il tente d'en placer une, on est même pas ensemble.

Cette fois elle l'interrompt en lui portant un premier coup sur son épaule encore dénudé avant de lui décoller une gifle qui fait bouger sa tête.

-On est pas ensemble, elle murmure doucement avant de se mettre à hurler. On est pas ensemble ? T'es qu'une sale merde. Mais c'est moi la conne. Comment j'ai pu m'intéresser à un type dans ton genre ? Tu me répugnes, crasseux que tu es.

Elle se dirige vers lui pour lui mettre un nouveau coup, mais cette fois je me place entre les deux. Sa colère se nourrit d'elle-même. Elle a besoin d'aide pour y mettre un terme. Pas sans difficulté, je finis par poser mes deux mains sur son visage et accroche son regard avec le mien. La douleur que j'y lis me brise le cœur. Elle retient de toutes ses forces les larmes qui s'accumulent au bord de ses yeux.

-On sort.

L'autorité, c'est quelque chose qu'elle prend. Elle en use au quotidien, l'air de rien ce qu'elle fait passer pour des propositions sont en réalité des exigences. Alors forcément un ordre aussi simple que celui-là, avec son cerveau embrouillé, elle me suit sans poser de questions.

Une fois hors des toilettes, c'est elle qui mène le pas. Elle trace comme une flèche jusqu'à l'entrée de la boite. Il est quatre du matin et je me retrouve en plein milieu de la rue, vêtu, d'une robe beaucoup trop courte à courir derrière ma pote avec des Jimmy Choo au pied. Ces pompes sont canons, mais clairement pas faites pour courir.

-Inès, je hurle en continuant de la suivre.

-Non, elle me répond en se retournant. T'as vu ce qu'il a fait. Je lui avoue mes sentiments et c'est comme ça qu'il réagit ? Qu'il aille se faire foutre. Il me dégoûte.

J'ai pas les mots pour apaiser sa peine, je ne crois pas qu'il y est de mots pour apaiser sa peine. Ça me blesse, je ne supporte pas de la voir dans cet état. Son visage semble ravagé par la colère et la douleur.

-Avec cette cette ..., elle s'arrête brusquement. Je veux plus les voir les deux, crasseux comme ils sont, dit-elle en repartant.

Je crois qu'elle aime bien cette expression.

-Je suis désolée, je lui réponds.

Je m'excuse de ne pas pouvoir l'aider. Je m'excuse parce qu'Alice est mon amie et quelque part, je me sens responsable. Elle savait pour Moh et Inès. Elle en avait juste rien à faire. Et Inès c'est pas juste une meuf comme ça avec qui ont traîne de temps en temps, c'est notre amie. La scène de ce soir, c'est le genre de truc dont on ne revient pas. Surtout que les sentiments de la jeune femme pour Moh sont réels et beaux si je peux me permettre.

-T'as pas à l'être, crois-moi c'est pas la première fois que ça m'arrive. Non mais Inès t'es une meuf bien, je veux pas te faire souffrir. Pour moi y a personne, mais le tour du monde la chatte ça y va, elle s'arrête enfin de marcher et s'assoie sur une marche.

Je m'installe à côté d'elle et sors de mon micro sac mon paquet de cigarettes. Contre tout attente Inès en accepte une et on se retrouve comme des tous morts à fumer dans la rue en robe alors qu'il fait un froid glacial.

-Ça m'a pris tellement longtemps pour arrêter, elle dit en regardant la cigarette.

-Crois-moi celle-là tu l'as bien mérité.

Inès a le sang chaud, quand elle s'énerve y a pas de retour en arrière. Mais je suis fière d'elle ce soir, parce que dans le méandre de ses émotions, elle ne s'est pas laissée débordée. Ça aurait pu partir tellement plus loin cette histoire. Elle bout toujours de rage. C'est la colère avant la tristesse. Elle tire fortement sur sa cigarette, son genou n'arrête pas de bouger.

-Et ce connard à le culot de me dire qu'on est pas ensemble. Genre il peut faire ce qu'il veut, mais il se fout de ma gueule.

Moh est un connard. C'est facile pour lui de dire ça, parce que dans tous les cas, il sait très bien qu'Inès ne va pas se mettre à coucher avec tous les gars de la capital. En un sens, même s'ils ne sont pas ensemble elle lui est fidèle. Finalement, toute cette histoire m'énerve également. Parce qu'à la place de mon amie, si un mec m'avait fait ça. Si Ken m'avait fait ça ? Si Ken me fait ça.

Je ferme les yeux pour évacuer la pensée. Il ne faut pas se faire du mal pour rien.

-Il assume absolument rien de ce qu'on s'est dit. Je passe pour une folle en manque d'affection. Ça me rend malade.

Je me mords la langue pour ne pas lui répondre. Certes, elle est en colère mais ça ne lui donne pas le droit de traiter Alice de trainée. Surtout qu'en soit, les deux se connaissent, si ça se trouve, ils passent du temps ensemble et on n'en sait rien. C'est très peu probable, mais si ça se trouve.

-On devrait rentrer, sinon on va choper la crève, je dis en jetant mon mégot par terre.

Je lui tends mes mains pour l'aider à se relever. Devant l'entrée de la boite, on tombe à nouveau sur Moh. Alice n'est pas là et c'est peut être mieux. Sans lui adresser un regard Inès entre à l'intérieur. Je m'apprête à faire de même, mais il m'en empêche.

-Alors c'est comme ça, elle va m'ignorer combien de temps ? il me demande.

Je ne prends pas personnellement la hargne dans sa voix, en revanche, son hypocrisie m'exaspère.

Il est sérieux le mec ? On vient de le surprendre couchant avec Alice et il débarque tel un prince pour savoir combien de temps Inès va faire la gueule. Je crois qu'il voit flou, il n'y a pas d'autre explication.

-En même temps vous êtes pas amis et vous êtes pas ensemble. Elle peut bien faire ce qu'elle veut.

-Tu vas prendre son parti, c'est ça. T'es d'accord, quand elle me traite de crasseux.

-Je prends pas son parti Moh, mais peut-être que t'aurais pas dû te taper Alice dans les toilettes.

-Alors tu couches avec Mekra, c'est ok, mais je couche avec Alice et ça l'est pas ?

Maintenant je prendre personnellement ses propos et le ton qu'il utilise pour me le dire. Je savais qu'on finirait par me ressortir cette histoire avec Mekra, mais je pensais pas que se serait Moh et surtout pas dans cette circonstance.

-J'ai pas couché avec Mekra pour fuir mes sentiments pour Ken et certainement pas juste après qu'il m'ait avoué qu'il m'aimait. Et si je me souviens bien à la minute où il a appris pour Mekra et ma moi t'as disparue de vie comme si t'étais jamais entrée dedans. Donc tes commentaires, tu peux te les carrer au cul.

Il n'a pas le temps de me répondre, Inès ressort de la boite avec nos affaires. J'attrape mon manteau et on monte dans le uber qui s'arrête juste à ce moment là. Une fois qu'on est l'intérieur Moh commence à taper sur la fenêtre en demandant à Inès d'en descendre. La jeune femme s'approche du conducteur et lui dit :

-Si vous lui roulez dessus, je vous donne cent euros.

Il se met à rire et démarre la voiture. Il nous dépose rapidement chez moi. Dès que nous sommes entrées, je retire mes chaussures. Le soupir de soulagement que je lâche n'est pas feint.

-On devrait continuer à boire, je lance en rejoignant Inès dans le salon.

Elle se secoue positivement la tête et je me dirige vers mon placard magique. Même si j'ai plus de bière, il y aura toujours une bouteille de rhum. Je sors la bouteille ainsi que deux verres. Je sers généreusement alors qu'Inès lance de la musique. Sorry de Justin Bieber démarre mon amie commence à danser sur ma table base. Je ne réalise l'erreur qu'est la sélection de cette chanson que lorsque les cris de joies se transforment en larmes.

-Tu sais c'est quoi le pire ? C'est que lui il est pas sorry. Il s'en fout de moi. Il ne me respect même pas. S'il avait la moindre once de respect pour moi il n'aurait pas couché avec Alice dans les toilettes d'une boite de nuit, littéralement quinze minutes après que je lui ai dit que je l'aime. Mes sentiments méritent pas au moins une journée ? Non, même pas une demie-heure.

Je change immédiatement la chanson et m'assois à côté d'elle sur la table basse. C'est vraiment un connard. Je la prends dans mes bras et elle se met à pleurer. Après argumentation, elle finit par acceptée d'aller se coucher.

Je culpabilise, même si les actes de Moh et d'Alice ne sont pas de mon fait je prends tout de même une part de responsabilité dans la peine d'Inès. Je suis celle qui l'ai encouragé à explorer ses sentiments pour le sombre connard.

Je savais qu'il était réticent à l'idée d'avoir une relation avec la jeune femme, mais je ne pensais pas que sa réticence irait jusqu'à ce qu'il fasse le choix de coucher avec une autre femme sous ses yeux. J'aurais du m'en douter, tout ce que je touche finis par s'effondrer. Il faut croire que je ne parviens pas à retenir la leçon.

Après le départ d'Inès en fin d'après-midi, je suis de nouveau engloutie par le vide. Il ne me laisse aucun répit et avec l'alcool que j'ai bu toute la soirée de la veille ce vide est complété par des angoisses. Je peux plus bouger, j'essaye, je promets que j'essaye, mais je peux plus. C'est ce moment-là que Moh choisit pour débarquer chez moi. Il a vraiment ses moments. Il entre dans l'appartement et s'installe à côté de moi sur le canapé alors que je suis concentrée sur un épisode des Kardashians. C'est pas ma faute si cette émission a un caractère addictif.

-J'espérais qu'elle soit toujours ici, il commence.

Je ne tourne pas la tête pour l'observer. Les états d'âme de Moh sont clairement la dernière chose qui m'importe aujourd'hui. À la manière dont il se tient, il n'est pas très à l'aise, je suppose qu'il se sent de trop, il aurait bien raison. Et le silence que je lui inflige ne l'aide pas. Je parle beaucoup, j'ai toujours un truc à dire surtout lorsque ça ne concerne pas mes propres sentiments.

-J'aurais voulu lui parler.

Il a piqué ma curiosité. Qu'est-ce qu'il peut bien avoir à lui dire ? Les actes en disent plus que les mots et hier soir, il a été très expansif. Non mais franchement qui fait ça ? Je lui en veux plus à lui qu'à Alice. Même si la jeune femme est tout autant responsable, Alice à l'excuse d'être elle-même, son comportement de la veille correspond parfaitement à qui elle est. Elle n'a aucun égard pour les sentiments des gens, quand elle veut quelque chose elle l'obtient et le reste est secondaire. Moh en revanche, je m'attendais à mieux de sa part.

-Que je suis désolé, qu'il faut pas qu'elle m'en veuille, je sais pas... je lève les yeux au ciel.

-Tu veux pas qu'elle t'en veuille ? Mais tu veux quoi alors ? il baise la tête.

-Je sais pas.

Sa réponse me fait sortir de mes gons. Il peut pas venir me voir et me sortir une disquette vieille comme le monde à propos du fait qu'il ne sache pas ce qu'il veuille. Ma colère n'est pas pleine de feu, ma colère est glaciale. C'est donc froidement que je lui réponds.

-Non, tu sais très bien ce que tu veux, ce que tu veux c'est qu'elle soit là pour toi mais que tu n'es pas besoin d'être là pour elle. Wake up call, la vie ça ne fonctionne pas comme ça. Si ça tenait qu'à moi, je ferais en sorte que tu la revois plus jamais, mais c'est pas à moi de prendre cette décision donc t'as pas besoin de me sortir tes disquettes.

Il soupire, mais ne semble toujours pas décider à partir. Je m'installe plus confortablement dans le canapé de manière à l'observer. Même s'il m'agace, j'ai pas le courage de lui dire de partir. Il reste mon ami, un ami très agaçant, mais un ami tout de même. Je culpabilise de l'avoir engueulé parce qu'il semble réellement perdu.

-J'ai pas assuré hein.

-Non, tu crois ?

-Je sais pas quoi faire.

Il a la maladie de tous les mecs de son âge et oui, je fais des généralités un peu nulles. Mais dans le cas de Moh, c'est exactement ça. C'est presque un cliché. Un cliché un peu nul.

-Tu dois trouver ta propre vérité Moh, peu importe ce que je te dis, ce que les gens te disent. Trouve ta vérité et avance à partir de là. T'as plus beaucoup d'options maintenant. Soit Inès est ce que tu veux et tu fais tout pour la récupérer soit tu la laisses tranquille. Pour de vrai.

Il soupire à nouveau. Il a l'air fatigué, perdu. Je suis triste pour lui. Même si il les a cherché , les mots de la jeune femme, l'ont blessé. Elle a touché là ou ça fait mal, en lui disant qu'il l'a dégoûté. Parce que la peur de Moh, c'est de ne pas être assez, et avec ses mots elle à confirmer cette peur.

-Tu crois qu'elle me déteste ?

-Tu sais bien qu'elle fait ni dans la haine, ni dans la rancœur. Viens par là sombre idiot, je termine en tendant mes bras.

Il se glisse dans mes bras alors que je le serre fort. Je crois que j'en avais autant besoin que lui. Parce qu'il est mon ami, parce que je l'aime. Je me sens moins vide quand il est là.

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