THUNDER

By IBGY-T

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Le tonnerre qui déchire ses nuits Ken Samaras / Dinah Duval Tome 1 : Thunder (terminée/ correction en cours)... More

Prologue
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Épilogue
Bonus 01
Bonus 02
Erreur 404
Bonus 03

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By IBGY-T

J'arrive luxe comme Yass

J'arrive en armure comme Diam's, on aGravé sur les murs les noms des mecs du squa


SQUA

Alice se trouve devant ma télé m'empêchant de me concentrer sur l'épisode de Keep it up with the Kardashian diffusé. J'avais jamais regardé ce truc de ma vie avant et croyez le ou non mais Kim K commence à entrer dans mon cœur. Qui aurait pu croire qu'elle et sa famille était si drôle. Une grande et belle famille, ou personne ne kidnappe, ou achète des enfants.

-Depuis cette histoire avec Marc, tu ne veux rien faire, tu reste là assise toute la journée à regarder de la merde à la télé, elle fait encore un nouvel aller-retour dans devant ma télévision. Ton père est un connard, mais c'est pas une nouveauté remets-toi.

-C'est pas mon père, c'est un trafiquant d'être humain.

-Tu penses pas que t'exagères un petit peu ?

-Et comme est-ce que tu appelles les gens qui achètent des enfants ? Des esclavagistes ?

Alors non, je n'exagère pas. Je sais que par moment, j'ai des tendances, mais en l'occurence ce n'est pas le cas. Alice m'agace, elle parle comme si ça faisait trois semaines que je ne sors pas de chez moi. Ça ne fait que quatre jours. Pire si j'ai envie de rester terrer dans mon appartement jusqu'à ma mort, c'est moi que ça regarde.

Je me sens conne. Je me sens conne parce que ça m'apparaît désormais comme une évidence. Un homme blanc, célibataire et homosexuel, qui finit par adopté un bébé noir sorti de nulle part. Je secoue la tête. Finalement, cette histoire d'adoption est encore moins crédible que s'il s'était contenté de dire que j'étais sa fille biologique. Juste un peu trop noir. Ce qu'il a fait à la douane en me ramenant en France. Comme de la marchandise.

C'est le retour du cynisme.

Alice de son côté hausse les sourcils plusieurs fois avant de s'asseoir sur l'un des fauteuils, disponible.

Elle ne comprend pas ce que je ressens. Comment est-ce qu'elle le pourrait alors que moi-même, je ne sais pas ce que je ressens. C'est paradoxale, j'ai plus envie de rien et dans le même temps, je suis en colère, tellement en colère.

Il m'a menti. C'est ce qui m'agace le plus. Ou alors c'est parce qu'il a profité de la situation de faiblesse d'une pauvre femme pour lui soutirer son enfant. Je ne sais pas ce qui est le pire. C'est comme un verre à moitié plein, à la fois à moitié vide. C'est ce que je suis. Un verre.

Je crois que je perds la tête.

Je me suis détachée d'absolument tout. De manière brutale. En me réveillant le lendemain, Ken était déjà partie. J'étais à côté de la plaque. Au point que pendant un instant, je me suis demandée s'il était vraiment venu. Et puis le post-it collé sur le miroir de ma salle de bain, sur lequel son écriture me rappelle qu'il m'aime et qu'il est là pour moi. J'ai fondu en larmes. Et j'ai laissé le post-it sur le miroir. Je sais que ça va lui plaire, il aime les trucs sentimentales de ce genre.

Après avoir pleuré pendant ce qui m'a semblé des heures, j'ai fini par me relever. Mon premier réflexe a été de couper mon téléphone portable et de m'installer à mon piano pour jouer. La musique. On fait difficilement, mieux pour guérir les peines de cœur.

Au fil du temps, me laissant aller je passais de mon piano à ma télévision. Sur laquelle je regarde avec une assiduité non feinte, Keeping up with the Kardashian. J'ai parfaitement conscience que c'est un pas en arrière. Mais j'aime Kim K. Et puis en fonction des saisons, j'ai l'impression que leur vie est pire que la mienne. Que demande le peuple ?

Je pris le soin de rallumer mon téléphone une fois par jour, pour ne pas que Ken se meurt d'inquiétude. Je lui envoie et je réponds à ses sms, mais je fuis ses appels. Je pourrais lui répondre. Je pourrais lui parler. Il est ma source d'eau dans le désert, mon repos du guerrier, et tous les trucs niais du genre. Il est ce qu'il y a de mieux dans ma vie. L'homme de ma vie.

Mais face à ma douleur, face à mon vide il n'est rien d'autre qui palliatif, il guérit les symptômes pas la maladie. En l'évitant, ce n'est pas que moi que je protège c'est lui également. Je refuse de développer une relation de dépendance entre nous.

Comme je ne peux pas le forcer à guérir sa jalousie, il ne peut pas me forcer à aller mieux. Nous avons tous les deux nos démons, et pour que notre relation fonctionne, il faut qu'on soit chacun capable de combattre ces démons.

Je ne dis pas que notre relation est en danger, bien au contraire. Elle est à mon sens toujours dans sa période idyllique. Il comprend et respecte mon besoin de solitude comme peu de personne peuvent le faire. Bien que ce soit contraire à tout ce qui compose sa personnalité.

Ça ne fait que confirmer tout ce que j'ai toujours ressenti. Depuis que nos regards se sont croisés pour la première fois. Il est celui dont j'ai besoin, il n'y aura jamais personne d'autre. Je ne lui ai pas dit. Je n'ose pas. Je ne sûr qu'il ressente la même chose. Je l'espère. Sinon j'attendrais jusqu'à ce qu'il le ressente. Jusqu'à ce qu'il s'en rende compte.

-Est-ce que tu en as parlé avec Marc ? demande Alice après m'avoir observé du coin de l'œil.

-Je ne parle pas avec les trafiquants d'être humain.

-Maintenant t'exagère, dit-elle en se relevant

Elle se rend dans la cuisine, ce qui me permet de me concentrer à nouveau sur mon épisode des Kardashian. Les américains savent créer du contenue télé-réalité, vraiment. Eux et les anglais, je suis tombée sur un truc hyper trash l'autre jour. À côté les Marseillais, c'est vraiment de la blague.

Ma disparition du monde des vivants, me fait regretter une chose. J'ai aussi laissé de côté Inaya. Je lui avais promis d'être présent durant sa grossesse et j'ai l'impression de manquer à cette promesse. Mais je n'ai pas la force ou les ressources émotionnelles nécessaires pour me sentir suffisamment coupable pour remédier à la situation.

Je m'allonge sur le canapé et augmente le son de la télévision. Ça m'évite de penser à des trucs auxquels je ne veux pas penser.

-Y a même pas de bières dans ton frigo, dit Alice en se plaçant à nouveau dans la télé. Maintenant, je suis vraiment inquiète.

-T'es inquiète parce qu'il n'y a pas de bières dans mon frigo ?

-OUI, elle s'avance vers moi et pose sa main sur mon front.

Je suis obligée de lui donner un peu raison. Il y a toujours de la bière dans mon frigo. À défaut de nourriture, il y a au moins un pack de six. J'aime la bière, j'y peux rien.

J'esquisse un petit sourire qui rend Alice très fière d'elle. Elle fait ce petit mouvement avec ses cheveux caractéristique alors que son visage s'éclaire. Elle est belle ma copine. Même à l'instant, elle m'emmerde bien profond. Je sais qu'elle veut m'aider, que le commentaire sur les bières était là pour me faire rire. Mais j'ai pas envie de rire, et il n'y a rien qu'elle puisse faire pour m'aider.

Il n'y a pas de solution à ce que je suis vis. Tout est dans le passé. Je dois admettre que ce que je pensais être vrai ne l'était pas. Je dois admettre que malgré tout Marc m'aime et qu'il a fait de son mieux pour m'éduquer. Et même si je suis capable de le comprendre intellectuellement, je parviens pas à passer au-dessus.

Il m'a acheté. Et ça fait mal. Vraiment très mal. Est-ce que ça veut dire qu'il peut me rendre contre remboursement ? Est-ce que c'est bizarre que je veuille savoir pour combien, il m'a acheté ? Pas beaucoup, j'en suis sûr. Certaine même. Je pince l'arête de mon nez et ferme mes yeux.

Il y a trop de choses qui tournent dans ma tête. La voix de Ken m'ordonnant d'arrêter de réfléchir apparaît à mon esprit et me fait sourire. Il a raison, je réfléchis trop. J'ai peut-être besoin de sortir de chez moi.

Je soupire et sors de mon canapé pour me rendre dans la douche. De toute manière Alice, ne va pas me lâcher, autant joindre l'utile à l'agréable. En sortant de la salle de bain, j'enfile un jean et mets un peu de make up sur mon visage. J'entre dans le salon armée de ma doudoune et lance un regard à Alice.

-On y va, je dis en mettant des bottines.

-Où ça ?

-Boire de la bière, c'est bien ce que tu voulais non ?

Elle se lève tellement vite du canapé que je me sens malade à sa place. En sortant de l'appartement on décide de prendre le métro parce qu'on n'est jamais trop sur de l'état dans lequel on va finir. Sur le chemin Alice, appelle Inès pour lui signifier que je suis de retour à la vie.

Je roule mes yeux, alors que nous sortant du métro. Il commence à faire nuit, alors que nous nous posant à la terrasse de notre bar préféré. J'ai bien envie d'appeler Moh, pour savoir ce qu'il fait de sa vie. Et aussi parce qu'il est toujours de bonne compagnie. Sauf que je ne peux pas. Si j'ai bien compris le blabla d'Alice, la tension entre lui et Inès est à son maximum.

Sortir de chez moi était une bonne idée. Assise sur la chaise de bar une cigarette à la main, je me sens bien. Ce n'est clairement pas la folie, mais je me sens mieux que ce matin en me levant. Je me sens en vie.

-Elle vit, s'exclame Inès en s'installant à notre table.

Rapidement, elle dépose un bisou sur ma joue et fait de même avec Alice, alors que le serveur prend nos commandes. La jeune femme rayonne, coiffée de tresses toutes noirs mais décorés par des perles blanches. Habillée, maquillée à la perfection, elle est magnifique. Ça n'a rien de surprenant, Inès est un peu maniaque du contrôle. Contrôle qu'elle exerce de la racine de ses cheveux à la pointe de ses pieds. Toujours chaussés de talons d'au moins dix centimètres. Et maintenant j'ai la confirmation, elle n'a pas de paire de basket chez elle.

Est-ce que j'ai dit que Moh est un abruti ? Je le redis au cas où. Moh est un abruti.

-Ton petit-ami va être ravi d'apprendre qu'on a réussi à te faire sortir de chez toi.

-On ? demande Alice

-Oui on, je suis celle qui a fini ses bières donc je m'accrédite une part du miracle.

Le serveur arrive avec nos commandes, et comme d'habitude, Alice se met à flirter avec lui. Le jeune homme est comme à chaque fois mal alaise ce qui nous fait rire toutes les trois. Elle devrait se méfier parce qu'un jour, il aura le courage de lui proposer un rendez-vous et elle pourra pas lui dire non.

-Ok maintenant, je veux revenir sur ce que tu as dit sur mon petit-ami. Tu lui parles souvent ?

-Je désolée peut-être que j'aurais dû te demander la permission, mais il était tellement inquiet de devoir repartir en te laissant dans cet état. Il m'a appelé une fois et c'est resté.

-Ma permission ? T'as pas besoin de ma permission pour parler à Ken. Simplement, je veux savoir comme il va. Je sais que mon état l'affecte et que pour me protéger, il ne me dira jamais la vérité.

-Bah, ils rentrent dans quelques jours, du coup, il a hâte. Il veut être avec toi, elle boit une gorgée de sa bière avant de poursuivre. Il comprend que tu as besoin d'espace et de solitude, mais c'est difficile pour lui.

Maintenant, je me sens comme une petite-amie vraiment toute pourrie. J'allume une cigarette et contemple la bière face à moi. Je ne veux pas que Ken souffre de ce que je dois vivre. C'est égoïste de ma part de l'entraîner dans toutes mes conneries.

-Arrête ça, intervient Alice comme si elle avait suivi le fil de mes pensées. Il t'aime, c'est son job d'être là pour toi quand tu as besoin de lui.

-C'est difficile pour lui, rajoute Inès. Parce que lorsque vous, vous être rencontrés tu étais toujours pleine d'énergie, émerveillée par tout et n'importe quoi. Il m'a littéralement dit que tu étais comme un soleil dans ses ténèbres.

-J'aurais jamais dû le forcer à me lire les twilight, je la coupe pour détendre l'atmosphère.

-C'est seulement après, reprend Inès sans faire état de ma remarque. Qu'il s'est rendu compte que tu as tes propres ténèbres. Et je suis persuadée que c'est parce que tu as ces parts d'ombre qu'il est tombé amoureux de toi. Tu n'es pas parfaite Dinah, tu as le droit d'avoir tes faiblesses.

Je retiens les larmes qui menacent de couler de mon visage. Inès voit tellement clair en moi, et je réalise que Ken aussi. Et malgré ça, ils m'aiment et ils sont prêts à me soutenir. Tous les jours. Le serveur s'approche de nous et je lui commande trois shots de tequila, pour accompagner nos bières. Les filles rigolent et on change de conversation, pour quelque chose de plus léger.

-J'peux pas croire que je t'ai jamais parlé de mon amour pour Tom Hardy, je dis en regardant Inès.

-Nope désolée, il n'est jamais venu dans la conversation.

-C'est pour moi le meilleur acteur de sa génération.

Alice fait non de la tête avant de répondre

-Tu peux pas dire ça alors qu'il est de la même génération de Leonardo DiCaprio.

-Peut-être, mais Leo est à la fin de sa carrière alors que Tom est en train d'exploser. Ok Venon, était pas terrible. Mais il a un jeu d'acteur tellement étendu. Est-ce que tu as regardé Peaky Blinders ?

-Oui, j'ai vu Peaky Blinders, mais j'étais trop obnubilée par Tom Shelby.

Elle marque un point, s'il y a bien un truc qui fait toute la série, c'est Cilian Murphy et ses yeux bleus, mais ça n'enlève rien à Tom. Je comprendrais jamais ces nanas.

-Ok autre question. Si tu devais perdre ta virginité avec cinq mecs avant ton mariage, ce serait lesquels ? demande Alice

Je me tourne vers Inès très intéressée par la question. Et oui, la bière s'est transformée en plusieurs avec plusieurs autres shots de tequila. Après tout, on ne vis qu'une fois.

-Je sais pas si y en a cinq.

-Dit des noms, j'exige en souriant

-Du coup Cilian Murphy, le mec qui joue Avery dans Grey's Anatomy.

-Allé allé, allé.

-Me mettez pas la pression, je réfléchis.

-On veut savoir.

-Justin Bieber.

-Justin Bieber ? reprend Alice un peu mauvaise.

-Non, je suis avec elle sur ce point, il est super canon.

-Tu tromperais Ken avec Justin Bieber ?

-Je vendrais son âme pour Justin Bieber, je dis comme on énonce une évidence.

Les filles explosent de rire et moi avec. Ce qu'elles ne savent pas et ne seront jamais, c'est que je suis extrêmement sérieuse quand je dis ça. Je vendrais l'âme de Ken, puis je coucherai avec Justin Bieber. Ensuite, je vendrais mon âme pour récupérer celle de Ken. Et comme j'aurais plus d'âme, je n'en aurais rien à faire s'il refuse de me pardonner. Et oui, j'y ai déjà pensé. Justin Bieber wesh, big up à sa femme. 

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